Économie
Perrier dans la tourmente : deux mois pour sauver son statut d’eau minérale naturelle
L’emblématique marque d’eau pétillante doit supprimer son système de filtration controversé sous deux mois, tandis que son autorisation d’exploitation est suspendue à une décision préfectorale.
Le préfet du Gard a sommé Nestlé, propriétaire de Perrier, de retirer sous 60 jours son dispositif de microfiltration jugé non conforme. Bien que les bouteilles déjà commercialisées ne présentent aucun danger sanitaire, cette mesure remet en question le statut d' »eau minérale naturelle » de la célèbre marque verte. Une décision finale concernant le renouvellement de l’autorisation d’exploitation des forages de Vergèze interviendra avant le 7 août.
La réglementation européenne impose aux eaux minérales naturelles de conserver leur pureté originelle, sans traitement modifiant leur composition microbienne. Or, après avoir admis l’utilisation de procédés interdits, Nestlé avait opté pour une microfiltration à 0,2 micron, désormais contestée par les autorités sanitaires. L’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie estime que cette technique altère la flore microbienne de l’eau, en violation des normes en vigueur.
Cette crise impacte directement l’usine de Vergèze, où près d’un millier d’emplois sont en jeu. Face aux difficultés pour respecter les critères stricts des eaux minérales, Nestlé avait déjà réorienté deux forages vers la production de boissons aromatisées, vendues sous la marque « Maison Perrier ». Les hydrogéologues consultés par la préfecture se sont prononcés contre le maintien de l’exploitation des sources en l’état, compliquant davantage la situation.
Les réactions politiques et associatives se multiplient. Des élus pointent du doigt les dysfonctionnements de l’État, tandis que des voix locales appellent à préserver l’emploi dans une région déjà fragilisée. L’association Foodwatch salue la décision préfectorale mais exige davantage de transparence sur les pratiques passées du géant agroalimentaire.
L’avenir de Perrier, symbole historique du Gard, se joue désormais sur un calendrier serré. Entre conformité réglementaire, enjeux économiques et pression sociale, Nestlé devra trouver un équilibre délicat pour préserver sa réputation et ses activités.
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