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France

France: Grand âge: Castex annonce un effort de 400 millions d’euros, priorité au domicile

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Le gouvernement a annoncé jeudi un coup de pouce de 400 millions d’euros en 2022 pour l’aide aux personnes âgées, dont plus de la moitié pour les interventions à domicile: un effort censé compenser l’abandon de la loi « Grand âge » que le secteur attendait avec impatience.

Ces financements nouveaux, inscrits dans le projet de budget 2022 de la « Sécu », ont vocation à « monter progressivement en charge, pour atteindre environ 1,3 milliard d’euros en 2025 », a détaillé le Premier ministre, Jean Castex, à Autun (Saône-et-Loire).

Sur le total budgété pour 2022, au moins 240 millions d’euros seront fléchés vers les services d’aide à domicile, le maintien chez soi étant le « premier objectif » du gouvernement, a insisté M. Castex. Le gouvernement va instaurer un « tarif plancher » de 22 euros par heure de prestation, partout en France, ce qui devrait remédier à « réparer une iniquité ».

Car les aides allouées varient beaucoup d’un département à l’autre: le montant moyen de l’aide personnalisée d’autonomie (APA) est de 21 euros mais certaines collectivités ne payent que 18 euros de l’heure et « plus de la moitié des heures effectuées » sont rémunérées sous ce niveau de 22 euros, a relevé le Premier ministre.

L’État prendra intégralement à sa charge la différence entre l’aide actuelle et le tarif plancher, sans le répercuter aux conseils départementaux, a précisé M. Castex.

Les services d’aide à domicile pourront par ailleurs prétendre à un financement complémentaire de trois euros de l’heure, s’ils s’engagent dans une « démarche qualité », par exemple en assurant des prestations le soir et le week-end, ou en proposant des formations à leurs salariés.

Ces trois euros complémentaires « sont un point très important », a réagi Thierry d’Aboville, secrétaire général de l’ADMR, le principal réseau associatif d’aide à domicile. « Nous nous félicitons de ces mesures, c’est ce que nous demandions depuis longtemps », a expliqué ce responsable, précisant que jusqu’à présent, certaines structures travaillaient « à perte », et ce, malgré la faiblesse des rémunérations versées aux salariés.

« Ca se verra à peine »

Toujours concernant le domicile, le gouvernement a annoncé l’instauration d’un « nouveau système de rémunération pour les soins infirmiers », afin d’augmenter le temps passé auprès des plus âgés. Un financement spécifique sera par ailleurs dédié à la mise en place d’une « porte d’entrée unique » pour que les familles n’aient plus à gérer la coordination des différentes interventions.

Quant aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), leurs effectifs soignants vont augmenter, a promis M. Castex: des financements ont été « sanctuarisés » dans le budget 2022 de la Sécu pour atteindre 10.000 postes supplémentaires de soignants « d’ici cinq ans », a-t-il détaillé.

En comptant les 10.000 emplois supplémentaires déjà financés depuis 2017, la hausse des effectifs soignants atteindra donc 10% entre 2017 et 2025, selon lui.

Les nouvelles lignes budgétaires permettront par ailleurs de généraliser les astreintes d’infirmiers de nuit dans tous les Ehpad et de garantir la présence d’un médecin coordinateur au moins deux jours par semaine dans toutes les structures.

« Dix mille postes sur cinq ans, ça reste une bonne nouvelle car, pour le moment, on n’avait rien du tout », a commenté Florence Arnaiz-Maumé, secrétaire générale du Synerpa (Ehpad privés).

« Évidemment que ce n’est pas la grande réforme qu’on aurait pu espérer », a-t-elle ajouté, en référence à la loi « grand âge », maintes fois promise depuis le début du quinquennat et désormais abandonnée. Toutefois « c’est une progression à petits pas, le modèle Ehpad va continuer à évoluer », selon elle.

En revanche pour l’association Ad-pa, qui regroupe des directeurs de maisons de retraite et de structures d’aide à domicile, l’État n’est « pas au rendez-vous des besoins » du secteur. Avec 10.000 soignants supplémentaires en cinq ans, pour 7.500 Ehpad, chaque établissement n’obtiendra en moyenne « qu’un tiers temps en plus par an »: « ça sera insignifiant, ça se verra à peine », a déploré Romain Gizolme.

Le gouvernement reste selon lui prisonnier d’un « manque de vision: c’est soit le domicile, soit l’Ehpad quand vous êtes très malade et vulnérable ». « Avec une loi, on aurait pu favoriser l’émergence de solutions intermédiaires, comme des résidences service ».

France

Éducation à la sexualité: Borne défend un programme « indispensable »

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Éducation à la sexualité: Borne défend un programme "indispensable"

L’éducation à la vie affective et sexuelle est cruciale, martèle la ministre de l’Éducation, Elisabeth Borne, alors que le programme rencontre des résistances et suscite des débats.

Le programme d’éducation à la sexualité, prévu pour la prochaine rentrée scolaire, a été qualifié d' »indispensable » par Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation, lors de son intervention sur France Inter. Ce programme, qui a fait l’objet de nombreuses critiques et retards, vise à intégrer trois séances annuelles dans toutes les écoles, collèges et lycées de France.

L’élaboration de ce curriculum a été marquée par des oppositions de la part d’associations conservatrices et de certains responsables politiques, qui critiquent notamment l’inclusion de concepts tels que l’identité de genre. Mme Borne a précisé que cette notion n’est abordée qu’à partir du lycée, conformément à la législation en vigueur. Les documents fournis au ministère de l’Éducation ne mentionnent pas explicitement l’identité de genre avant la seconde, bien que le concept de genre, distinct du sexe biologique, soit introduit dès la cinquième.

L’objectif du programme est de fournir une éducation adaptée à l’âge des élèves, visant à promouvoir le respect de soi et des autres, ainsi que l’égalité entre les genres. Mme Borne a souligné que les questions de sexualité ne sont abordées qu’au collège, tandis que les aspects affectifs et relationnels sont traités dès l’école primaire.

Ce programme, qui devrait être examiné prochainement par le Conseil supérieur de l’éducation, a été retardé en raison de ces controverses. Initialement prévu pour la rentrée précédente, il a été reporté à la demande des associations et des parents d’élèves, désireux de participer à son élaboration.

La mise en œuvre de ce programme s’inscrit dans le cadre d’une obligation légale depuis 2001, mais sa mise en pratique a été jusqu’à présent très limitée. La ministre espère que cette nouvelle initiative permettra de combler ce déficit éducatif, offrant aux jeunes les outils nécessaires pour comprendre et respecter leur propre identité ainsi que celle des autres.

Malgré les résistances et les débats, Elisabeth Borne reste ferme sur la nécessité de ce programme, soulignant son rôle dans la formation d’une société plus respectueuse et égalitaire.

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Économie

Retraites : Vers une nouvelle taxe pour financer la protection sociale ?

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Retraites : Vers une nouvelle taxe pour financer la protection sociale ?

La ministre du Travail envisage une contribution des retraités pour financer la protection sociale. Une mesure qui pourrait toucher jusqu’à 40% des retraités.

Dans un contexte de discussions budgétaires pour 2025, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, a suggéré sur TF1 le mardi 21 janvier une réorientation des contributions financières vers les retraités, en particulier ceux disposant de pensions supérieures à 2 000 euros. Cette proposition vise à alléger la charge financière actuellement portée principalement par les entreprises et les salariés actifs.

La répartition des coûts de la protection sociale est au cœur des préoccupations gouvernementales. Le financement de la branche autonomie, selon la ministre, repose trop lourdement sur les actifs. Pour pallier cette iniquité, une taxe additionnelle sur les retraités « aisés » est envisagée. L’objectif est de diversifier les sources de financement pour une meilleure équité entre générations.

L’idée d’une contribution basée sur le niveau de pension soulève des questions sur le seuil à partir duquel un retraité est considéré comme « aisé ». La ministre a mentionné des pensions de 2 000 à 2 500 euros comme potentiels seuils, mais elle a précisé que cela restait à discuter. Cette mesure pourrait potentiellement toucher une large partie des retraités, estimée à 40% de cette population.

La proposition d’Astrid Panosyan-Bouvet s’inscrit dans une volonté de solidarité intergénérationnelle. Elle estime que les retraités doivent participer plus activement au financement de la protection sociale, notamment pour couvrir des dépenses comme l’autonomie des personnes âgées. La ministre a chiffré cette contribution potentielle à un montant compris entre 500 et 800 millions d’euros par an, dans le cadre d’un besoin total de 2,5 milliards d’euros.

Cependant, cette idée de taxer les retraités a suscité des réactions variées. Gaëtan Dussausaye, du Rassemblement National, a qualifié cette proposition de « provocation », soulignant l’injustice perçue par certains retraités qui voient déjà leurs pensions rognées par l’inflation et les prélèvements sociaux.

L’analyse de cette proposition montre une volonté de rééquilibrage financier, mais aussi les défis politiques et sociaux qu’elle représente. La mise en œuvre d’une telle taxe nécessiterait une concertation approfondie pour définir les critères de « richesse » des retraités et assurer une acceptation large de la mesure. Le gouvernement devra naviguer avec prudence pour éviter de créer une fracture générationnelle ou de marginaliser une partie de la population qui a déjà contribué toute sa vie au système social.

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France

Grippe : l’épidémie continue de s’intensifier en France

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Grippe : l’épidémie continue de s’intensifier en France

L’épidémie de grippe en France atteint des sommets alarmants avec un bilan de 600 décès en une semaine. La vaccination insuffisante et le manque de préparation sont pointés du doigt.

La France est actuellement en proie à une épidémie de grippe d’une ampleur rarement vue depuis 2019. Le nombre de décès liés à cette maladie a atteint un niveau inquiétant, avec 600 morts recensés en une seule semaine. Cette situation critique met en lumière l’importance de la préparation et de la prévention face à des épidémies saisonnières.

Le professeur de médecine d’urgence, Frédéric Lapostolle, a exprimé ses préoccupations quant à l’anticipation insuffisante de cette crise. Selon lui, l’épidémie de grippe n’a pas été prise au sérieux à temps, ce qui a entraîné une montée rapide des cas et des décès. Les indicateurs hospitaliers et de mortalité témoignent de la gravité de la situation, avec des taux de décès nettement supérieurs aux moyennes annuelles.

L’épidémiologiste Sibylle Bernard-Stoecklin, de Santé publique France, confirme cette tendance alarmante. Elle souligne que la transmission rapide du virus pourrait conduire à une surmortalité dépassant les 9 000 à 10 000 décès habituellement enregistrés lors d’une épidémie de grippe. Les données du réseau Sentinelles montrent un taux d’incidence des virus grippaux à 231 nouveaux cas pour 100 000 habitants, bien au-dessus du seuil épidémique fixé à 179 cas.

Santé Publique France a également rapporté une activité hospitalière extrêmement élevée. Entre le 6 et le 12 janvier, 7,3 % des décès en France étaient dus à la grippe. De plus, le réseau Oscour a noté que 5,2 % des patients admis aux urgences durant la première semaine de 2025 souffraient de symptômes grippaux, un chiffre presque cinq fois supérieur à la moyenne habituelle.

Frédéric Lapostolle a également souligné que la vaccination, notamment dans les Ehpad, n’a pas été à la hauteur des attentes. Il déplore un taux de vaccination notoirement insuffisant, ce qui augmente le risque pour les résidents de ces établissements de se retrouver aux urgences. Cette situation souligne l’urgence d’une meilleure campagne de vaccination pour protéger les populations les plus vulnérables.

Face à cette crise, les autorités sanitaires appellent la population à se faire vacciner pour limiter la propagation du virus et réduire la charge sur le système de santé. La grippe, bien que souvent sous-estimée, montre ici son potentiel destructeur lorsqu’elle n’est pas prise en charge de manière proactive.

Cette épidémie de grippe rappelle l’importance de la vaccination et de la préparation pour éviter que de telles situations ne se reproduisent ou ne s’aggravent à l’avenir.

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