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Politique

Bruno Retailleau brandit la menace d’une motion de censure sur les retraites

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Le président du groupe LR au Sénat a clairement indiqué qu’une suspension de la réforme des retraites constituerait un motif légitime pour renverser le futur gouvernement, révélant des tensions internes au sein de la droite parlementaire.

Bruno Retailleau a fixé mercredi une limite infranchissable pour les Républicains. Le sénateur a estimé qu’un éventuel arrêt de la réforme des retraites par le prochain gouvernement justifierait un vote de défiance de la part de son groupe. Cette prise de position intervient alors que des divergences apparaissent au sein de la famille LR sur ce sujet sensible.

Plusieurs parlementaires de droite affichent en effet une approche plus nuancée. Certains élus, y compris parmi ceux qui avaient initialement soutenu le texte, se déclarent ouverts à un gel temporaire de la mesure. Un député LR ayant voté la réforme a même explicitement plaidé pour sa suspension auprès de l’exécutif, invoquant l’apaisement social et un coût budgétaire qu’il juge acceptable.

La fracture semble particulièrement nette entre la direction du parti et sa base parlementaire. Xavier Breton, élu de l’Ain, a publiquement contesté l’idée que la suspension représenterait une ligne rouge, qualifiant la méthode initiale de passage en force. D’autres voix au sein du groupe estiment que les conséquences de l’instabilité sociale justifient une pause, une position que certains conseillers présentent comme majoritaire chez les députés LR.

Cette divergence stratégique éclaire les difficiles arbitrages auxquels est confrontée la droite. Alors que Retailleau défend la crédibilité économique comme marqueur identitaire des Républicains, une partie de ses troupes semble privilégier une approche plus pragmatique, quitte à accepter un aménagement du calendrier de la réforme. Le document transmis au gouvernement sortant, qui évoquait simplement le maintien des équilibres financiers sans exclure explicitement une suspension, confirme cette marge de manœuvre laissée aux négociations.

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