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Attaque de Rambouillet: hommages à la policière tuée dans toute la France

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Une cérémonie « sobre » à Rambouillet et un appel au rassemblement devant les commissariats et gendarmeries de tout le pays: lundi, citoyens et forces de l’ordre rendent hommage à Stéphanie Monfermé, l’agente administrative assassinée vendredi par un Tunisien de 36 ans radicalisé.

« Je ne la considère toujours pas comme partie », témoigne, abasourdi, René Tardiff, un collègue qui a partagé pendant vingt-six ans avec elle sa vie de bureau dans le commissariat « calme » où l’attaque a été perpétrée.

Trois jours après le choc, les habitants de cette commune paisible et cossue de 26.000 âmes au sud-ouest de Paris sont appelés à se réunir à 17h30 devant l’Hôtel de Ville pour un « moment de recueillement (…) sobre », selon la maire Véronique Matillon.

A la même heure, le syndicat Unité SGP Police et la fédération FSMI FO exhortent « l’ensemble des personnels des services de police, gendarmerie, police municipale, préfecture à se rassembler symboliquement devant leur bâtiment ».

Le délégué SGP des Yvelines, François Bersani, a appelé à un « sursaut citoyen ». « Il y a du +police bashing+, ça a toujours été, mais dans ces moments-là, il faut que les liens se resserrent », a-t-il déclaré.

Comme tous les collègues de la victime, René Tardiff doit reprendre mardi le chemin du travail. Sans Stéphanie, sa collègue originaire de la Manche qu’il décrit comme « discrète, souriante, investie ». Une « passionnée » de danse country, qui vivait à Saint-Léger-en-Yvelines avec son époux boulanger et ses deux filles de 13 et 18 ans.

« Je suis parti vendredi (23 avril) à midi », relate-t-il, « j’ai dit à Stéphanie +Bonnes vacances et au 4 mai !+ car elle partait en congés la semaine d’après ».

Tout a basculé quelques heures après le départ de René, à 14h25.

Lorsque Stéphanie Monfermé regagne le commissariat après avoir régularisé le disque de stationnement de son véhicule, elle est agressée par un homme qui s' »engouffre derrière elle dans le sas » d’entrée, a décrit dimanche le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard.

Radicalisation « peu contestable »

Il lui a alors porté deux coups de couteau « à l’abdomen et à la gorge », avec « une lame de 22 cm », a poursuivi le magistrat. Selon des témoins, l’assaillant a crié « Allah Akbar ».

La fonctionnaire, qui n’était pas armée, est décédée sur place malgré l’intervention des pompiers.

L’assaillant, abattu par un policier, a été identifié comme Jamel Gorchene, un Tunisien de 36 ans, à la radicalisation « peu contestable » et présentant « certains troubles de la personnalité », selon M. Ricard, qui a décrit l’attaque comme « la 17e action terroriste islamiste commise en France depuis 2014 contre les forces de l’ordre ».

Vendredi et samedi, quatre personnes ont été placées en garde à vue: le père de Jamel Gorchene, qui habitait avec lui à Rambouillet, un couple habitant dans le Val-de-Marne qui le domiciliait administrativement et un autre cousin. Dimanche, un autre de ses cousins a également été placé en garde à vue.

Le couple a été relâché dimanche en fin de journée « sans poursuite à ce stade », selon une source judiciaire.

Jamel Gorchene, chauffeur-livreur, était dépourvu de casier judiciaire et inconnu des services de renseignement et de la justice. Mais son mode opératoire correspond aux appels récurrents du groupe Etat islamique (EI) à s’attaquer aux forces de l’ordre.

Cette attaque a replacé la menace terroriste au sommet de l’agenda politique.

Un projet de loi qui entérine et renforce des mesures déjà expérimentées en matière de renseignement et d’antiterrorisme sera présenté dès mercredi par Gérald Darmanin en Conseil des ministres.

Fort de 19 articles, ce texte vise à conférer « un caractère permanent » aux mesures expérimentées dans le cadre de la loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (Silt), votée en octobre 2017 pour sortir de l’état d’urgence en vigueur après les attentats de 2015, explique-t-on au ministère de l’Intérieur.

« Du combat engagé contre le terrorisme islamiste, nous ne céderons rien », a tweeté vendredi Emmanuel Macron qui a rendu visite samedi à la famille de la victime, « très bouleversée et très digne » a déclaré l’Elysée.

 

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Faits-Divers : un facteur jugé pour avoir stocké 13 000 lettres non distribuées

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Faits-Divers : un facteur jugé pour avoir stocké 13 000 lettres non distribuées

Mis à pied, le facteur en CDI sera jugé pour abus de confiance « au préjudice de La Poste » pour avoir stocké 13 000 lettres afin d’écourter ses tournées.

Un facteur de l’Isère, en CDI, sera jugé en janvier 2025 pour abus de confiance après avoir stocké 13 000 lettres non distribuées dans son garage à L’Isle-d’Abeau. C’est sa compagne qui a alerté les autorités, inquiète de la présence d’un katana et du volume de courrier accumulé.

La perquisition, menée début juillet, a révélé des lettres encore ficelées. En garde à vue, le postier a admis ne pas avoir distribué le courrier, affirmant qu’il était débordé par ses tournées. Delphine Moncuit, vice-procureure de Vienne, a confirmé que l’homme fera l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

La Poste, qui a déposé plainte et entamé une enquête disciplinaire, précise que le postier, affecté à la plateforme de Bourgoin-Jallieu, était un « facteur volant » couvrant un périmètre de 50 kilomètres.

Le suspect, trentenaire, a exprimé sa détresse face à la charge de travail à laquelle il faisait face. « Je me disais qu’à chaque fois, je terminerais ma tournée plus tard… Et du coup, je ne l’ai jamais fait. J’ai subi toute cette pression au niveau du boulot car je voulais une embauche en CDI », a-t-il déclaré. Il espérait ainsi assurer un avenir stable pour sa femme et ses deux enfants.

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

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Un policier attaqué au couteau à Paris, l’agresseur neutralisé par balle

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Un policier attaqué au couteau à Paris, l'agresseur neutralisé par balle

Un policier a été blessé au couteau jeudi soir à Paris par un individu qui a ensuite été grièvement blessé par balle par un autre agent. L’incident s’est produit près des Champs-Élysées, suscitant une réponse massive des forces de l’ordre.

Jeudi soir, un policier parisien a été attaqué au couteau par un individu, ce dernier étant ensuite grièvement blessé par un autre agent. Selon une source policière, l’agresseur avait été refoulé d’une boutique Louis Vuitton avant de prendre la fuite, un couteau à la main. Lors de son arrestation, l’homme a fait volte-face et blessé un policier à l’oreille.

L’agent blessé appartient à la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a exprimé son soutien aux forces de l’ordre sur les réseaux sociaux, soulignant l’efficacité de l’intervention des policiers.

La scène s’est déroulée non loin des Champs-Élysées, où un impressionnant dispositif de sécurité a été rapidement mis en place. Des camions de déminage et plusieurs véhicules de gendarmerie et de police ont encerclé la zone, la rendant inaccessible aux passants.

Selon Jeanne d’Hauteserre, maire du VIIIe arrondissement, l’individu, soupçonné de vol à la tire, a résisté à son arrestation en blessant un policier au bras avec un couteau. En réaction, un collègue a riposté par balle, atteignant l’assaillant à l’abdomen. L’homme a été réanimé sur place avant d’être transporté à l’hôpital.

Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat de police Un1té, a salué le sang-froid et le professionnalisme du policier qui a neutralisé l’assaillant, notant que ce dernier n’était sur le terrain que depuis deux jours.

Cet incident survient à seulement huit jours de l’ouverture des Jeux Olympiques à Paris, un événement pour lequel la capitale prévoit de déployer un important dispositif de sécurité.

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