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Scrutin municipal chamboulé : Paris, Lyon et Marseille vers une révolution électorale

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L’Assemblée valide une réforme controversée du mode de vote dans les trois métropoles, divisant jusqu’aux rangs de la majorité.

Les députés ont adopté dans la nuit un texte réformant en profondeur les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille, mettant fin à un système en vigueur depuis quatre décennies. Ce vote, marqué par des alliances inhabituelles entre macronistes, insoumis et RN, a cristallisé les tensions, certains y voyant une manœuvre politicienne à moins d’un an des prochaines municipales.

Le dispositif phare de cette réforme instaure désormais deux tours de scrutin distincts : l’un pour les conseillers d’arrondissement, l’autre pour les élus municipaux, sur une circonscription unique. Une mesure présentée comme un retour à l’équité démocratique, mais vivement critiquée par les écologistes, les communistes et une frange de la droite, qui dénoncent un « détricotage » des spécificités locales.

Parmi les changements majeurs, la prime majoritaire accordée à la liste arrivée en tête passe de 50 % à 25 %, une concession du gouvernement pour rallier des voix opposées. Les défenseurs du texte y voient une avancée vers une meilleure représentation des minorités politiques, tandis que ses détracteurs, comme le député LR Olivier Marleix, fustigent une « alliance contre-nature » avec les extrêmes.

Les débats ont révélé des fractures au sein même des partis. Si une majorité de LR a finalement soutenu la réforme, contrairement à leur vote en commission, les socialistes apparaissent divisés : Benoît Payan, maire de Marseille, s’y montre favorable, quand Anne Hidalgo, à Paris, y oppose une résistance farouche. Emmanuel Grégoire, candidat à la succession d’Hidalgo, a qualifié le projet de « manipulation électorale », soulignant les risques de centralisation excessive du pouvoir municipal.

L’examen du texte se poursuivra dans les prochains jours, mais son adoption définitive semble désormais probable. Une réforme qui, au-delà des calculs partisans, redéfinira durablement les règles du jeu démocratique dans les trois plus grandes villes de France.

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