France
Covid-19: samedi, des pass sautent et des opposants marchent
Des dizaines de milliers de pass sanitaires devraient être désactivés faute de rappel de vaccin anti-Covid samedi, date-butoir fixée par le gouvernement, sur fond de nouvelles manifestations des opposants à ce dispositif.
En théorie, quelque 560.000 personnes sont susceptibles de perdre leur pass samedi, a indiqué le ministère de la Santé vendredi soir. Mais le chiffre réel est difficile à déterminer.
Si on exclut ceux qui ont été contaminés dans l’intervalle (ce qui prolonge le pass), quelque 15,9 millions de majeurs sont censés avoir reçu leur rappel samedi, sept mois après leur précédente injection. C’est désormais une condition nécessaire pour conserver son pass.
Selon le ministère, environ 15,3 millions de ces personnes ont fait leur rappel à la date de jeudi. Mais cela ne veut pas dire que les 560.000 restants perdront leur pass samedi.
Parmi eux, « il y a un nombre conséquent qui ont présenté une infection » sans l’avoir encore notifié dans l’application TousAntiCovid, ce qui prolonge la validité de leur pass, avait expliqué mercredi le ministre de la Santé, Olivier Véran, avant d’être lui-même testé positif.
« La norme »
Fin novembre, en ouvrant le rappel à tous les majeurs, le gouvernement avait annoncé qu’il serait obligatoire pour prolonger le pass sanitaire (lequel sera bientôt remplacé par un pass vaccinal). Les autorités avaient fixé au 15 janvier la date-butoir pour la désactivation des pass, en l’absence de rappel ou de certificat de rétablissement.
Cela ne veut pas dire que le rappel doit forcément avoir été fait avant cette date, qui correspond simplement à l’entrée en vigueur du mécanisme: à compter de samedi, le pass est désactivé pour les personnes n’ayant pas eu une dose de rappel au maximum sept mois après la dernière injection (sauf si elles ont été infectées dans l’intervalle).
Pour les plus de 65 ans et les personnes souffrant de comorbidités, qui ont eu accès au rappel dès septembre, cette date-butoir était le 15 décembre.
« A la mi-décembre, les gens étaient inquiets (…), et en fait vous n’avez pas entendu parler de pass qui sautent », a relativisé M. Véran.
Selon lui, 98% des personnes vaccinées de plus de 65 ans ont fait leur rappel sept mois après leur dernière injection. Cette proportion est de « près de 90% » trois mois après la dernière injection.
« Le taux d’acceptabilité du rappel est énorme », a assuré M. Véran, selon qui « le rappel est la règle, le non-rappel est l’exception ».
Le 15 février, le délai pour effectuer sa dose de rappel passera à quatre mois – et non plus sept – après la précédente injection.
Plusieurs cortèges
Outre le nombre de pass, la journée de samedi permettra aussi de compter les opposants à ce dispositif. Comme le samedi précédent, des manifestations sont prévues à travers la France.
Au total, de 85.000 à 120.000 personnes sont attendues, dont de 9.000 à 14.000 à Paris, selon des sources policières.
Dans la capitale, plusieurs cortèges seront organisés. Le plus gros devrait être celui du mouvement Les Patriotes, du candidat pro-Frexit à la présidentielle Florian Philippot, qui s’élancera à 14h00 du Trocadéro.
D’autres défilés auront lieu à l’initiative de « gilets jaunes ».
Pour l’exécutif et les forces de l’ordre, l’un des enjeux sera de savoir si la participation est supérieure à la semaine précédente.
Dans la foulée des déclarations d’Emmanuel Macron, décidé à « emmerder » les non-vaccinés, 105.200 manifestants avaient été comptabilisés par le ministère de l’Intérieur dans toute la France, quatre fois plus que les 25.500 de la précédente mobilisation, le 18 décembre.
Avec un oeil sur les chiffres de participation à ces actions, la majorité espère par ailleurs boucler ce week-end le vote de la loi sur le pass vaccinal au Parlement.
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
France
Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique
Emmanuel Macron place ses espoirs en François Bayrou pour apaiser les tensions politiques. Le nouveau Premier ministre devra naviguer entre les exigences des partis et les impératifs économiques.
Emmanuel Macron a pris une décision audacieuse en nommant François Bayrou à Matignon, espérant ainsi résoudre la crise politique qui sévit depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la censure de Michel Barnier. Cette nomination, annoncée vendredi, marque un tournant dans la stratégie du président pour rétablir la stabilité politique.
L’objectif de cette nomination est clair : réconcilier les différentes factions politiques. Bayrou, figure emblématique du centre et allié de longue date de Macron, a pour mission de dialoguer avec les partis de l’opposition, des communistes à la droite, afin de trouver un terrain d’entente. Son expérience politique, notamment en tant que ministre de l’Éducation et candidat à la présidence, lui confère une stature de conciliateur. Cependant, sa tâche s’annonce ardue dans un contexte où les défis économiques et sociaux sont pressants.
L’urgence du budget pour 2025, laissé en suspens par la censure, impose une priorité immédiate. Avec une dette publique et un déficit qui pèsent lourdement, Bayrou devra naviguer entre les attentes des agriculteurs mécontents et les exigences des entreprises en difficulté. La pression est d’autant plus forte que l’Assemblée nationale examinera lundi un projet de loi spéciale visant à éviter une paralysie de l’État.
Le nouveau Premier ministre devra également composer avec les partis d’opposition. Bien que la gauche soit divisée sur son soutien, les Républicains et le Rassemblement national ont adopté des positions nuancées. Le gouvernement d’intérêt général que Bayrou est chargé de former devra être « resserré », selon les mots de l’entourage présidentiel, et se concentrer sur les priorités nationales sans recourir aux mesures controversées comme le 49.3.
Bayrou a été préféré à d’autres candidats potentiels comme Bernard Cazeneuve ou Sébastien Lecornu, reflétant la volonté de Macron de renforcer le centre et d’éviter une cohabitation. Sa nomination, bien que consensuelle, n’est pas sans critiques. La France insoumise prépare déjà une motion de censure, tandis que les socialistes et les communistes exigent des garanties sur la politique gouvernementale.
France
« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.
Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.
Adresse aux Français. https://t.co/irpXQN9qfN
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 5, 2024
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.
De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.
Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.
Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.
Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.
L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.
France
Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou
Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.
La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.
Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.
Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.
Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.
-
PlanèteEn Ligne 5 jours
Marineland va fermer ses portes : comprenez-vous la décision du parc ?
-
EuropeEn Ligne 4 jours
Le Portugal, fleuron européen du cannabis médical
-
MondeEn Ligne 6 jours
Des milliers de Syriens exultent en Europe après la chute d’Assad
-
SociétéEn Ligne 4 jours
Santé : huit médicaments anti-rhume interdits à la vente libre en pharmacie
-
FranceEn Ligne 1 jour
Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique
-
ÉconomieEn Ligne 3 jours
Retraites : l’indexation des pensions va couter 6,5 milliards d’euros à l’État
-
MondeEn Ligne 6 jours
Bachar al-Assad chassé du pouvoir, la Syrie tourne une page de son histoire
-
SociétéEn Ligne 2 jours
Garde d’enfant: la Cour des Comptes recommande de favoriser les congés parentaux