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Économie

Une scientifique française révolutionne l’extraction des terres rares

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Marie Perrin, primée par l’Office européen des brevets, propose une méthode plus propre et efficace pour isoler ces métaux stratégiques.

Contrairement à ce que leur nom suggère, les terres rares ne sont pas si rares. Le véritable défi réside dans leur extraction et leur purification, un processus traditionnellement coûteux et polluant. Une jeune chimiste française, Marie Perrin, vient de recevoir une distinction majeure pour avoir développé une technique innovante permettant de les récupérer de manière plus durable.

Âgée de 28 ans, cette chercheuse franco-américaine a fondé la start-up *Reecover* afin d’industrialiser sa découverte. Son procédé, breveté, cible spécifiquement l’europium, un métal essentiel dans la fabrication d’écrans LED et de billets de banque. Plutôt que d’extraire ce matériau à partir de minerais, elle a eu l’idée de le récupérer dans des déchets électroniques comme les lampes fluorescentes, où sa concentration est bien plus élevée.

Sa méthode repose sur l’utilisation de molécules bio-inspirées contenant du soufre, capables de séparer sélectivement l’europium des autres éléments en une seule étape. Cette approche réduit considérablement la production de déchets toxiques et la consommation d’énergie, contrairement aux techniques classiques qui génèrent des milliers de tonnes de résidus dangereux.

Diplômée de plusieurs grandes universités européennes et américaines, Marie Perrin a mené ses recherches en collaboration avec des experts en chimie et en finance. Son innovation intervient à un moment où la demande en terres rares explose, notamment pour les technologies vertes et numériques.

Reconnue parmi les dix jeunes inventeurs les plus prometteurs par l’Office européen des brevets, elle souligne que ces métaux, bien que répandus dans la croûte terrestre, ont longtemps posé un défi aux scientifiques en raison de leur complexité chimique. Son travail ouvre la voie à une exploitation plus responsable de ces ressources critiques.

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