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Culture

Un rappeur nord-irlandais devant la justice britannique pour son soutien présumé au Hezbollah

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Le chanteur du groupe Kneecap, accusé d’apologie du terrorisme, a comparu à Londres sous les vivats de ses supporters, dans une affaire qui mêle musique, politique et liberté d’expression.

L’artiste connu sous le pseudonyme de Mo Chara, membre du trio contestataire Kneecap, a été entendu par un tribunal londonien pour avoir brandi un emblème du Hezbollah lors d’un concert en novembre 2024. Le mouvement chiite, considéré comme une organisation terroriste par le Royaume-Uni, est au cœur des accusations portées contre le rappeur, qui risque des poursuites pénales.

Devant le palais de justice de Westminster, des centaines de sympathisants s’étaient rassemblés, agitant des drapeaux irlandais et palestiniens, tandis que des slogans en faveur de la libération du musicien résonnaient dans les rues. L’audience a également porté sur des propos attribués à l’artiste, qui aurait scandé des slogans favorables au Hamas et au Hezbollah durant sa performance.

Le parquet a tenu à préciser que cette affaire ne remettait pas en cause le droit à la critique de la politique israélienne, mais concernait exclusivement l’apparente glorification d’une entité interdite. La défense, quant à elle, a argué d’un vice de procédure, estimant que les charges avaient été notifiées hors délai.

Libéré sous conditions, Mo Chara devra se représenter en août prochain. Entre-temps, son groupe, formé à Belfast en 2017, continue de faire parler de lui, tant pour son engagement en faveur de la réunification irlandaise que pour ses prises de position controversées. Leur dernier film, primé à Sundance, et leur album acclamé ont renforcé leur notoriété, malgré les annulations de concerts et les polémiques récurrentes.

Certains festivals européens ont retiré Kneecap de leur programmation, suscitant l’indignation d’autres artistes, qui dénoncent une censure politique. Pourtant, le trio maintient sa présence à l’affiche de Glastonbury, malgré les pressions de certaines associations et élus conservateurs.

Entre revendications anticoloniales et défense de la langue gaélique, Kneecap incarne une jeunesse nord-irlandaise en quête d’identité, mais aussi une musique qui refuse de se taire, quitte à provoquer la controverse.

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