Coronavirus
Virus: le régulateur européen « convaincu » des bénéfices du vaccin AstraZeneca
L’Agence européenne des médicaments s’est dite mardi « fermement convaincue » des avantages du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19, dont l’utilisation est suspendue par plusieurs pays inquiets de possibles effets secondaires.
L’Organisation mondiale de la Santé, dont des experts se penchaient mardi sur le sujet, tout comme l’EMA ont recommandé de continuer à administrer le vaccin AstraZeneca.
L’OMS a souligné qu’il n’y avait pas de « rapport » avéré à ce stade entre le vaccin et de graves problèmes sanguins observés chez des personnes vaccinées, et le régulateur européen estime que les avantages « l’emportent sur les risques ».
« Nous sommes toujours fermement convaincus que les avantages du vaccin AstraZeneca dans la prévention du Covid-19, avec son risque associé d’hospitalisation et de décès, l’emportent sur le risque de ces effets secondaires », a affirmé mardi la directrice exécutive de l’EMA, Emer Cooke.
Elle a précisé que l’agence « examinait » les effets « indésirables associés à tous les vaccins », même si l’attention est pour le moment concentrée sur celui d’AstraZeneca.
Sept Etats européens (Allemagne, France, Italie, Slovénie, Espagne, Portugal et Lettonie) ont allongé lundi la liste des pays ayant suspendu par précaution l’administration du vaccin du laboratoire suédo-britannique suite à ces problèmes, tels que des difficultés à coaguler ou la formation de caillots (thrombose), dans l’attente d’un avis de l’EMA. La Suède, le Luxembourg et Chypre ont fait de même mardi.
Le groupe consultatif d’experts de l’OMS sur la vaccination s’est réuni de son côté mardi pour étudier le vaccin, a annoncé Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS.
Mais « nous ne voulons pas que les gens paniquent », a déclaré la cheffe scientifique de l’OMS Soumya Swaminathan.
Le Covid-19 a fait plus de 2,66 millions de morts dans le monde, dont plus de 900.000 en Europe, continent le plus touché, selon un comptage réalisé mardi.
« Accélération » pour Pfizer dans l’UE
Le ministre français de la Santé Olivier Véran a assuré que ceux qui avaient déjà reçu une injection « ne sont pas en danger ».
Une quinzaine de pays au total ont suspendu par précaution l’utilisation du vaccin.
Mais la Géorgie ou la Sierra Leone ont lancé lundi leur campagne avec ce vaccin, balayant les craintes d’effets secondaires. Et en Thaïlande, le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha a reçu mardi la première dose d’AstraZeneca.
Astrazeneca affirme qu’il n’y a « aucune preuve de risque aggravé » de caillot sanguin entraîné par son vaccin. Et le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré mardi que ce vaccin, largement administré au Royaume-Uni, était « sûr » et « extrêmement » efficace.
Pour AstraZeneca, ces déconvenues s’ajoutent à une nouvelle baisse de ses livraisons à l’Union européenne d’ici juin, que le laboratoire a été contraint d’annoncer en invoquant des problèmes d’exportations.
L’UE « n’exclut pas » des recours juridiques contre le laboratoire, a déclaré mardi le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune, en déplorant ces retards.
L’UE attend par ailleurs « plus de 200 millions de doses » du vaccin Pfizer/BioNTech au deuxième trimestre, après un accord prévoyant une « accélération » des livraisons, a indiqué mardi la Commission.
AstraZeneca a de son côté annoncé un accord avec les Etats-Unis pour fournir au pays cette année jusqu’à 700.000 doses d’un traitement par anticorps en cours de développement contre le Covid-19.
Et le laboratoire américain Moderna a indiqué avoir commencé des essais de son vaccin sur des milliers d’enfants âgés de 6 mois à 11 ans, un essai clinique qui concerne un total prévu de 6.750 enfants aux Etats-Unis et au Canada.
Visas pour des vaccinés en Chine
La Chine est, elle, sur le point d’alléger les restrictions d’entrée sur son territoire concernant les ressortissants de certains pays, dont les Etats-Unis, mais à condition qu’ils aient reçu un vaccin chinois.
Au Brésil, où le manque de doses ralentit la campagne d’immunisation, le président Jair Bolsonaro – très critiqué pour sa gestion chaotique de la crise sanitaire – a encore changé de ministre de la Santé lundi, remerciant Eduardo Pazuello.
M. Pazuello venait d’annoncer la commande de 138 millions de doses de vaccins pour accélérer une campagne d’immunisation trop lente, alors que la pandémie s’aggrave au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé avec près de 280.000 morts.
En Europe, l’arrivée d’une troisième vague de Covid-19 a contraint l’Italie à reconfiner lundi les trois quarts de son territoire.
Elle suscite aussi des inquiétudes en Allemagne et en France, laissant planer le spectre de nouvelles restrictions.
Le président Emmanuel Macron a annoncé qu’il y aurait « dans les jours qui viennent sans doute de nouvelles décisions » pour lutter contre l’épidémie.
Les autorités sanitaires françaises ont annoncé lundi la détection d’un nouveau variant en Bretagne, dans l’ouest du pays, précisant que des investigations étaient en cours pour en évaluer la transmissibilité et la sévérité.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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