Z17
Gaza : frappes israéliennes meurtrières à Jabalia et al-Sabra
Dimanche matin, des frappes aériennes israéliennes ont détruit plusieurs habitations dans la bande de Gaza, causant la mort d’au moins 30 civils et de nombreux blessés. Les frappes, justifiées par Israël comme des actions contre des zones jugées dangereuses, ravivent la tragédie humanitaire dans la région.
À Gaza, la destruction a de nouveau frappé les quartiers densément peuplés. Dimanche, aux premières lueurs du jour, deux frappes aériennes ont visé des habitations dans les secteurs de Jabalia et al-Sabra, au nord de la bande de Gaza. Le bilan est lourd : selon la défense civile palestinienne, au moins 30 civils ont perdu la vie et plusieurs dizaines ont été blessés, nombre d’entre eux gravement.
Dans la première frappe, qui s’est abattue sur une maison de Jabalia peu après 6 heures du matin, au moins 25 personnes, dont 13 enfants, ont trouvé la mort. La bâtisse, appartenant à la famille Allouche, a été complètement détruite, transformée en un amas de débris sous lesquels les corps des victimes ont été retrouvés. Des proches de la famille témoignent de l’ampleur de la tragédie : Abdallah al-Najjar, un parent rescapé, raconte que la maison servait de refuge pour les habitants pendant les bombardements, avant de lâcher, dévasté, qu’il ne reste « personne » de la famille à part lui-même et sa mère.
Les autorités israéliennes justifient cette attaque en affirmant qu’elle visait une zone de Jabalia où opéraient des « terroristes » menaçant leurs forces. Selon un porte-parole militaire israélien cité par l’AFP, des mesures auraient été prises pour limiter le risque de victimes civiles, bien que l’efficacité de ces mesures reste difficile à évaluer dans un contexte de frappe aérienne sur des zones aussi habitées.
Une autre frappe a été menée le même jour dans le quartier d’al-Sabra, également à Gaza. Ce bombardement a causé la mort de cinq personnes, selon les services de secours palestiniens. Ils précisent qu’un certain nombre de civils seraient encore coincés sous les décombres, et les opérations de secours se poursuivent pour tenter de les retrouver.
Ces frappes intensifient le drame humanitaire dans la bande de Gaza, où les zones résidentielles sont souvent au cœur des opérations militaires. La destruction de logements civils, malgré les justifications militaires, soulève de vives préoccupations sur les impacts humains des offensives en cours, particulièrement dans une région où les civils sont nombreux à chercher refuge chez leurs proches face aux bombardements.
Z17
Visé par un mandat d’arrêt de la CPI, Netanyahu promet de « continuer à défendre » Israël
La Cour pénale internationale accuse le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la Défense d’avoir orchestré une famine délibérée dans la bande de Gaza.
La Cour pénale internationale (CPI) a récemment émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité liés au conflit à Gaza. Ces mandats sont une première dans l’histoire de la CPI, marquant un tournant dans la manière dont les conflits au Moyen-Orient sont abordés sur la scène internationale.
L’analyse de la CPI repose sur des preuves indiquant que Netanyahu et Gallant auraient intentionnellement privé la population civile de Gaza des éléments essentiels à sa survie. La cour a souligné que ces actions ont été menées de manière délibérée pour créer des conditions de vie conduisant à la destruction d’une partie de la population civile. Toutefois, la CPI a estimé que les éléments pour qualifier ces actes de « crime contre l’humanité d’extermination » n’étaient pas réunis.
Netanyahu, dans une réaction virulente, a qualifié la décision de la CPI d’antisémite et a comparé son procès à celui du capitaine Alfred Dreyfus, un symbole de l’antisémitisme en France à la fin du XIXe siècle. Il a affirmé que ces accusations ne l’empêcheraient pas de continuer à défendre son pays. Cette rhétorique illustre la tension entre la justice internationale et la défense des intérêts nationaux.
La CPI a également visé Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas, pour des crimes similaires, bien que sa mort ait été annoncée par Israël sans confirmation officielle. Cette double accusation souligne la complexité du conflit, où chaque camp est accusé de violations graves des droits humains.
Les réactions internationales ont été contrastées. Le président américain Joe Biden a critiqué la décision de la CPI, soulignant l’absence d’équivalence entre Israël et le Hamas. Cependant, l’Union européenne, par la voix de son chef de la diplomatie Josep Borrell, a insisté sur l’importance de respecter et d’appliquer les mandats d’arrêt, malgré les critiques de certains de ses membres, comme la Hongrie, qui voit dans cette décision une honte pour le système juridique international.
En Israël, la population est divisée entre consternation et scepticisme, tandis qu’à Gaza, l’espoir d’une justice internationale est tempéré par un fatalisme profond. La guerre a laissé derrière elle des dizaines de milliers de morts, et la perspective d’une résolution judiciaire semble lointaine pour beaucoup.
France
Nouvelle-Calédonie: un onzième mort après trois mois de crise
Un homme a été tué par un tir de gendarme en Nouvelle-Calédonie, portant à onze le nombre de victimes depuis le début des troubles en mai. La situation sur l’archipel français reste tendue, avec des affrontements sporadiques et un couvre-feu toujours en vigueur.
Jeudi, la Nouvelle-Calédonie a été le théâtre d’une nouvelle flambée de violences qui a fait un mort et un blessé grave lors d’affrontements entre des émeutiers et les forces de l’ordre à Thio, dans l’est de l’archipel. Ces incidents surviennent après trois mois de troubles marqués par une série d’émeutes violentes.
Les gendarmes ont été pris pour cible alors qu’ils tentaient de dégager une route provinciale bloquée par une vingtaine d’individus. La situation a dégénéré rapidement, conduisant les forces de l’ordre à riposter face aux jets de pierre, aux cocktails Molotov et aux tirs d’arme à feu. Le procureur de Nouméa, Yves Dupas, a indiqué que trois enquêtes distinctes ont été ouvertes pour faire la lumière sur les événements.
Le drame s’est déroulé dans un contexte de tensions persistantes sur l’archipel, où les affrontements sporadiques continuent malgré une baisse de l’intensité des troubles ces dernières semaines. Le conflit a débuté mi-mai, suite à une réforme controversée du corps électoral qui a déclenché une vague d’émeutes, de pillages et de destructions ayant laissé l’économie locale exsangue.
Les militants indépendantistes, qui réclament toujours l’annulation pure et simple de la réforme électorale, continuent de manifester, entretenant un climat d’insécurité. Le transfert en métropole et la détention de militants de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) ont également alimenté les tensions.
Malgré l’accalmie relative, le Haut-commissariat maintient un couvre-feu strict de 22H00 à 05H00, ainsi que l’interdiction du port et du transport d’armes et la vente d’alcool. Les violences ont déjà causé des dommages estimés à au moins 2,2 milliards d’euros et ont provoqué une vague de départs, menaçant le fragile équilibre social et économique de la Nouvelle-Calédonie.
Planète
Planète : La biodiversité des rivières et plans d’eau douce en France en déclin, selon un rapport du WWF
Un rapport inédit du WWF révèle un déclin inquiétant de certaines espèces de poissons et d’oiseaux dans les rivières françaises, malgré des efforts financiers considérables.
La biodiversité des rivières et des plans d’eau douce en France est gravement menacée, selon un bilan inédit publié mercredi par le WWF. Ce rapport, publié à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité, met en lumière un effondrement de certaines espèces de poissons et d’oiseaux, notamment la truite et le grèbe huppé, malgré une apparente stabilité globale des populations au cours des vingt dernières années.
Le WWF a introduit un « indice rivières vivantes » basé sur des données de surveillance pour évaluer la santé des rivières en France métropolitaine. Le rapport indique un déclin de 0,4% des populations de poissons et d’oiseaux observés depuis 20 ans, en dépit de dépenses estimées à 500 milliards d’euros pour la politique de l’eau. En 2019, seulement 43,1% des rivières étaient en bon état écologique, selon les chiffres des agences de l’eau repris par l’ONG.
« Il y a quelque chose qui cloche », déclare Yann Laurans, directeur des programmes du WWF France, en soulignant l’écart entre les investissements financiers et les résultats obtenus. Le déclin moyen cache de grandes disparités, avec une augmentation de la diversité des poissons dans les grands fleuves, mais une dégradation de la qualité des petits cours d’eau en milieu rural en raison de l’intensification des pratiques agricoles et de l’artificialisation.
Les activités humaines ont multiplié les sources de dégradation : barrages, dragages, canalisations, prélèvements excessifs, rejets de pesticides, d’engrais et de polluants industriels. Deux espèces emblématiques, le grèbe huppé et la truite des rivières, ont vu leur population chuter respectivement de 91% et 44% en 20 ans. En revanche, les espèces invasives comme le poisson-chat, le ragondin et l’écrevisse de Louisiane prolifèrent.
Pour remédier à cette situation, le WWF met en avant la préservation des zones humides. « Nous relançons notre stratégie d’acquisition foncière », déclare Jean Rousselot, responsable eau douce de l’ONG, qui prévoit de dépenser 5 millions d’euros pour protéger ces espaces en France métropolitaine.
Cette approche n’est pas totalement nouvelle. Dans les années 1980, le WWF avait contribué à la création de la réserve naturelle de Chérine dans la Brenne, où l’association possède des terrains. Aujourd’hui, le WWF mène des politiques de « paiements pour service écosystémique », rémunérant des pisciculteurs pour des pratiques écologiques.
Des espèces menacées comme la guifette moustac et la cistude, une tortue d’eau douce, trouvent refuge dans ces zones protégées. Albert Millot, directeur de la réserve naturelle de Chérine, souligne l’importance de ces efforts de préservation. « Il n’y a plus beaucoup de territoires où elle subsiste », dit-il, insistant sur la nécessité de protéger ces habitats face aux menaces du réchauffement climatique et de la prédation.
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