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Wauquiez coupe les vivres à Lyon 2, accusée de « dérives idéologiques »

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Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes suspend près de 19 millions d’euros de subventions, déclenchant une tempête politique.

Laurent Wauquiez a annoncé la fin du soutien financier régional à l’université Lyon 2, qu’il accuse de promouvoir des thèses « islamo-gauchistes ». Cette décision, justifiée par des « dérives inacceptables », intervient après plusieurs incidents controversés au sein de l’établissement, dont l’interruption violente d’un cours par des individus masqués. Les fonds concernent principalement des projets immobiliers prévus dans le cadre du contrat État-Région.

L’ancien président de la région, aujourd’hui conseiller spécial, exige une enquête indépendante pour évaluer « l’ampleur des dérives ». Il évoque notamment l’organisation de repas de rupture du jeûne ou de séances de prière sur le campus, qu’il assimile à une « menace pour la laïcité ». L’université, en pleine tourmente, affirme ne pas avoir été officiellement informée de cette sanction.

Les réactions politiques sont vives. Jean-Luc Mélenchon dénonce une « dérive trumpiste », tandis que les écologistes parlent de « délit d’opinion académique ». Les socialistes qualifient la mesure d' »antirépublicaine », soulignant son caractère abrupt. Cette suspension rappelle un précédent : en 2021, la région avait déjà retiré son aide à Sciences Po Grenoble après des polémiques sur l’islamophobie.

L’affaire Lyon 2 prend racine dans l’agression d’un enseignant, Fabrice Balanche, violemment pris à partie lors d’un cours. L’universitaire, spécialiste du Moyen-Orient, accuse depuis sa direction de complaisance envers des mouvements radicaux. La présidente de l’université, elle-même menacée de mort, rejette ces accusations, parlant de « thèses complotistes ».

Le climat reste tendu : une enquête pour apologie du terrorisme a été ouverte après des propos attribués à un vice-président de l’université, depuis démissionnaire. Alors que la campagne interne des Républicains bat son plein, cette décision de Wauquiez relance les débats sur la liberté académique et les limites de l’engagement politique dans l’enseignement supérieur.

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