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Sète : un collectif met en place le parrainage des arbres pour sauver la place Aristide Briand

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La municipalité de Sète a annoncé la construction d’un nouveau parking souterrain, sous la place Aristide Briand. Les travaux de déconstruction de la place devraient débuter en début de semaine prochaine. Et ils impliquent la replantation des 76 arbres qui la verdissent. Ce projet est contesté par plusieurs sétois, qui ont fondé le collectif « Bancs Publics » pour faire entendre leur voix.

Ces dernières années, plusieurs parkings souterrains ont vu le jour. Les trois parkings payants de la ville offrent la disponibilité de 996 places. Les parkings gratuits du Mas Coulet et du marché aux puces ajoutent 3 300 places disponibles. Le collectif se plaint qu’il n’est pas rentabilisé et remet en cause son utilité.

Sur les réseaux sociaux, le collectif partage plusieurs photos pour prouver que les parkings sont vides. Bien que les sétois ne remplissent pas tous les parkings souterrains, seront-ils utiles en période estivale ?

Parrainer un arbre : la démarche verte

Christophe Aucagne, adhérent et trésorier du collectif dénonce « l’aberration écologique, urbaine et environnementale » de ce projet, ainsi que le manque de transparence de la municipalité. Selon lui, le permis de construire n’a toujours pas été accordé et sera au mieux délivré le 7 avril 2022. « 53 arbres sur les 76 de la place vont être détruits. Chaque arbre a été parrainé, on a même plusieurs parrains par arbre », se félicite Christophe Aucagne. « On a contacté certains parrains qui exercent une influence médiatique. Entre autres l’acteur Bruno Solo et le photographe Yann Arthus-Bertrand par l’intermédiaire de Thomas Brail ou encore l’acteur Denis Lavant par un adhérent du collectif. Les autres parrainages se sont faits spontanément.On espère qu’on n’arrivera pas au stade où les parrains s’agrippent aux arbres pour empêcher leur déracinement. On souhaite que le projet soit avorté avant », ajoute-t-il.

Thomas Brail est un activiste qui a inspiré le collectif à instaurer le parrainage des arbres de la place Aristide Briand de la Ville de Sète. Ce dernier est le fondateur du GNSA (Groupement National de Surveillance des Arbres), association créée il y a 3 ans pour lutter contre l’abattage des arbres. En août 2019, il a campé 28 jours au sommet d’un platane devant le ministère de la Transition écologique. Son action avait alors eu un grand retentissement médiatique (à lire ici).

Un projet qui n’impacte pas que l’environnement

Selon Christophe Aucagne, le coût des parkings handicape les sétois les plus défavorisés, renforçant les clivages sociaux. « Il y a deux ans, lors d’une réunion publique au cinéma Comedia, François Commeinhes a déclaré que les sétois les moins aisés se gareraient au parking Victor Hugo, les plus aisés au parking du kiosque et les très aisés aux halles. Ajoutant que les plus défavorisés financièrement se gareraient au Mas Coulet et viendraient en centre-ville à pied », rappelle M. Aucagne.

Le collectif qui se mobilise tous les samedis depuis 12 semaines, regroupe 700 inscrits et 250 adhérents à l’association. Il a lancé une pétition « Non au projet de parking souterrain sous la place du kiosque à Sète » qui a recueilli plus de 5 100 signatures.

En attendant un jugement sur le fond, un référé suspension a été déposé par les avocats du collectif le 27 décembre 2020 contre l’acte de démolition de la place et d’arrachage des arbres. « Il est impensable de commencer des travaux sans avoir obtenu de permis de construire au préalable, justifie le trésorier de l’association. On attend les résultats pour que l’affaire soit jugée devant le Tribunal administratif de Montpellier, la mairie est au courant ». La municipalité dispose d’un délai de 15 jours à partir de la déposition pour préparer sa défense. Il ne lui reste désormais qu’une semaine.

La conférence de presse donnée par le collectif ce mercredi à 12H15 au cinéma Comedia devrait éclaircir l’affaire.

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Les Etats-Unis repoussent encore le retour d’astronautes sur la Lune, cette fois à 2027

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Les Etats-Unis repoussent encore le retour d'astronautes sur la Lune, cette fois à 2027

La NASA reporte à nouveau le retour des astronautes sur la Lune, désormais prévu pour mi-2027, en raison de contraintes techniques et de possibles changements de direction.

La NASA a annoncé jeudi un nouveau report du retour des astronautes sur la Lune, initialement prévu pour 2026, maintenant fixé à la mi-2027. Ce décalage est dû à des difficultés techniques rencontrées sur le vaisseau spatial devant transporter l’équipage, ainsi qu’à des incertitudes politiques liées à la possible réélection de Donald Trump.

Le programme Artémis, lancé en 2017 avec l’ambition de rétablir une présence humaine durable sur la Lune et de préparer des missions vers Mars, se heurte à plusieurs obstacles. La mission Artémis 1, qui a vu le vaisseau Orion effectuer un vol réussi autour de la Lune en 2022, a révélé des problèmes inattendus sur le bouclier thermique de la capsule. Ces défis techniques ont conduit à des retards pour les missions subséquentes, Artémis 2 et Artémis 3.

Le patron de la NASA, Bill Nelson, a souligné lors d’une conférence de presse que la sécurité des astronautes reste la priorité absolue. « Nous ne volerons pas tant que nous ne serons pas prêts, » a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de résoudre tous les problèmes avant de lancer la mission. La mission Artémis 2, qui devait initialement se dérouler en septembre 2025, est maintenant prévue pour avril 2026.

Outre les problèmes techniques, la NASA doit également faire face à des défis liés à l’équipement. Les combinaisons spatiales destinées aux astronautes, développées par l’entreprise Axiom Space, ne sont pas encore prêtes. De plus, SpaceX, dirigée par Elon Musk, doit encore finaliser la version de sa fusée Starship capable de servir d’alunisseur.

L’annonce de ce report intervient à un moment où le paysage politique pourrait changer avec le retour potentiel de Donald Trump à la présidence. Trump a nommé Jared Isaacman, un milliardaire et astronaute privé, comme futur patron de la NASA. Ce choix pourrait entraîner une réorientation des programmes spatiaux, avec des implications sur l’utilisation de la coûteuse fusée SLS et une possible focalisation accrue sur Mars.

Nelson a défendu l’importance d’une exploration lunaire, notamment du pôle sud de la Lune, une zone riche en potentiel pour l’exploitation de l’eau sous forme de glace. Cette ressource pourrait être cruciale pour établir une base lunaire et produire du carburant pour des missions spatiales futures. « Il est essentiel que nous établissions notre présence là-bas, afin que la Chine ne s’y installe pas et ne nous demande de rester à l’écart, » a-t-il précisé.

La nomination de Isaacman soulève également des questions sur les relations entre le gouvernement et le secteur privé, notamment en raison de ses liens financiers avec Elon Musk et ses positions contre Blue Origin, l’entreprise de Jeff Bezos, pour le développement d’un système d’alunissage concurrent. « Nous avons conclu des contrats avec deux entreprises pour des alunisseurs. Tant que nous serons une nation de droit, ces contrats resteront en vigueur, » a répondu Nelson.

Ce nouveau report du programme Artémis illustre les défis techniques et politiques auxquels la NASA doit faire face pour concrétiser son ambition lunaire, tout en naviguant dans un paysage spatial de plus en plus compétitif et complexe.

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Marineland: le gouvernement s’oppose au transfert de deux orques au Japon

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Marineland: le gouvernement s'oppose au transfert de deux orques au Japon

La ministre de la Transition écologique s’oppose fermement au transfert des deux dernières orques de Marineland vers le Japon, privilégiant des solutions alternatives respectueuses du bien-être animal.

Dans un contexte où la réglementation sur le bien-être animal devient de plus en plus stricte, le parc aquatique Marineland, situé à Antibes sur la Côte d’Azur, se trouve confronté à une décision gouvernementale inattendue. En effet, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a clairement exprimé son opposition au transfert des deux dernières orques du parc vers le Japon. Elle souligne que la réglementation japonaise en matière de protection des animaux n’est pas à la hauteur des standards européens.

Le parc Marineland, confronté à une loi française votée en 2021 interdisant la détention d’orques, doit se séparer de ses deux dernières orques, Wikie et son fils Keijo, nés en captivité en 2001 et 2013 respectivement. La date limite pour cette séparation est fixée au 1er décembre 2026. Récemment, le parc avait proposé de transférer ces orques au parc de Kobe, au Japon, une option jugée conforme aux standards internationaux par Marineland. Cependant, cette proposition a été rapidement rejetée par la ministre française.

L’opposition de Mme Pannier-Runacher repose sur plusieurs arguments. D’une part, elle cite des parcs européens comme celui de Tenerife, dans les Canaries, qui respectent les réglementations strictes de l’Union Européenne. D’autre part, elle met en avant les dimensions inadéquates des bassins japonais par rapport à ceux de Marineland, ce qui pourrait nuire au bien-être des orques. Cette décision intervient après la mort récente de deux orques du parc, l’une de septicémie et l’autre après ingestion d’un objet étranger, soulignant ainsi les risques inhérents à la captivité.

Des associations de défense des animaux, comme One Voice, ont également plaidé pour une solution alternative : un sanctuaire marin en Nouvelle-Écosse, au Canada. Cette option, jugée plus respectueuse du bien-être animal, offre un environnement semi-naturel aux orques, loin des bassins artificiels. Muriel Arnal, présidente de One Voice, a insisté sur l’importance de cette solution, malgré les réticences initiales de Marineland à l’envisager.

Ainsi, l’avenir des deux orques de Marineland semble désormais se dessiner loin du Japon, avec une préférence gouvernementale claire pour des solutions qui respectent au mieux les besoins naturels et le bien-être des animaux. Cette situation met en lumière les défis croissants que les parcs aquatiques doivent relever pour se conformer aux nouvelles normes de protection animale, tout en cherchant à préserver leur activité économique.

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A69: la justice examine une possible suspension du chantier

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A69: la justice examine une possible suspension du chantier

Le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres fait face à un examen judiciaire décisif. La justice pourrait suspendre les travaux en cours.

Le tribunal administratif de Toulouse se penche aujourd’hui sur un dossier controversé : l’autoroute A69, un projet qui divise la région Occitanie depuis son lancement. Les travaux, initiés en 2023, sont contestés par des associations environnementales et des habitants locaux, tandis que les élus locaux et régionaux y voient une opportunité de désenclavement et de développement économique.

Le rapporteur public, figure indépendante dans le processus judiciaire, a récemment suggéré l’annulation de l’arrêté autorisant le chantier de l’A69, une décision qui pourrait entraîner la suspension immédiate des travaux. Cette proposition, rendue publique la semaine dernière, a été accueillie avec surprise et espoir par les opposants au projet. Le collectif « La Voie est libre » (LVEL), principal groupe d’opposition, espère que le tribunal suivra ces recommandations.

Les arguments en faveur du projet mettent en avant les bénéfices économiques et la réduction des temps de trajet entre Castres et Toulouse. Cependant, les opposants soulignent les impacts environnementaux néfastes, tels que la destruction de zones humides, de terres agricoles et d’écosystèmes sensibles. Ils critiquent également l’utilisation de la route nationale actuelle, qui, selon eux, ne justifie pas la construction d’une nouvelle autoroute.

L’audience de ce lundi matin s’annonce comme un moment clé pour les parties prenantes. Des militants écologistes prévoient de se rassembler pacifiquement devant la gare Matabiau, près du tribunal, pour exprimer leur confiance en la justice. Cette manifestation suit une série de tensions et d’incidents, notamment des affrontements entre opposants et forces de l’ordre, et des actes de vandalisme sur le chantier.

Le concessionnaire du projet, Atosca, a signalé plus de 150 plaintes pour dégradations, tandis que les opposants ont dénoncé des incendies qu’ils estiment être des actes de sabotage. Le démantèlement récent d’une « Zone à défendre » (ZAD) par les forces de l’ordre à Verfeil illustre la tension autour de ce projet.

Le tribunal devra examiner plusieurs recours, dont deux demandes d’annulation d’arrêtés préfectoraux. La décision pourrait non seulement affecter le déroulement du projet A69 mais aussi influencer la manière dont les futurs projets d’infrastructure seront perçus et débattus dans la région.

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