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XV de France: contre les Gallois, rebondir pour rêver

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Gagner et le plus largement possible: le XV de France doit se transcender contre le pays de Galles, en quête du Grand Chelem, samedi (21h00) au Stade de France, pour garder un espoir de remporter le Tournoi des six nations.

Ce sacre, les Bleus lui courent après depuis plus d’une décennie (2010). Pour l’obtenir malgré la défaite à Twickenham contre l’Angleterre (20-23), il faut donc gagner contre un XV du Poireau qui vise aussi la victoire finale, puis récidiver le 26 mars face à l’Ecosse.

« On sait qu’on n’a pas trop de marge de manœuvre. Donc il faudra déjà faire un grand match et essayer de prendre le maximum de points », a résumé le pilier gauche Cyril Baille avant le casse-tête qui attend son équipe.

Ce casse-tête consiste à s’imposer avec le bonus offensif à la clé et ce, en privant les Gallois du moindre bonus. En d’autres termes: inscrire au moins quatre essais sans en encaisser plus de trois et l’emporter d’au moins huit points.

Telles sont les conditions à remplir pour garder de bons espoirs de décrocher le titre, pour la première fois depuis 2010, le 26 mars à Saint-Denis à l’issue d’un ultime match, en retard, contre l’Ecosse qu’il faudra lui aussi gagner et idéalement avec le bonus.

Balayer le XV du Poireau, leader au bilan parfait jusqu’ici (quatre victoires), est déjà une sacrée performance mais ce n’est donc qu’une première étape. Ou « une première finale », selon l’entraîneur des avants français, l’ancien talonneur William Servat, membre de la troupe des « Grands Chelemards » il y a onze ans.

La jeune équipe de France (25 ans et 21 sélections de moyenne) compte donc « tout donner » et « ne pas trop calculer parce que si tu te mets à calculer, après tu sors de ton match », a expliqué Baille.

Souvenir d’octobre

Surclasser le pays de Galles, les Bleus l’ont déjà fait: le 24 octobre, lors du coup d’envoi de la tournée automnale et déjà au Stade de France, privé de public. Ils avaient inscrit cinq essais, dont un doublé du demi de mêlée Antoine Dupont, pour deux encaissés et un écart final de 17 points (38-21).

Mais la sélection galloise traversait une bien mauvaise passe. Elle allait terminer l’année 2020 avec sept défaites en dix matches au compteur et une infamante avant-dernière place du Tournoi, indigne de son rang. En 2021, les « Dragons rouges » sont en pleine résurrection et leur sélectionneur Wayne Pivac, après une première année de mandat difficile, a fait taire les critiques.

Aujourd’hui, battre les Gallois, selon les critères énoncés plus tôt, ressemble à une prouesse au vu des chiffres. Car les hommes en rouge ont inscrit au moins quatre essais et en ont encaissé moins de deux en moyenne depuis le début du Tournoi. Et ils restent sur trois succès bonifiés, dont un d’ampleur à Cardiff contre l’Angleterre (40-24). Face au XV de la Rose, les Bleus ont, eux, essuyé leur premier revers (23-20) samedi dernier à Londres.

Inusable Alun Wyn Jones

« C’est une équipe totalement différente, avec une conquête forte, des joueurs qui montrent, comme toujours avec le pays de Galles, un gros état d’esprit et une grosse abnégation. Aujourd’hui, les Gallois sont en position de force », estime Servat.

Cinq mois après la lourde défaite à Saint-Denis, le XV du Poireau s’appuie toujours sur un collectif très expérimenté autour de l’inusable deuxième ligne Alun Wyn Jones qui, à 35 ans, améliorera encore le record du monde de sélections avec une 157e cape (en comptant celles avec les Lions britanniques). Le XV prévu au Stade de France cumule 987 sélections, soit une moyenne de près de 66 par joueur. Même le centre Gaël Fickou, le plus capé des Bleus (61), ne l’atteint pas.

La sélection galloise dispose aussi d’une dose de sang neuf, avec la pépite Louis Rees-Zammit (20 ans), co-meilleur marqueur d’essais (quatre à égalité avec l’Anglais Anthony Watson), qui brille de mille feux sur son aile.

« Il faudra être très compétitifs samedi », a souligné Galthié. Et réussir un gros coup pour survivre.

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Europe

Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

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Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

À Montevideo, Ursula von der Leyen tente de faire avancer l’accord UE-Mercosur, mais un front de résistance mené par la France menace de le faire échouer.

L’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, un projet ambitieux visant à créer un marché de plus de 700 millions de consommateurs, se trouve à un tournant décisif. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’efforce de finaliser les négociations lors du sommet du Mercosur à Montevideo, une coalition de pays européens, emmenée par la France, s’emploie à bloquer le processus.

Les discussions autour de cet accord, initiées en 1999, ont récemment connu un regain d’intérêt sous l’impulsion de plusieurs pays clés. Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne notamment, souhaitent conclure avant l’entrée en fonction de Donald Trump, qui menace de renforcer les droits de douane. Le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Omar Paganini, a évoqué des « détails minimes » restant à régler, laissant entendre que l’accord pourrait être scellé dès vendredi. Cependant, la réalité des négociations est plus complexe.

Von der Leyen, optimiste quant à la finalisation de l’accord, a posté sur X : « La ligne d’arrivée est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la. » Pourtant, cette perspective est loin de faire l’unanimité. En France, le président Emmanuel Macron a clairement exprimé son opposition, déclarant que l’accord est « inacceptable en l’état ». Il a réitéré son engagement à défendre la « souveraineté agricole » française, une position soutenue par l’Elysée sur les réseaux sociaux.

Cette opposition n’est pas isolée. La France a réussi à rallier d’autres pays européens à sa cause. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et l’Italie, par la voix de ses sources gouvernementales, ont également manifesté leur désapprobation. Ces pays exigent des garanties supplémentaires pour protéger leurs secteurs agricoles, craignant une concurrence déloyale de la part des produits sud-américains. Pour bloquer l’accord, il suffirait que la France et trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l’UE s’y opposent.

Les défenseurs de l’accord mettent en avant les avantages économiques, notamment pour les exportateurs européens qui pourraient bénéficier de nouveaux débouchés, et l’importance de ne pas laisser le champ libre à la Chine. Toutefois, les critiques, principalement des ONG et des mouvements de gauche, soulignent les risques environnementaux, notamment l’accélération de la déforestation en Amazonie et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace a qualifié le texte de « désastreux » pour l’environnement, privilégiant les profits des entreprises.

En France, les agriculteurs, inquiets de la concurrence que pourrait engendrer cet accord, ont multiplié les manifestations pour exprimer leur désaccord. La tension autour de cet accord illustre les divergences d’intérêts entre les besoins économiques à court terme et les considérations écologiques et sociales à long terme.

L’avenir de l’accord UE-Mercosur dépendra donc non seulement des négociations techniques, mais aussi de la capacité des pays européens à concilier leurs intérêts divergents. La conférence de presse conjointe prévue à l’issue du sommet pourrait apporter des éclaircissements, mais il est clair que la route vers la ratification est encore semée d’embûches.

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Dans un geste inattendu, le président Joe Biden gracie son fils Hunter, malgré ses précédentes promesses de non-intervention. Cette décision soulève des questions sur l’impartialité du système judiciaire américain.

Dans les dernières semaines de sa présidence, Joe Biden a pris la décision controversée de gracier son fils Hunter, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Cette action, bien que conforme à la tradition des présidents américains d’accorder des grâces à des proches, remet en question l’intégrité du processus judiciaire et l’indépendance de la justice.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, avait plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale à Los Angeles, une affaire qui aurait pu lui valoir jusqu’à 17 ans de prison. De plus, il était également confronté à des accusations pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit passible de 25 ans d’emprisonnement dans l’État du Delaware, où réside la famille Biden.

Joe Biden, dans un communiqué, a défendu la décision en affirmant que son fils a été ciblé uniquement en raison de son lien de parenté avec lui, qualifiant cette poursuite de « sélective et injuste ». Il a souligné que les accusations contre Hunter sont nées après que des opposants politiques au Congrès aient initié des enquêtes visant à attaquer sa présidence.

Cette grâce intervient dans un contexte politique tendu, où le système judiciaire est déjà sous le feu des critiques. Donald Trump, le président élu, a récemment nommé des fidèles à des postes clés au sein du FBI et du ministère de la Justice, ce qui a alimenté les débats sur l’indépendance de ces institutions. L’ironie réside dans le fait que Trump lui-même a promis de gracier les personnes impliquées dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, un acte qu’il qualifie d’injustice judiciaire.

Les avocats de Hunter Biden ont toujours maintenu que leur client n’aurait pas été poursuivi s’il n’était pas le fils du président. Hunter a lui-même exprimé son intention de consacrer sa vie à aider ceux qui luttent contre les mêmes problèmes qu’il a affrontés, notamment la dépendance. Il a également remboursé ses arriérés d’impôts et les pénalités associées, bien que l’accord initial pour éviter la prison ait été rompu à la dernière minute.

Cette affaire a été une source de discorde pour la famille Biden, particulièrement pendant cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils du président de bénéficier d’un traitement de faveur. La décision de Joe Biden de gracier Hunter, malgré ses précédentes déclarations de non-intervention, pourrait alimenter davantage les critiques sur la politisation du système judiciaire américain et l’utilisation de la grâce présidentielle pour des fins personnelles.

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