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Athènes étouffe sous les déchets : le scandale écologique du Kifissos

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Une rivière transformée en décharge sauvage révèle l’ampleur de la crise des déchets en Grèce.

Les berges du Kifissos, cours d’eau traversant la capitale grecque, sont aujourd’hui ensevelies sous des amas de détritus. Plastiques, gravats, débris sanitaires et même des archives médicales s’entassent le long de ce fleuve au débit réduit, victime depuis des années d’une pollution chronique. Une ONG locale a récemment alerté sur cette situation alarmante après avoir découvert, lors d’une opération de nettoyage, des déchets provenant d’hôpitaux, d’entreprises voisines et même d’établissements réputés du centre-ville.

Les riverains dénoncent des dépôts nocturnes illégaux, tandis que les autorités peinent à endiguer le phénomène. Malgré des opérations de ramassage ayant permis d’évacuer des milliers de mètres cubes de détritus, la rivière reste un symbole des lacunes grecques en matière de gestion des déchets. Un problème récurrent qui a valu au pays de lourdes sanctions financières de la part de l’Union européenne.

Enfoui sous le béton lors de l’expansion urbaine d’Athènes, le Kifissos représente également une menace pour les quartiers alentour. Son lit encombré aggrave les risques d’inondations lors des intempéries, transformant ce cours d’eau en « bombe à retardement » écologique. Les tentatives de dépollution, engagées depuis des années, n’ont pour l’instant donné que des résultats dérisoires face à l’ampleur des dégâts. Entre négligence et incurie, le Kifissos cristallise un désastre environnemental qui dépasse les frontières de la capitale.

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