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Politique

Budget: reprise houleuse à l’Assemblée, le 49.3 approche

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Le ton monte encore à l’Assemblée: au ralenti, les députés ont poursuivi lundi dans une ambiance tumultueuse l’examen du projet de budget 2023, alors que le gouvernement s’apprête à utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3, au cours d’une semaine déjà socialement chargée.

La séance a démarré dans l’après-midi par une vingtaine de rappels au règlement. Et elle a été émaillée de tensions comme lorsque la macroniste Fanta Berete a reproché aux insoumis d’être une « bande de tiktokeurs qui cherchent le buzz ».

Les oppositions ont pilonné en choeur la « mascarade » de l’exécutif à qui elles reprochent de ne pas clarifier quand sera déclenché l’outil du 49.3 – qui permet de faire passer un texte sans vote – ni quels amendements il entend retenir.

En l’absence de majorité absolue à l’Assemblée, le gouvernement se prépare en effet à recourir à cette arme constitutionnelle. Et il a le loisir de retenir ou d’écarter des amendements votés par l’Assemblée nationale ou pas encore examinés.

« L’Assemblée nationale, c’est pas la Samaritaine, on ne fait pas son marché entre les amendements qui plaisent au gouvernement et ceux qui ne plaisent pas », a tancé la présidente du groupe RN Marine Le Pen.

« Le plus loin possible »

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a accusé les oppositions de « refuser le compromis, c’est vous qui avez choisi le 49.3 ».

Les spéculations vont bon train sur le moment attendu par la Première ministre Elisabeth Borne pour dégainer cette arme: mercredi, jour théorique de fin des discussions dans l’hémicycle, voire plus tard? Mardi semble moins probable, en raison de la journée de grève interprofessionnelle.

« Qu’on aille le plus loin possible », avait affirmé le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, même si au fil des jours « la facture s’alourdit » avec des votes la semaine dernière entraînant déjà 8 milliards d’euros de dépenses supplémentaires.

Quels seront les amendements retenus? Mme Borne a échangé lundi matin avec les présidents des trois groupes de la majorité.

Bruno Le Maire a déjà dit oui à une baisse de l’impôt sur les sociétés pour les « petites PME » (soutenue par les MoDem et LR). Laurent Marcangeli (groupe Horizons, membre de la majorité) pense « avoir été entendu » pour un « filet de sécurité » pour les collectivités.

Le gouvernement veut aussi supprimer un avantage fiscal sur le carburant des jets privés.

L’exécutif oppose en revanche une fin de non-recevoir à la proposition MoDem de taxation des « superdividendes » des grandes entreprises, adoptée en séance la semaine dernière avec le soutien de la gauche, du RN et quelques voix Renaissance.

Bruno Le Maire a jugé lundi cet amendement « profondément injuste », car « ça ne s’applique qu’aux entreprises françaises, comme toujours et pas aux entreprises étrangères ».

« Plein les fouilles »

Plus de 2.000 amendements restent à examiner, sur les plus de 3.400 déposés.

Lundi, le débat s’est éternisé sur la proposition de la gauche et du RN de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune dont la suppression partielle fut un marqueur du précédent quinquennat. « Le président des riches est l’ennemi des pauvres », a tonné la cheffe de file de LFI Mathilde Panot, en visant Emmanuel Macron.

Lors d’une longue suspension, la majorité avait sonné le rappel des troupes pour s’éviter une nouvelle déconvenue. Et le camp présidentiel a pu repousser les amendements sur le sujet, avec le soutien des quelques LR présents.

Même vote contre une « contribution exceptionnelle des plus hauts patrimoines » des « très très riches ». Gabriel Attal a dénoncé la proposition « confiscatoire » et « inconstitutionnelle » de LFI.

« Faites attention », a averti le communiste Nicolas Sansu à l’adresse de l’exécutif. « Les 0,1% les plus riches s’en mettent plein les fouilles… A un moment, ce ne sera plus tenable ».

Rare amendement à passer, un dispositif porté par Paul-André Colombani (groupe Liot) contre la « sur-spéculation immobilière » en Corse, par une majoration de la taxation sur la plus-value immobilière.

Mais dans le texte soumis au 49.3, le gouvernement pourrait privilégier l’élargissement des « zonages » où les communes sont autorisées à majorer la taxe d’habitation des résidences secondaires.

De gros sujets restent à venir dans l’hémicycle, comme la taxation des « superprofits ».

Dans l’équation du 49.3 pèse aussi la contestation sociale. « Il vaut mieux régler le problème des raffineries TotalEnergies » avant de mettre en jeu la responsabilité du gouvernement et d’être confronté aux motions de censure annoncées par la Nupes et le RN, souligne une source gouvernementale.

France

« Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

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"Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

Le Premier ministre promet une réponse ferme à l' »addiction à la violence » de la jeunesse, avec des mesures éducatives et judiciaires ambitieuses.

Dans le cadre de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal a lancé un appel à la mobilisation générale contre la violence chez les jeunes lors d’un déplacement à Viry-Châtillon (Essonne). Sous le thème du « sursaut d’autorité », le Premier ministre a dévoilé une série de mesures éducatives et judiciaires ambitieuses pour juguler l' »addiction à la violence » d’une partie de la jeunesse française.

« La mobilisation générale de la Nation est nécessaire pour renouer avec nos adolescents et pour juguler la violence », a déclaré le Premier ministre depuis la mairie de Viry-Châtillon, une ville marquée récemment par le décès tragique de Shemseddine, 15 ans, victime de violences. Gabriel Attal a souligné l’urgence d’un « sursaut d’autorité » et s’est engagé à prendre des mesures rapides avant l’été pour répondre à cette problématique.

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de responsabiliser les parents et de renforcer la scolarisation des collégiens en proposant des cours tous les jours de la semaine de 8h00 à 18h00. Il a également annoncé que les élèves perturbateurs devraient désormais être sanctionnés dans l’obtention de leurs diplômes scolaires, sauf s’ils réalisent des activités d’intérêt général et respectent les règles établies.

Sur le plan judiciaire, Gabriel Attal a proposé d’ouvrir le débat sur des atténuations à l’excuse de minorité dans les condamnations pénales, ainsi que sur la possibilité de mettre en place une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans, afin qu’ils répondent immédiatement de leurs actes comme les adultes.

Le Premier ministre a également abordé la question du fait religieux à l’école, affirmant qu’à l’école, la seule règle qui vaut est la laïcité, et qu’il n’y aura pas de guerre des religions. Ces mesures font suite à une demande d’Emmanuel Macron de lancer une concertation contre le « surgissement de l’ultraviolence » des jeunes.

Gabriel Attal a conclu en soulignant son engagement à obtenir des résultats concrets dans les semaines à venir, affirmant que la recherche des résultats était sa priorité absolue.

Enfin, pour marquer ses 100 jours à la tête du gouvernement, le Premier ministre sera interviewé en soirée sur BFMTV, où il reviendra sur les défis rencontrés et les actions entreprises au cours de cette période.

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Europe

Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement

À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.

Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».

Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».

De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».

Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.

Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.

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France

Emmanuel Macron condamne fermement l’attaque de l’Iran contre Israël

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Emmanuel Macron condamne fermement l'attaque de l'Iran contre Israël

Emmanuel Macron a « condamné avec la plus grande fermeté l’attaque sans précédent lancée par l’Iran contre Israël » et appelé « à la retenue » les parties prenantes, dans un message publié dimanche sur X.

Le président français, Emmanuel Macron, a réagi avec fermeté à l’attaque lancée par l’Iran contre Israël, la qualifiant d’ « attaque sans précédent » qui risque de déstabiliser la région. Dans un message publié sur X dimanche, il a exprimé sa solidarité avec le peuple israélien et a réaffirmé l’engagement de la France envers la sécurité d’Israël et la stabilité régionale. Macron a également appelé toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue.

L’Iran a lancé plus de 200 drones et missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en représailles à une frappe contre son consulat à Damas. Cependant, l’armée israélienne a affirmé que cette attaque avait été « déjouée ».

Le G7, dont la France est membre, tiendra une réunion en vidéo-conférence dimanche après-midi pour discuter de cette attaque. Le gouvernement italien, président actuel du G7, a souligné la nécessité d’éviter une escalade militaire et de promouvoir la prudence. Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra également une réunion d’urgence, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ayant qualifié cette situation d' »escalade grave ».

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