Politique
Présidentielle 2022 : Taubira se retire, Macron toujours concentré sur l’Ukraine
Fin de l’aventure présidentielle pour Christiane Taubira, passe difficile à droite pour Valérie Pécresse: la campagne électorale se poursuit mercredi dans l’attente de l’officialisation de la candidature d’Emmanuel Macron, qui doit s’exprimer en soirée sur la guerre en Ukraine.
Loin des champs de bataille, cette « drôle de campagne » présidentielle compte une candidate de moins. Figure et électron libre de la gauche, Christiane Taubira a mis « un terme à un inutile suspense » en se retirant à la mi-journée de la course à l’Elysée.
L’ancienne ministre de la Justice de François Hollande, créditée dans les derniers sondages de seulement 2% des intentions de vote, ne comptait que 181 signatures d’élus, très loin des 500 requises, selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel.
Selon elle, sa candidature « ancrée dans une initiative citoyenne et consolidée par un processus démocratique » se trouve « empêchée par un dispositif administratif » de parrainages d’élus qui « vit ses dernières heures ».
« Délitement » de la démocratie
La Guyanaise de 70 ans a également fustigé dans son discours le « délitement de notre démocratie » et la « fracture » entre les institutions et les citoyens, critiquant les partis « qui n’en finissent pas d’agoniser », « boudés par leurs militants », « délaissés par leur électorat » et qui « n’ont plus que leur capacité de nuisance ».
Christiane Taubira s’était lancée tardivement, le 15 janvier, dans la course à l’Elysée avec l’ambition de rassembler une gauche divisée.
Fin janvier, elle était sortie vainqueure de la Primaire populaire, une initiative citoyenne inédite avec près de 400.000 votants. Mais les principaux candidats de gauche avaient refusé de faire union, l’accusant même d’ajouter de la confusion à la division de sa famille politique avec une « candidature de plus ».
Sept jours après le début de l’invasion russe en Ukraine, le chef de l’Etat reste pour sa part au-dessus de la mêlée dans ses fonctions régaliennes de chef des armées. Il a présidé en matinée un nouveau conseil de défense. Et fera une nouvelle allocution solennelle à 20h00.
« Il n’y aura pas de déclaration de candidature ou d’expression sur la campagne présidentielle dans cette allocution bien évidemment », a indiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres.
« Il y aura une campagne, il y a aura un débat démocratique, il est important », a-t-il ajouté, répondant aux craintes de l’opposition de voir les sujets nationaux, comme le pouvoir d’achat ou la santé, éclipsés par les crises internationales.
Mais pour la candidate RN Marine Le Pen, « il va falloir qu’il prenne son autre casquette de candidat à la présidentielle parce qu’il doit un bilan aux Français ».
« Si le président de la République, par stratégie, essaie de passer au-dessus des réponses qu’il doit aux Français sur ces sujets, il commet une véritable erreur et il est déconnnecté de l’attente forte du peuple », a-t-elle estimé, lors d’une visite au Salon de l’agriculture.
Emmanuel Macron doit envoyer au Conseil constitutionnel avant vendredi 18h00 une déclaration de patrimoine et une lettre indiquant son consentement à être candidat. A 39 jours du scrutin, le plus grand flou entoure la manière dont il annoncera aux Français son souhait de briguer un second mandat.
A droite, passe difficile pour Valérie Pécresse. Elle accuse une baisse dans les sondages, qui la placent souvent derrière ses rivaux d’extrême droite Marine Le Pen et Eric Zemmour. La candidate LR n’a toujours pas reçu le soutien officiel de l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui selon plusieurs médias ne se prive pas de la critiquer en privé.
Raffarin vote Macron
Et mercredi matin, c’est même Jean-Pierre Raffarin, ancien chef du gouvernement de Jacques Chirac (2002-2005), qui apporte son soutien à Emmanuel Macron, « le plus jeune et le plus expérimenté » et qui, selon lui, « a tout en mains pour réussir son second mandat ».
« Je pense que Valérie Pécresse n’a pas cette capacité aujourd’hui d’être un barrage à l’extrême droite et donc, par sécurité, il est clair que ceux qui veulent un barrage à l’extrême droite ont à voter Macron », a argumenté sur LCI M. Raffarin, qui a quitté LR depuis plusieurs années.
Plusieurs figures LR avaient rejoint le camp présidentiel après sa victoire en 2017. Les deux Premiers ministres de son quinquennat, Edouard Philippe et Jean Castex, sont d’anciens Républicains, tout comme ses ministres de l’Economie Bruno Le Maire ou de l’Intérieur Gérald Darmanin, deux poids lourds du gouvernement.
Transfuges aussi à l’extrême droite. Marine Le Pen s’est dite mardi soir sur BFMTV « convaincue » que sa nièce Marion Maréchal allait rejoindre la campagne de son rival Eric Zemmour.
« Ca m’attriste personnellement et ça me plonge dans un abîme de perplexité politiquement » car « je suis la seule à pouvoir gagner face à Emmanuel Macron », a-t-elle affirmé, en s’appuyant sur les intentions de vote qui la donnent autour de 17%, en seconde position derrière le président sortant (autour de 25-27%).
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France
Crépol : Gérald Darmanin promet de dissoudre les groupuscules d’extrême-droite
Le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il ne laissera “aucune milice”, après la récupération par l’ultradroite de la mort du jeune Thomas, à Crépol. D’ailleurs, il compte proposer la dissolution de trois groupuscules.
Pour Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, la force, comme l’ordre et l’autorité sont et doivent rester l’affaire de la police et de la gendarmerie. Invité sur France Inter, mardi 28 novembre, le pensionnaire de la place Beauvau a affirmé qu’il allait proposer la dissolution du groupuscule d’extrême droite nommé “Division Martel” et de deux autres après des mobilisations d’extrême droite. Auparavant, Gérald Darmanin était revenu sur la mort de Thomas à Crépol (Drôme), le 18 novembre, lors d’un bal.
Un drame récupéré par l’ultradroite, à l’origine de rassemblements violents le week-end dernier. “C’est un drame ignoble (…) Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou autre faire la loi”, assure Gérald Darmanin. Il estime qu’il “faut absolument condamner les réactions des milices d’extrême droite”. Certaines se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où sont originaires des suspects du meurtre de l’adolescent.
13 attentats préparés par l’ultradroite déjoués
.@GDarmanin va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite « Division Martel ». Il précise que 13 attentats d’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. « 1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite », ajoute le ministre. #le710inter pic.twitter.com/NB0XOoS3NL
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
Selon le ministre, « 13 attentats, projets violents d’ultradroite, qualifiés comme tels par le parquet antiterroriste” ont été déjoués depuis 2017. Et quelque 1 300 personnes sont fichées S pour ultradroite. Avec à l’esprit les émeutes provoquées par des membres de l’ultradroite, à la suite de l’attaque au couteau du 23 novembre, il a ajouté : “La France a évité un scénario à l’Irlandaise”.
Économie
Tickets-restaurants pour les courses alimentaires : l’Assemblée adopte une prolongation jusqu’à fin 2024
Ce large vote de l’Assemblée (117 pour, 1 contre) doit encore être confirmé au Sénat.
Dans une réponse rapide à la crise inflationniste qui secoue le pays, l’Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 23 novembre, la prolongation jusqu’à fin 2024 d’une mesure exceptionnelle concernant l’utilisation des tickets-restaurant. Cette décision, saluée par une majorité écrasante des députés (117 voix pour, 1 contre), est encore soumise à l’approbation du Sénat.
Cette dérogation, initialement prévue pour prendre fin le 31 décembre 2023, permet à environ 5,4 millions de salariés en France d’utiliser leurs tickets-restaurants pour des achats plus variés en supermarché, incluant des produits alimentaires non immédiatement consommables, tels que la farine, les pâtes, le riz, et la viande.
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a exprimé un soutien ferme à cette prolongation. S’exprimant sur franceinfo, il a insisté sur l’importance de cette mesure pour les millions de salariés concernés, soulignant la nécessité de leur permettre de continuer à utiliser leurs titres-restaurant pour faire face à la hausse des prix.
Cependant, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Le chef étoilé Thierry Marx, figure respectée de la gastronomie française, a critiqué cette extension. Il appelle à la création d’un « titre alimentaire » spécifique, arguant que la dérogation actuelle détourne les tickets-restaurants de leur objectif initial et favorise la grande distribution au détriment des restaurants et des petits commerces.
Le débat se poursuit donc, à la fois dans l’hémicycle et dans l’opinion publique, sur l’équilibre à trouver entre soutien économique aux salariés et préservation de l’esprit originel des tickets-restaurants.
Faits Divers
Sète : La permanence du député RN, Aurélien Lopez-Liguori, vandalisée cette nuit
La permanence du député RN de l’Hérault, Aurélien Lopez Liguori, a été vandalisé avec des graffitis et des messages politiques. Une plainte a été déposée par le député à la suite de cet incident.
Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2023, la permanence parlementaire du député Aurélien Lopez-Liguori, située à Sète, a été la cible d’actes de vandalisme caractérisés. Des slogans politiques menaçants et des symboles associés que le député associe à l’extrême-gauche ont été peints sur les murs, marquant une escalade inquiétante dans les tensions politiques locales.
Selon Aurélien Lopez-Liguori, le Conseil Municipal Alternatif organisée lundi soir à la salle Tarbouriech par la gauche, aurait contribué à alimenter l’hostilité et l’agitation parmi les factions les plus radicales de la ville.
Dans un communiqué de presse émis tôt ce matin, le député Lopez-Liguori a exprimé sa vive préoccupation face à ce qu’il considère comme un affront direct à la République. « L’intimidation des élus n’a pas sa place en République, et encore moins à Sète », a-t-il déclaré, ajoutant que les actes de vandalisme ne faisaient que dégrader le débat public et la démocratie.
Le député de la 7e circonscription de l’Hérault a également appelé à une réponse ferme de la part de la gauche sétoise, exhortant les leaders politiques locaux à condamner sans équivoque ces actes qu’il qualifie d’anti-républicains. Une plainte a été déposée auprès des autorités compétentes, et une enquête est actuellement en cours pour identifier les auteurs de ces dégradations.
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