Sète
Après la chute de Commeinhes, le collectif Bancs Publics réclame l’arrêt du chantier Aristide Briand
Ils sont restés debout quand d’autres se taisaient. Ce mercredi à 18h, devant l’hôtel de ville de Sète, ils étaient nombreux à répondre à l’appel du collectif Bancs Publics. Une mobilisation digne, déterminée, portée par ces citoyennes et citoyens qui, depuis des mois, incarnent une résistance active face à un pouvoir municipal devenu sourd à la population.
Leur message n’a pas faibli, leur combat non plus. Dès l’annonce de la démission de François Commeinhes, condamné définitivement pour détournement de fonds publics, le collectif Bancs Publics a repris la parole. Pas pour se réjouir, mais pour appeler à un sursaut démocratique. Car si l’homme est parti, le système, lui, reste.
Le collectif Bancs Publics n’est pas une association comme les autres. Né en 2021 à Sète, ce mouvement citoyen s’est formé pour défendre l’espace public, lutter contre les logiques d’urbanisation destructrices, et redonner aux habitants leur droit de regard sur l’aménagement de leur ville. Composé de sétois de tous horizons, ils se réunissent chaque samedi matin pour échanger, s’informer, organiser la mobilisation. Leur méthode est patiente, leur démarche ancrée dans le dialogue, mais leur engagement est total.
Dès l’origine, le collectif a choisi de faire de la place Aristide Briand un symbole de résistance. Ce projet de réaménagement imposé par la majorité municipale, incluant un parking souterrain, la coupe d’arbres centenaires, la suppression des bancs et une minéralisation massive, cristallise les tensions. Bancs Publics y voit un non-sens écologique, un déni démocratique, et un désastre urbain.
Dans un communiqué diffusé après leur rassemblement, ils dénoncent « le chantier de la place Aristide Briand, véritable scandale financier lié à une utilisation abusive des fonds publics, et véritable carnage environnemental et sociétal pour Sète et toute l’Agglo ». Ils posent une question simple, n’est-il pas temps de décréter un moratoire sur ce chantier ? Suspendre les travaux, geler les dépenses, et rouvrir le débat avec les citoyens. Rien de plus, mais surtout rien de moins.
Car au-delà du béton, c’est une vision de la ville qui est en jeu. Et Bancs Publics en propose une autre. Plus respectueuse de la nature en ville, plus inclusive, plus humaine. Une ville qui n’efface pas ses habitants derrière des barrières de chantier et des décisions unilatérales.
« N’est-il pas temps d’abandonner ce projet désastreux et d’envisager un autre devenir pour cette place emblématique du cœur de la ville ? », interroge le collectif. Ce n’est plus une posture d’opposition, c’est un appel à la raison, porté par des Sétois lucides, courageux, et déterminés à défendre leur cadre de vie.
Ils espèrent que la transition politique qui s’ouvre sera l’occasion, enfin, d’être entendus. Et ils interpellent la majorité municipale toujours en place : « Que compte faire cette majorité ? Va-t-elle continuer à dérouler le programme d’un maire condamné ? Ou écoutera-t-elle enfin les voix citoyennes qui s’élèvent chaque semaine, depuis deux ans ? »
La place Aristide Briand est devenue un terrain de lutte. Pas pour le pouvoir, mais pour le droit à la ville. Et à Sète, c’est peut-être là que commence enfin la reconquête.
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antipark
2 mai 2025 at 12 h 12 min
Puisque le chantier est au 3/4 terminé, pourquoi ne pas convertir le site en salle de concert( à la place de la salle Brassens). Cela supprimerait le problème non résolu de l’entrée du parking; ascenseurs, escaliers et issue de secours suffiraient à la salle.
Lolo
2 mai 2025 at 17 h 23 min
Heureusement que des bons a rien comme vous , qui déblatèrent sans cesse sur le thème « comment emmerder » n’arrivent jamais à gagner.
Car « éloignez vous des gens qui ont toujours des problèmes aux Solutions ».
M Juan
2 mai 2025 at 20 h 41 min
Vous ne manquez pas d’air, pour un soit disant media d’information. Ou avez vous vu des arbres centenaires abatis pour ces travaux ? Les tilleuls âgés de moins d’une dizaine d’année ont été transplantés avec succès aux abords du stade. Vous desinformez autant que ceux que vous critiquez, vous n’êtes qu’un journal de propagande… Pourtant la majorité actuelle vous laissait un boulevard dans lequel l’honnêteté aurait payée. Vous n’avez pas saisi cette opportunité vous n’êtes pas mieux que les autres. Comment avoir confiance en nos politiques.
Grégorio
2 mai 2025 at 22 h 33 min
Cassez vous de Sète voilà vous avez mon nom en bas
Pierre Antoine
3 mai 2025 at 23 h 17 min
Une une salle de concert sans parking ?? pas très pratique… À moins qu’on fasse un parking sous la salle de concert. Il faut réfléchir un peu… Qu’on termine ce parking rapidement et ça fera du bien!!
Isabelle Wavrin
4 mai 2025 at 8 h 34 min
Au stade où il en est c’est complètement débile de penser qu’il est possible d’arrêter ce chantier! Il est trop malheureusement tard. Il n’aurait jamais dû commencer.
Lou Becarut
2 mai 2025 at 18 h 45 min
Lors de la manif du 1er mai, je franchis la « frontière » entre les Ventre-Bleus et les Maï-Morts, et on discute. Les militants des Bancs-Publics que j’ai écoutées me disaient toutes (parfois à demi-mot): « maintenant qu’il est fait aux 3/4, il vaut mieux le finir, même si cela nous déplait. Par contre exigeons des comptes clairs. »
Brigitte
3 mai 2025 at 9 h 36 min
Très juste
Mike1er
2 mai 2025 at 22 h 05 min
Vivement qu’il le finisse ce parking. Pour que nos cheveux blancs aillent sur la plage ramasser les morceaux de plastiques…
Le maire démissionne, ils pensaient sérieusement qu’il allait arrêter les travaux ? Mdr…
Jean Louis
5 mai 2025 at 8 h 47 min
C’est ridicule de vouloir arrêter les travaux maintenant. Il fallait pas les commencer je suis d’accord. Finissons en et passons à autre chose.
Jean Louis
DI BIASE
5 mai 2025 at 16 h 02 min
C’est complètement ridicule de stopper le chantier au stade où il est. C’est comme l’autoroute de Sud/Ouest, ça serait du gachis