France
Grève : Les Français dans la rue pour réclamer des hausses de salaires
« Tout augmente, sauf nos salaires! »: plusieurs milliers d’employés du privé, fonctionnaires, retraités ou lycéens ont manifesté jeudi en France pour réclamer des hausses de salaires dans un contexte de retour en force de la question du pouvoir d’achat, à quelques semaines de la présidentielle.
Cette journée, à l’appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires et de plusieurs organisations de jeunesse, « est la convergence de toutes les mobilisations » depuis plusieurs semaines « dans tous les secteurs », a souligné le numéro un de la CGT, Philippe Martinez. La centrale de Montreuil a cité l’industrie, l’agro-alimentaire, le commerce, ou la fonction publique.
« Aujourd’hui trop de salariés en activité, trop de pensionnés sont en situation de se loger difficilement, de se chauffer plus difficilement, de se déplacer (…) et la réponse ne peut pas être des substituts, des pansements au dernier moment », a aussi estimé Yves Veyrier (FO).
La CGT avait dit en amont penser « faire beaucoup plus que le 5 octobre », selon Céline Verzeletti, dirigeante confédérale. Cette journée de mobilisation interprofessionnelle avait réuni 85.400 personnes selon le ministère de l’Intérieur, plus de 160.000 selon la CGT.
A Paris, le cortège, composé de quelques milliers de personnes, s’est élancé peu après 14H00 de la place de la Bastille en direction de Bercy, derrière une banderole proclamant: « augmentation générale des salaires, des retraites, des minimas sociaux, c’est l’urgence ».
Des personnalités politiques de gauche étaient présentes, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon (LFI) ou Yannick Jadot (EELV), à l’heure où les sondages mettent en tête des préoccupations des électeurs la question du pouvoir d’achat.
A Marseille, dans la matinée, plusieurs milliers de personnes – 2.500, selon la préfecture de police – avaient défilé depuis le Vieux-Port. Dockers, personnels hospitaliers, cheminots, ou retraités figuraient dans le cortège.
A Lyon, environ 1.500 personnes selon la police ont aussi défilé dans un froid glacial à la mi-journée, avec des messages comme: « c’est notre travail qui crée les richesses », tandis qu’ils étaient 1.500 selon la police à Rennes, 2.500, selon les syndicats.
« Comme des dominos »
Les enseignants, déjà dans la rue les 13 et 20 janvier pour protester contre la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 à l’école, étaient présents dans les différents cortèges, avec des pancartes ciblant leur ministre Jean-Michel Blanquer, comme : « des salaires pour aller à Ibiza en hiver ». En fin de matinée, le ministère de l’Education a fait état d’entre 8 et 9% de grévistes dans le premier et le second degré.
Dans le cortège parisien, Emma enseignante en maternelle a fait part d’un « gros ras-le-bol » depuis la rentrée de janvier: « on fait plus du médical que de l’enseignement ».
« Les profs, nous on tombe comme des dominos », lançait aussi à Marseille Pascale Stevens, professeur des écoles.
Les syndicats demandent une augmentation du Smic et du point d’indice des fonctionnaires, et plus généralement de tous les salaires, allocations et pensions de retraite, dans un contexte de forte inflation (+2,8% sur un an en décembre) et de dividendes record.
« Il y a des déclarations de bonnes intentions de la part du gouvernement mais on voit que dans les branches ça coince ». (…) Les salariés demandent leur dû », a estimé M. Martinez.
« On est là pour dire qu’il faut un choc d’égalité dans ce pays », a déclaré le co-délégué général de Solidaires Simon Duteil.
La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a plaidé pour sa part sur CNews jeudi que le gouvernement était « très attentif au pouvoir d’achat depuis le début du quinquennat ».
Et le Premier ministre doit recevoir les partenaires sociaux pour des entretiens bilatéraux d’ici mi-février, a-t-on appris auprès de Matignon. Outre des sujets comme l’avancement de l’agenda social, seront évoqués « les sujets de préoccupation des partenaires sociaux ».
Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, martèle lui aussi la nécessité de revaloriser les salaires, plaidant que le patronat doit comprendre que « maintenant il faut rendre un peu ». Mais le premier syndicat français n’a pas joint ses forces à l’intersyndicale jeudi, car « le fourre-tout ne marche pas ». La CFDT a décidé d’organiser le 3 février « une marche des travailleurs essentiels ».
Les organisateurs de la mobilisation de jeudi vont décider vendredi matin de la suite du mouvement, à laquelle l’Unsa et la CFE-CGC ont annoncé leur venue. « L’arc syndical a l’air de s’élargir », s’est réjouie Mme Verzeletti.
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France
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti reconnu « non coupable » et relaxé par la CJR
La Cour de Justice de la République déclare le ministre de la Justice « non coupable » dans un procès historique.
La Cour de Justice de la République (CJR) a annoncé aujourd’hui la relaxe du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, dans le cadre de l’accusation de prise illégale d’intérêts. Cette décision marque un tournant dans la carrière politique du ministre, qui peut désormais poursuivre son action au sein du gouvernement.
La CJR, composée en majorité de parlementaires, a choisi de ne pas suivre les réquisitions de l’accusation qui avait demandé une peine d’un an de prison avec sursis lors de ce procès historique impliquant un ministre de la Justice en exercice.
Me Jacqueline Laffont, l’avocate d’Eric Dupond-Moretti, a exprimé sa satisfaction suite à la décision de la CJR : « C’est ce que l’on espérait, c’est ce que le droit dictait. C’est évidemment une satisfaction, une émotion énorme (…). La Cour de justice de la République a jugé que le ministre de la Justice était innocent. »
Son autre avocat, Me Rémi Lorrain, a ajouté : « Cette décision confirme également s’il en était encore besoin que Eric Dupond-Moretti n’a jamais souhaité, à aucun moment, se venger contre quiconque. »
Pendant la lecture de la décision qui a duré une vingtaine de minutes, le ministre de la Justice, âgé de 62 ans et vêtu d’un costume sombre, est resté impassible. Après l’annonce de sa relaxe, il a quitté le palais de justice sans faire de déclarations à la presse et s’est rendu à l’Élysée, où il a été reçu par le président Emmanuel Macron.
L’acquittement d’Eric Dupond-Moretti suscite déjà des réactions politiques, avec les députés du groupe La France insoumise (LFI) appelant à la suppression de la CJR, qualifiée de « juridiction d’entre-soi systématiquement partiale ».
Le président de la CJR, Dominique Pauthe, a souligné que « à aucun moment » Eric Dupond-Moretti n’avait exprimé « une animosité, un mépris ou un désir de vengeance » envers les magistrats qu’il avait critiqués lorsqu’il était avocat et contre lesquels il avait ouvert une enquête administrative en tant que ministre de la Justice.
La CJR a estimé que bien que le ministre se soit trouvé dans une « situation objective de conflit d’intérêts » en ordonnant des enquêtes administratives contre les magistrats critiqués, il n’avait pas « la conscience suffisante » de « s’exposer à la commission d’une prise illégale d’intérêts ». De plus, il n’était pas établi qu’il avait été averti d’un tel risque avant d’ordonner ces enquêtes.
Eric Dupond-Moretti a maintenu sa position selon laquelle il avait laissé derrière lui ses différends avec les magistrats et qu’il était concentré sur la réussite de son ministère. Sa relaxe met fin à un procès inédit qui avait vu le ministre se défendre lui-même avec conviction, tout en continuant d’exercer ses fonctions ministérielles.
France
Crépol : Gérald Darmanin promet de dissoudre les groupuscules d’extrême-droite
Le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il ne laissera “aucune milice”, après la récupération par l’ultradroite de la mort du jeune Thomas, à Crépol. D’ailleurs, il compte proposer la dissolution de trois groupuscules.
Pour Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, la force, comme l’ordre et l’autorité sont et doivent rester l’affaire de la police et de la gendarmerie. Invité sur France Inter, mardi 28 novembre, le pensionnaire de la place Beauvau a affirmé qu’il allait proposer la dissolution du groupuscule d’extrême droite nommé “Division Martel” et de deux autres après des mobilisations d’extrême droite. Auparavant, Gérald Darmanin était revenu sur la mort de Thomas à Crépol (Drôme), le 18 novembre, lors d’un bal.
Un drame récupéré par l’ultradroite, à l’origine de rassemblements violents le week-end dernier. “C’est un drame ignoble (…) Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou autre faire la loi”, assure Gérald Darmanin. Il estime qu’il “faut absolument condamner les réactions des milices d’extrême droite”. Certaines se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où sont originaires des suspects du meurtre de l’adolescent.
13 attentats préparés par l’ultradroite déjoués
.@GDarmanin va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite « Division Martel ». Il précise que 13 attentats d’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. « 1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite », ajoute le ministre. #le710inter pic.twitter.com/NB0XOoS3NL
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
Selon le ministre, « 13 attentats, projets violents d’ultradroite, qualifiés comme tels par le parquet antiterroriste” ont été déjoués depuis 2017. Et quelque 1 300 personnes sont fichées S pour ultradroite. Avec à l’esprit les émeutes provoquées par des membres de l’ultradroite, à la suite de l’attaque au couteau du 23 novembre, il a ajouté : “La France a évité un scénario à l’Irlandaise”.
France
Assassinat de Samuel Paty : six anciens collégiens jugés, trois ans après le drame
Trois ans après l’assassinat du professeur, six anciens élèves de son collège sont jugés à huis clos devant le tribunal pour enfants de Paris. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à l’engrenage mortel qui a entraîné l’attaque.
L’affaire a débuté par un mensonge d’une collégienne de 13 ans, élève de Paty, qui a déclenché une suite d’événements fatals. Après avoir été sanctionnée pour mauvais comportement, elle a inventé une histoire de discrimination, accusant à tort Samuel Paty. Son récit a engendré une campagne de haine en ligne, menée par son père, qui a marqué le début d’une spirale de violence.
Cinq autres garçons, alors élèves de quatrième et troisième, ont joué un rôle crucial en identifiant Paty à Abdoullakh Anzorov, l’assaillant. En échange de 300 euros, ils ont aidé Anzorov à localiser Paty, croyant à une simple humiliation et non à un acte de violence extrême.
Les adolescents, maintenant âgés de 16 à 18 ans, font face à des accusations variées, allant de la dénonciation calomnieuse à l’association de malfaiteurs en vue de commettre des violences. Les juges ont établi qu’ils n’étaient pas au courant du crime planifié par Anzorov.
Leurs avocats insistent sur l’immense culpabilité et le remords ressenti par ces jeunes, soulignant les conséquences tragiques d’actions inconsidérées. Ce procès met en lumière la complexité de la justice face à des crimes d’une telle gravité, impliquant de jeunes adolescents.
Les parents de Samuel Paty, présents durant le procès, attendent des réponses sincères et espèrent comprendre les motivations et les états d’esprit des accusés à l’époque des faits.
Ce procès, chargé d’émotion et de conséquences profondes, est un rappel poignant de l’importance de l’éducation et de la responsabilité sociale chez les jeunes. Il soulève des questions délicates sur la manipulation, l’impact des réseaux sociaux et le poids des mots et des actions dans notre société moderne.
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