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Russie: victoires symboliques du camp Navalny sur les lieux de son empoisonnement

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Le camp de l’opposant russe Alexeï Navalny revendiquait lundi des victoires électorales symboliques sur les lieux présumés de son empoisonnement, à l’issue d’élections régionales dominées par le parti du Kremlin, sur fond d’accusations d’irrégularités.

A travers tout le pays, les électeurs étaient appelés de vendredi à dimanche à élire, c’est selon, des gouverneurs, des assemblées régionales ou municipales et quatre députés du Parlement national.

Les candidats du parti du pouvoir, Russie unie, qui domine la vie politique malgré une popularité en forte baisse ces dernières années, ont remporté une majorité des sièges en jeu, selon son chef, l’ex-président et ex-Premier ministre Dmitri Medvedev.

« Notre parti est premier partout où des élections de parlements régionaux avaient lieu, et en terme de nombre de mandats obtenus », s’est-il félicité dès dimanche soir.

Mais même si des postes de gouverneurs étaient en jeu, les regards étaient tournés, une fois n’est pas coutume, vers des élections municipales à Tomsk et Novossibirsk en Sibérie, où l’adversaire numéro 1 du Kremlin Alexeï Navalny avait enquêté sur la corruption des élites locales et faisait campagne quand il a été empoisonné fin août à l’aide d’un neurotoxique de type militaire, identifié par ses médecins allemands. Le gouvernement allemand a indiqué lundi que l’empoisonnement par un agent neurotoxique de type Novitchok avait été confirmé par des laboratoires français et suédois.

A Tomsk, ville où il a été intoxiqué selon ses partisans, ses deux principaux candidats, Andreï Fateev et Ksenia Fadeeva, sont élus au conseil municipal.

 Question de principe

Si Russie unie reste la première force de la ville avec 24,46% des voix, son score est en chute libre par rapport aux 52% de 2015. Et au lieu de 32 sièges sur 37, le parti n’en aura plus que 10, les autres sièges se répartissant entre diverses formations.

« Je pense que chacun comprendra qu’il s’agissait d’une question de principe que de gagner à Tomsk après ce qui s’y est passé », a réagi sur twitter Ksenia Fadeeva.

Partout en Russie, le Fonds de lutte contre la corruption (FBK) de M. Navalny, qui lorsqu’il n’a pas son propre candidat prône de voter pour celui le plus à même de vaincre celui du pouvoir, a revendiqué donc sa part dans le succès d’autres partis.

Dans un contexte économico-social difficile, d’accusations de corruption et d’une impopulaire réforme des retraites, la popularité du parti de Vladimir Poutine s’est en effet considérablement érodée ces dernières années. En septembre 2021, des législatives sont prévues et Russie unie n’est plus qu’à 30% d’intentions de vote dans les sondages.

A Novossibirsk, 3e ville de Russie et principale cité sibérienne qu’Alexeï Navalny avait aussi visitée pendant la campagne des régionales, son camp a revendiqué l’élection dimanche de son chef local au conseil municipal, Sergueï Boïko.

Il y avait fait campagne à la fois contre Russie Unie et le Parti communiste, accusés d’entente pour s’y partager le pouvoir et s’y enrichir.

« Il y aura 22 élus Russie Unie au lieu de 33 et 8 communistes au lieu de 15. Un bon résultat », a proclamé sur twitter M. Boïko, avant l’annonce des résultats officiels concernant les 50 sièges.

Occident contre Russie

L’affaire Navalny a largement plané sur la fin de la campagne électorale. L’opposant de 44 ans, hospitalisé à Berlin, est sorti du coma il y a une semaine. Les Occidentaux ont appelé Moscou à enquêter sous peine de sanctions, mais le Kremlin a rejeté la version de l’empoisonnement, dénonçant des accusations infondées.

A l’issue des élections, le pouvoir russe peut se targuer d’avoir fait élire ses candidats –12 de Russie Unie, 5 sans partis, un nationaliste (LDPR)– en lice pour les 18 postes de dirigeant d’exécutif régional en jeu.

Pour l’ONG indépendante Golos, de nombreux scrutins ont cependant été marqués par des irrégularités.

En cause notamment, la tenue des élections sur trois jours, avec de nombreux bureaux de vote mobiles et en plein air, officiellement pour limiter les risques liés au coronavirus. Ces méthodes rendent difficile le travail des observateurs et, selon ces derniers, favorisent les falsifications.

Golos a aussi constaté que des responsables électoraux freinent « l’examen des plaintes » ce qui a créé les « conditions pour effacer les traces » de fraudes.

« Il n’y a quasiment pas d’irrégularités », a rétorqué Ella Pamfilova, qui dirige la Commission électorale russe.

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Europe

Les eurodéputés examinent une loi sur les violences faites aux femmes, une première

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Les eurodéputés examinent une loi sur les violences faites aux femmes, une première

Le Parlement européen se prononce sur une législation historique, mais des désaccords persistent quant à l’inclusion du viol dans la définition des violences de genre.

Le Parlement européen est sur le point de prendre une décision capitale en votant sur une loi visant à lutter contre les violences faites aux femmes au sein de l’Union européenne. Cette législation, première du genre, vise à criminaliser plusieurs formes de violences basées sur le genre, notamment les mutilations génitales féminines, le mariage forcé et le cyberharcèlement.

Le texte propose également d’améliorer l’accès à la justice et aux services de santé pour les victimes de ces violences, dans le but de garantir une protection adéquate à toutes les femmes de l’UE. Cependant, une question clé continue de diviser les États membres : la définition juridique du viol.

Le débat autour de cette question a été intense, certains pays soutenant fermement l’inclusion du viol dans la législation européenne, tandis que d’autres estiment que cette question relève de la compétence nationale. En conséquence, le texte soumis au vote ne comprend pas de définition commune du viol, ce qui a suscité des critiques et des inquiétudes quant à son efficacité.

Malgré ces désaccords persistants, les eurodéputés sont appelés à se prononcer sur cette législation cruciale, qui pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les violences faites aux femmes en Europe. L’issue du vote aura des répercussions importantes sur la protection des droits des femmes et sur la capacité de l’UE à harmoniser les législations nationales en matière de violence de genre.

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Israël lance à son tour une attaque contre l’Iran, provoquant des tensions régionales

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Israël lance à son tour une attaque contre l'Iran, provoquant des tensions régionales

Les explosions en Iran suscitent des inquiétudes mondiales et des appels à la retenue.

Israël a lancé une attaque contre l’Iran, déclenchant des explosions dans plusieurs régions du pays, selon des médias aux États-Unis citant des responsables américains. L’agence officielle iranienne Irna a rapporté qu’aucun dégât majeur n’avait été signalé après les événements survenus à l’aube.

Selon le New York Times, l’attaque aurait été menée par de petits drones, potentiellement lancés depuis le territoire iranien. Cette action vise à démontrer à l’Iran que Israël est capable de frapper à l’intérieur du pays, selon le Washington Post.

Les tensions entre les deux pays se sont intensifiées après les tirs de drones et de missiles contre Israël le week-end précédent. En réponse à ces attaques, Israël aurait lancé cette offensive contre l’Iran. Bien que les explosions aient été signalées, elles n’auraient pas visé les installations nucléaires, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) basée à Vienne.

Les médias américains rapportent que Israël aurait informé Washington de son attaque sur l’Iran. Cependant, le Pentagone n’a pas encore fait de commentaire à ce sujet. L’attaque survient alors que l’Iran a activé son système de défense aérienne au-dessus de plusieurs villes, selon les médias d’État iraniens. Ces événements coïncident également avec le 85e anniversaire du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

La communauté internationale appelle à la retenue et à la désescalade. Plusieurs pays, dont l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie, ont exprimé leur préoccupation et ont appelé à un apaisement des tensions. Les États-Unis, qui n’ont pas été impliqués dans l’opération offensive, ont également exhorté à la retenue. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que les États-Unis surveillaient la situation de près.

En réponse à ces événements, l’Australie a appelé ses ressortissants à quitter Israël et les territoires palestiniens par crainte d’une régionalisation du conflit entre Israël et le Hamas.

Face à ces développements, la position de la France est axée sur la désescalade et la retenue au Moyen-Orient. Le ministre français délégué à l’Europe, Jean-Noël Barrot, a souligné l’importance de la prudence et a noté que le président Emmanuel Macron s’exprimera en temps voulu sur la situation.

Les appels à la désescalade se multiplient alors que la région reste sous haute tension, avec des préoccupations croissantes quant à une escalade potentielle des hostilités entre Israël et l’Iran.

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Ukraine: 11 morts dans une triple frappe russe sur une grande ville du nord

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Ukraine: 11 morts dans une triple frappe russe sur une grande ville du nord

Au moins 11 personnes tuées dans une triple frappe russe, l’Ukraine réclame un renforcement de ses défenses aériennes.

Une triple frappe russe a frappé la grande ville de Tcherniguiv dans le nord de l’Ukraine, faisant au moins 11 morts et 22 blessés, selon le ministre de l’Intérieur Igor Klimenko. Le président Volodymyr Zelensky a réagi en pointant du doigt le manque d’aide de l’Occident dans la défense du pays.

Le président Zelensky a déclaré que l’Ukraine manquait de défenses aériennes suffisantes pour empêcher de telles attaques. Il a déploré le fait que la Russie bombarde quotidiennement les villes ukrainiennes, utilisant des missiles et des drones explosifs, notamment pour cibler les infrastructures énergétiques du pays.

Face à une aide occidentale qui semble diminuer, l’Ukraine peine à intercepter ces attaques. Zelensky a exhorté ses partenaires internationaux à fournir davantage d’armements et de systèmes de défense aérienne pour renforcer la capacité de l’Ukraine à se protéger.

L’attaque sur Tcherniguiv survient dans un contexte où l’Ukraine tente de faire face à l’agression russe depuis plusieurs années. Fondée il y a plus de 1 000 ans, Tcherniguiv est une ville historique qui a été lourdement bombardée par l’armée russe depuis le début de l’offensive.

Dans un autre incident, des médias russes ont rapporté une attaque ukrainienne sur la base militaire de Djankoï en Crimée, avec des vidéos montrant des explosions impressionnantes au milieu de la nuit. Selon des sources, des missiles tactiques ATACMS fournis par les États-Unis à l’Ukraine pourraient avoir été utilisés lors de cette attaque.

Les pertes dans les rangs russes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, il y a deux ans, sont estimées à environ 50 000 soldats, selon des médias russes et britanniques. Les autorités russes ne divulguent pas officiellement leurs pertes, tandis que Zelensky a reconnu en février la mort de 31 000 militaires ukrainiens.

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