Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Économie : le baril de Brent frôle 120 dollars, record depuis 2008 pour le WTI

Article

le

ukraine:-le-baril-de-brent-frole-120-dollars,-record-depuis-2008-pour-le-wti

Les cours du pétrole ont repris leur escalade jeudi, le WTI dépassant 115 dollars le baril, un record depuis 2008, et le Brent frôlant 120 dollars, toujours dopés par les incertitudes sur l’approvisionnement générées par la guerre en Ukraine.

Vers 09H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, référence du brut en Europe, prenait 3,12% à 116,45 dollars après avoir grimpé jusqu’à 119,84 dollars. Le seuil des 120 dollars n’a pas été atteint depuis 2012.

Le West Texas Intermediate (WTI) coté à New York gagnait 3,16% à 114,09 dollars après avoir poussé jusqu’à 116,57 dollars, un nouveau sommet plus vu depuis septembre 2008.

La hausse des prix, qui s’explique par la guerre en Ukraine et une « prime de risque » sur l’offre pétrolière en provenance du géant russe, est accentuée « par l’incertitude (…) et l’ajustement de positions spéculatives », note Tamas Vargas, analyste de PVM.

Une semaine après le lancement de leur opération en Ukraine, les forces russes se sont emparées de leur première grande ville, Kherson, peu avant une deuxième session de discussions jeudi matin sur un cessez-le-feu entre négociateurs russes et ukrainiens.

« Il y a des peurs légitimes sur l’approvisionnement tendu généré par la crise en Ukraine, et le fait que l’occupant et l’occupé jouent un rôle clé dans le marché mondial de l’énergie », ajoute-t-il, la Russie étant le deuxième exportateur de pétrole brut au monde.

« Même si les sanctions occidentales n’ont pas été jusqu’à interdire les exportations russes, l’offre de brut et de produits pétroliers du pays a clairement été touchée », notamment « parce que les sanctions financières rendent impossibles de faire des achats de pétrole avec la Russie », souligne-t-il.

Les entreprises occidentales « s’auto-sanctionnent » en n’achetant plus de pétrole russe, et elles « préfèrent trouver d’autres solutions car le risque de sanction augmente proportionnellement à l’intensité de la guerre en Ukraine », affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.

Un « désinvestissement » et une « réduction de l’exposition au pétrole russe » qui permettront à l’Occident d’imposer plus facilement des sanctions sur l’énergie russe « si les sanctions réelles n’arrêtent pas la Russie dans son offensive », explique l’analyste.

Tensions sur l’offre de brut

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) a décidé mercredi de s’en tenir à une ouverture des vannes au compte-gouttes malgré l’embrasement des cours, en augmentant son niveau total de production de 400.000 par jours pour le mois d’avril.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a quant à elle annoncé mardi la mise sur le marché de 60 millions de barils tirés des réserves de ses pays membres.

« L’Opep+ refuse de répondre à la forte hausse des prix du pétrole », et « le marché n’a pas été impressionné par la publication des réserves mondiales de brut de l’AIE », abonde Victoria Scholar, analyste pour Interactive Investor, aucune des annonces n’ayant eu d’effet d’apaisement sur les prix.

« L’attaque contre l’Ukraine a mis en évidence le niveau de dépendance de l’Occident vis-à-vis de la Russie en matière d’énergie et de matières premières », souligne l’analyste.

Par ailleurs, les autres matières dont la Russie est un important producteur restaient elles aussi sur une spirale haussière.

La tonne d’aluminium a atteint jeudi à 3.691,50 dollars sur le marché londonien des métaux de base (London Metal Exchange, LME), un nouveau sommet historique, quand le nickel a grimpé à 27.815 dollars la tonne, un record depuis 11 ans.

En 2021, la Russie était le troisième producteur d’aluminium au monde après la Chine et l’Inde, selon les données du World bureau of metal statistics, et exporte une grande partie de sa production vers la Turquie, le Japon, la Chine, les États-Unis et l’Union européenne. Elle est également un grand producteur de nickel, comme l’Indonésie.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

Article

le

L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

Lire Plus

Économie

Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »

Article

le

Blé : le ministère de l'Agriculture alerte sur la "pire récolte des 40 dernières années"

La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.

L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.

Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.

Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.

Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.

Lire Plus

Économie

Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Article

le

Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.

Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.

La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.

Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.

Lire Plus

Les + Lus