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Michel Bassompierre, l’artiste qui donne vie au bronze pour célébrer la faune sauvage

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À 77 ans, ce sculpteur français capte l’essence des animaux dans des œuvres monumentales, exposées jusqu’à New York, pour réveiller les consciences.

Dans son atelier lumineux près de Nantes, Michel Bassompierre façonne depuis des décennies un bestiaire impressionnant. Des ours joueurs, un gorille imposant et un éléphant en éveil peuplent l’espace, témoins de sa passion inaltérable pour le monde animal. Ses créations, tantôt modestes, tantôt monumentales, naissent d’une étude minutieuse de l’anatomie et du comportement des bêtes, bien loin d’une simple reproduction photographique.

Après avoir conquis Bruxelles, Monaco et Paris, ses sculptures colossales, baptisées « fragiles colosses », investissent désormais Park Avenue à New York. Ces bronzes de plusieurs mètres de haut dialoguent avec l’urbanité, offrant une parenthèse poétique aux passants. Pour l’artiste, cette démarche va au-delà de l’esthétique : il s’agit d’un hommage au « frère animal », cet être sauvage qu’il considère comme une part de lui-même.

Chaque exposition s’accompagne de rencontres avec des scientifiques et des défenseurs de l’environnement, soulignant les périls qui menacent la biodiversité. Sabrina Krief, professeure au Muséum national d’histoire naturelle, salue cette approche : l’art devient un vecteur d’émerveillement capable de toucher un public large, bien au-delà des cercles habituels. Installer ces œuvres dans l’espace public permet aussi de démocratiser l’accès à la culture, comme le souligne Karène Bassompierre, sa fille et collaboratrice.

Né en 1948, l’artiste a forgé son regard lors de visites au zoo de Vincennes et dans les forêts normandes, où il se réfugiait adolescent. Diplômé des Beaux-Arts de Rouen, il a développé une méthode unique, mêlant observation scientifique et sensibilité artistique. François Cluzet, admirateur de son travail, décrit des sculptures habitées, où transparaissent « humilité et humanité ».

Aujourd’hui, Michel Bassompierre continue de sculpter avec la même ferveur, guidé par une conviction : tant qu’il pourra tenir un outil, il contribuera à ce dialogue silencieux entre l’homme et la nature.

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