Renault accélère sur l’électrique mais serre les boulons face aux tensions douanières

Le constructeur français affiche une progression de ses ventes vertes tout en préparant un plan d’économies pour faire face aux incertitudes commerciales.

Le groupe Renault maintient le cap sur ses ambitions électriques tout en adoptant une posture prudente dans un contexte de tensions douanières croissantes. Les résultats du premier trimestre révèlent une stabilité du chiffre d’affaires à 11,7 milliards d’euros, accompagnée d’une nette progression des immatriculations de véhicules propres en Europe.

L’électrification du parc s’accélère avec des modèles phares comme la R5, qui s’est hissée dans le top 5 des ventes européennes de voitures zéro émission. Les hybrides représentent désormais 31% des immatriculations du groupe sur le Vieux Continent, contre 20% un an plus tôt. Les véhicules 100% électriques progressent également, tirés par la Scenic E-Tech et la Spring de Dacia.

Malgré ces performances, la direction anticipe des turbulences liées aux récentes mesures protectionnistes américaines, notamment des droits de douane de 25% sur les importations automobiles. Bien que peu exposé directement au marché américain, Renault prépare un plan de réduction des coûts, incluant potentiellement des reports de projets comme le déploiement d’Alpine aux États-Unis.

Le constructeur se veut rassurant sur sa capacité à absorber ces chocs sans répercuter les hausses sur les clients, promettant même de partager une partie des économies réalisées. Cette stratégie s’inscrit dans la trajectoire confirmée pour 2025, avec un objectif de marge opérationnelle supérieure à 7%.

Sur le plan mondial, les ventes ont augmenté de près de 3%, atteignant 565 000 unités, tandis que l’Europe affiche une dynamique positive avec la Sandero en tête des ventes globales. Une tendance qui reflète la vigueur du segment des véhicules électriques dans l’UE, en hausse de 24% sur un an.