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Justice – Procès Benalla: 18 mois avec sursis requis contre l’ex-chargé de mission de l’Elysée

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« Pour que l’affaire Benalla s’efface devant un jugement »: l’accusation a requis jeudi soir 18 mois d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’ancien chargé de mission de l’Elysée, en particulier pour les violences commises lors de la manifestation du 1er mai 2018 à Paris.

« C’est une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et inspiré beaucoup de commentaires ». Plus de trois ans après la tempête politique qui avait secoué le pouvoir d’Emmanuel Macron, le procureur se lève en milieu d’après-midi.

Dans un dossier « déjà jugé par le tribunal de l’opinion » où « les prévenus sont coupables », « marqués au fer rouge des réseaux sociaux et de la médiatisation », le magistrat en appelle à la « souveraineté du tribunal », en entamant un réquisitoire de près de quatre heures.

Alexandre Benalla est un « Janus », décrit-t-il. D’un côté, « ce professionnel reconnu et compétent », de l’autre, « un jeune de 26 ans à l’ascension fulgurante », « sans filtre, qui sera rattrapé par son tempérament ». Un « Icare » qui s’est « brûlé les ailes » en « repoussant les limites de ce qui est autorisé ».

Et le 1er mai 2018 était « un peu la chronique d’une sortie de route annoncée » pour celui qui était alors adjoint au directeur de cabinet de l’Elysée et pour l’employé d’En Marche! Vincent Crase, qui l’a accompagné au pied levé pour assister au défilé, estime Yves Badorc.

Ce jour-là, ils ont « agi avec des policiers, comme des policiers et parfois à la place des policiers », alors qu’ils n’étaient que des observateurs, souligne la magistrat.

« C’est l’Etat, la puissance publique, dont l’émanation est la police, qui détient l’usage de la force », insiste-t-il, ils ont donc commis des « violences illégitimes » qui « ne peuvent s’effacer comme par magie derrière l’article 73 ».

Tout au long du procès, les deux prévenus ont justifié leur comportement par cet article du code de procédure pénale, qui permet, dans certaines conditions, à un citoyen d’appréhender l’auteur d’un délit flagrant.

« Perturbateurs »

« Ces dispositions n’ont pas vocation à permettre à tout citoyen de se substituer aux forces de l’ordre », évacue le magistrat, soulignant que ce jour-là, leur intervention n’était pas « nécessaire ».

Le ministère public demande la condamnation d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase pour avoir usurpé la fonction de policier et pour des violences en réunion sur un couple place de la Contrescarpe – dont les images, relayées par Le Monde en juillet 2018, sont à l’origine du « Benallagate ».

Un couple qui « étaient plus près de figurer sur une photo de Robert Doisneau que d’être des Black Blocs », estime le procureur.

Selon l’accusation, les deux acolytes doivent aussi être condamnés pour avoir brutalement appréhendé un manifestant et en avoir violenté un autre au Jardin des plantes – le parquet demandant cependant une relaxe pour Vincent Crase, faute d’éléments suffisants, concernant une cinquième manifestante.

L’ancien gendarme réserviste doit en revanche être sanctionné pour avoir porté une arme ce jour-là, poursuit le parquet, qui demande un an de prison avec sursis à son encontre.

Coupable, Alexandre Benalla l’est aussi pour avoir porté une arme sans autorisation en avril 2017 à Poitiers après un meeting de campagne du candidat Macron, soutiennent les magistrats du parquet.

Sa condamnation est aussi requise pour avoir utilisé, après son licenciement, deux passeports diplomatiques lors de onze voyages, en Afrique, au Maroc ou aux Bahamas et avoir réalisé un faux document afin d’obtenir un passeport de service.

Au final, c’est une « condamnation en forme de reçu, en solde de tout compte. Pour que l’affaire Benalla (…) s’efface devant un jugement », conclut M. Badorc.

Il demande à ce que la peine de l’ancien chargé de mission soit assortie de 500 euros d’amende, de cinq ans d’interdiction de toute fonction publique et dix ans d’interdiction de port d’arme – quinze ans pour Vincent Crase.

Enfin, deux et quatre mois avec sursis sont requis à l’encontre des deux derniers prévenus, les fonctionnaires de la Préfecture de police Maxence Creusat et Laurent Simonin, pour avoir transmis, le soir de la publication de l’article du Monde, des images de vidéosurveillance au collaborateur de l’Elysée.

Les plaidoiries de la défense doivent débuter vendredi.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.

Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.

Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.

La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.

Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.

Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.

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