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Un braconnier récidiviste écope de quatre ans de prison ferme à Mayotte

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_**Un homme de 42 ans, déjà condamné à deux reprises pour des faits similaires, a été interpellé en flagrant délit de braconnage de tortues vertes, une espèce protégée. Une décision saluée comme historique par les défenseurs de l’environnement.**_

Un quadragénaire a été condamné à cinq ans de prison, dont quatre ferme, pour avoir braconné une tortue verte, une espèce protégée, sur l’île de Mayotte. Cet individu, déjà connu des services de justice pour des infractions identiques en 2017 et 2019, a été arrêté dans la nuit du 15 au 16 mars sur la plage de Charifou, au sud de l’archipel. Huit inspecteurs de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont mené l’interpellation après une course-poursuite de deux kilomètres en mer.

Lors de son audition, l’homme a nié avoir tué la tortue, rejetant la responsabilité sur un complice qui a réussi à s’enfuir. Cependant, il a reconnu avoir dépecé l’animal et vendu sa viande à des clients locaux au prix de 20 euros le kilogramme. Les agents ont saisi 70 kilos de viande ainsi que du matériel typiquement utilisé par les braconniers. Fait notable, l’accusé a également révélé avoir travaillé il y a dix ans comme patrouilleur nocturne pour protéger les plages contre ce type de pratiques.

La procureure Clélia Marbouty a requis une peine de 30 mois de prison, soulignant le caractère récidiviste du prévenu. Le tribunal a finalement prononcé une sanction plus sévère, incluant une amende de 3.000 euros à verser à chacune des associations parties civiles, dont Les Naturalistes et Sea Shepherd France. Michel Charpentier, président des Naturalistes, a qualifié cette décision d’historique dans la lutte contre le braconnage à Mayotte.

Sur l’île, où la viande de tortue peut atteindre 60 euros le kilo, cette pratique illégale reste un problème majeur. Selon les autorités locales, environ 3.000 pontes sont enregistrées chaque année, mais près de 200 cas de braconnage sont également recensés. Le Réseau échouage mahorais de mammifères marins et de tortues (Remmat) estime que 350 tortues sont tuées annuellement dans ce département français d’outre-mer. Cette condamnation marque un pas important dans la protection de ces espèces menacées.

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