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Politique

Présidentielle 2022 : quels seront les prochains candidats qualifiés ?

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Quels seront les prochains candidats qualifiés pour la présidentielle? La recherche des 500 parrainages d’élus constitue à 54 jours du premier tour une course d’obstacles pour plusieurs candidats, dont Christiane Taubira. Une nouvelle liste est publiée mardi par le Conseil constitutionnel.

Et si Emmanuel Macron, qui temporise toujours pour annoncer officiellement sa candidature, comptait jeudi 1.050 signatures validées, sa rivale de droite Valérie Pécresse 1.249 et la socialiste Anne Hidalgo 790, la colère gronde chez ceux, comme Christiane Taubira, qui voient leur participation à la course de l’Elysée compromise.

Le « retrait » lundi du Parti radical de gauche (PRG) de la campagne de l’ancienne ministre de la Justice, qui a échoué à rassembler la gauche malgré sa victoire fin janvier à la Primaire populaire, pourrait être le coup de grâce pour une candidate qui stagne à 5% ou moins dans les intentions de vote.

Ses partisans réunis dans le collectif « Taubira pour 2022 » sont « révoltés » et appellent à un rassemblement mercredi à 19h30 devant le Conseil constitutionnel. 

Selon eux, l’ancienne Garde des Sceaux est « menacée de ne pouvoir se présenter à cause de l’action des partis qui s’opposent frontalement et violemment aux citoyens ». Certains pointent du doigt les socialistes. « Nous refusons de nous voir ainsi confisquer nos droits », affirment-ils dans un communiqué. 

Si lundi soir, la Guyanaise a décrit « une péripétie dans un moment crucial pour le pays ». Une source proche de la candidate était moins optimiste: « On n’est pas sûrs d’être sur la ligne de départ le 4 mars », date de clôture de la collecte des précieuses signatures.

Selon la liste actualisée publiée jeudi par le Conseil constitutionnel, le communiste Fabien Roussel avait 381 parrainages, l’écologiste Yannick Jadot 325, Marine Le Pen (RN) 274, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon 258 et le candidat d’extrême droite Eric Zemmour 181.

« Besoin d’un débat »

« On a enregistré plus de 500 promesses », a assuré mardi sur France 2 le porte-parole d’Eric Zemmour. « Mais ce ne sont pas encore des parrainages. Il faut que les maires comprennent bien que cette campagne a besoin d’un débat démocratique et loyal », a insisté Guillaume Peltier. 

Du côté du Rassemblement national, Louis Aliot a indiqué sur Sud Radio que la candidate RN avait pour l’instant 430 parrainages. « Il faut lancer un message d’alerte démocratique car à ce jour on risque d’avoir une présidentielle qui ne représente pas réellement les forces du pays », a-t-il affirmé.

Du côté des Insoumis, on annonce mardi « près de 500″ promesses de parrainages pour Jean-Luc Mélenchon, même s' »il faut convertir toutes les promesses »

« Il m’en manque très peu », a également assuré mardi sur RTL Nicolas Dupont-Aignan, président de « Debout la France ». « Je suis en avance par rapport à beaucoup d’autres et je sais que ça va être dur pour tout le monde. »

Le Conseil constitutionnel doit publier la nouvelle liste des parrainages mardi vers 17h00.

En attendant, la campagne suivait son cours. Éric Zemmour qui talonne dans les sondages Valérie Pécresse a voulu se donner une dimension internationale, en faisant savoir mardi qu’il avait échangé la veille par téléphone avec l’ancien président américain Donald Trump.

Ce dernier lui a conseillé d’être « sincère ». « Ca me paraissait intéressant de confronter nos regards » sur « les destins respectifs de la France et des États-Unis pris dans la tourmente d une même guerre de civilisations », a expliqué le candidat.

Interrogé sur l’échec de Marine Le Pen à obtenir un tel entretien en 2017, Eric Zemmour a répondu: « Chacun sa chance dans la vie ».

La déclaration de candidature d’Emmanuel Macron, confrontée à deux crises internationales avec l’Ukraine et le Mali, se fait elle toujours attendre.

Selon une source gouvernementale, il sera « compliqué » pour le chef de l’Etat d’être au Salon de l’agriculture qui commence le samedi 26 février « en n’étant pas encore candidat ». « Mais il n’est pas impossible qu’il se déclare au salon », ajoute cette source, assurant que « tout est prêt pour les quinze premiers jours de la campagne, les déplacements et les mesures ».

Politique

Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base « de concessions réciproques »

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Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base "de concessions réciproques"

Le Parti Socialiste, sous la direction d’Olivier Faure, se dit prêt à entamer des pourparlers avec les macronistes et la droite pour former un gouvernement temporaire.

Dans une démarche inédite, le Parti Socialiste (PS) montre une ouverture significative envers les macronistes et Les Républicains (LR) pour constituer un gouvernement d’unité nationale. Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a exprimé lors d’une interview sur franceinfo sa volonté de négocier des « concessions réciproques » afin de sortir de l’impasse politique actuelle. Cette proposition intervient dans un contexte où le pays ne peut se permettre de rester paralysé par les querelles partisanes.

La stratégie du PS repose sur un compromis temporel, envisageant la formation d’un gouvernement à durée limitée. Ce gouvernement serait le fruit d’une négociation préalable, orchestrée par un « préfigurateur » désigné par Emmanuel Macron. L’objectif est de trouver un terrain d’entente sur des sujets cruciaux, tels que les retraites, où le PS propose un gel de la réforme plutôt qu’une abrogation immédiate, afin de permettre une conférence de financement ultérieure. Cette approche pragmatique reflète une volonté de dialogue et de recherche de solutions concrètes.

Faure reconnaît que les discussions excluront les forces du Nouveau Front populaire, notamment les Insoumis, qui se sont auto-exclus du processus. Cependant, il invite Laurent Wauquiez et LR à participer aux négociations, sous réserve de concessions mutuelles. Cette ouverture illustre une flexibilité politique rare, où le PS accepte de faire des compromis sur des positions traditionnellement fermes, comme la réforme de l’ISF, où il envisage un rétablissement rapportant 15 milliards d’euros au lieu des trois initialement proposés.

Le PS, sans majorité absolue, se trouve contraint de naviguer dans un paysage politique fragmenté. Faure insiste sur le fait que son parti n’abandonne pas ses valeurs, mais qu’il est prêt à faire des concessions pour le bien commun. « Je suis prêt à entrer en discussion. Ça ne veut pas dire que je suis prêt à dire que je suis devenu macroniste », souligne-t-il, marquant ainsi une distinction claire entre compromis et reniement idéologique.

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France

« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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France

Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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