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Une affaire de violences policières refait surface à Marseille après sept ans

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Sept ans après les faits, la procédure judiciaire connaît un rebondissement inédit avec la mise en examen de six fonctionnaires de police, ravivant un dossier marqué par des investigations complexes et des séquelles durables.

Le parquet de Marseille a confirmé la mise en examen de six policiers dans une affaire remontant à décembre 2018. Ces fonctionnaires sont poursuivis pour non-assistance à personne en danger, tandis que l’un d’entre eux est également visé pour des violences aggravées commises dans l’exercice de ses fonctions. Les magistrats ont prononcé des mesures de contrôle judiciaire à leur encontre, incluant pour certains l’interdiction d’exercer sur la voie publique et de porter une arme.

Les événements se sont déroulés en marge de rassemblements protestataires qui avaient rassemblé divers cortèges dans le centre-ville. Une jeune femme de 19 ans, aujourd’hui désignée sous le pseudonyme de Maria, regagnait son domicile après sa journée de travail lorsqu’elle a été blessée par un tir de lanceur de balles de défense puis frappée à plusieurs reprises au sol. Son compagnon, présent sur les lieux, a également subi des violences en tentant de lui porter secours.

La victime a souffert de traumatismes crâniens sévères et conserve d’importantes séquelles physiques et psychologiques. Des photographies publiées peu après les faits montraient son visage marqué par de profondes cicatrices, contribuant à médiatiser l’affaire. L’enquête, ouverte en 2019 pour violences aggravées et non-assistance à personne en danger, a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale.

La instruction a cependant rencontré plusieurs obstacles, notamment l’absence d’enregistrements des communications policières et de vidéosurveillance exploitables. Ces difficultés techniques et administratives avaient conduit à plusieurs classements provisoires du dossier, suscitant l’amertume de la plaignante.

La décision récente de mettre en examen six agents constitue une étape significative dans cette procédure longue de sept années. La défense de la victime salue cette avancée tout en rappelant le caractère exceptionnel de ces poursuites dans un dossier où l’identification des auteurs présumés s’était longtemps heurtée à des limites probatoires.

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