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Économie

La Fed maintient ses taux face aux turbulences économiques : entre inflation et emploi, le dilemme persiste

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Dans un contexte de tensions commerciales et d’incertitudes grandissantes, la Réserve fédérale américaine a choisi de ne pas bouger ses taux directeurs, malgré les pressions politiques.

La banque centrale des États-Unis a confirmé son statu quo monétaire lors de sa réunion de politique monétaire, laissant les taux directeurs dans une fourchette de 4,25 % à 4,50 %. Cette décision, attendue par les marchés, intervient dans un environnement économique marqué par des risques accrus sur l’emploi et les prix. Les responsables de la Fed ont souligné une « incertitude croissante » quant aux perspectives, évoquant des menaces simultanées sur le chômage et l’inflation.

Malgré des signaux contradictoires, l’économie américaine affiche encore une croissance solide, même si le premier trimestre a enregistré un recul de 0,3 % en rythme annualisé. Ce résultat, influencé par une hausse des importations anticipant les droits de douane, n’a pas suffi à modifier la posture prudente de la Fed. L’institution préfère attendre des données plus claires avant d’engager toute action, notamment pour évaluer l’impact des mesures protectionnistes récentes.

Les tensions commerciales initiées par l’administration Trump continuent de peser sur les anticipations. Si des discussions sont en cours avec la Chine, aucun accord concret n’a encore émergé, laissant planer le doute sur les conséquences à moyen terme. Les entreprises, comme Ford ou Mattel, peinent à quantifier les effets de ces barrières tarifaires sur leurs activités, alimentant la nervosité des investisseurs.

Sur le front intérieur, les indicateurs économiques restent globalement stables, avec un taux de chômage à 4,2 % et une inflation à 2,3 %, légèrement au-dessus de l’objectif de la Fed. Toutefois, le dilemme entre soutien à l’activité et maîtrise des prix complique la tâche des décideurs. Une baisse des taux pourrait stimuler l’économie mais risquerait d’attiser l’inflation, tandis qu’un relèvement prématuré fragiliserait le marché du travail.

Les déclarations du président Trump, régulièrement critiques envers la Fed et son président Jerome Powell, ajoutent une dimension politique inhabituelle. Bien que la Maison Blanche ait écarté l’idée d’un limogeage, les attaques répétées contre l’indépendance de la banque centrale créent un climat de défiance. Les prochaines interventions de Jerome Powell seront scrutées pour déceler d’éventuels ajustements de cap, alors que l’économie américaine navigue en eaux troubles.

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