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Une chercheuse australo-britannique a été échangée contre trois Iraniens

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La chercheuse australo-britannique Kylie Moore-Gilbert, condamnée pour espionnage au profit d’Israël, a salué mercredi la fin de son calvaire après sa libération acceptée par Téhéran en échange de trois Iraniens.

Après plus de 800 jours de détention, cette spécialiste du Moyen-Orient a reconnu que son départ d’Iran serait « doux amer » en dépit des « injustices » subies.

« Je suis venu en Iran en amie, avec de bonnes intentions », a-t-elle affirmé dans un communiqué publié par le gouvernement australien, dans lequel elle rend aussi hommage aux Iraniens « chaleureux de coeur, généreux et braves ». La chercheuse a aussi salué dans ce texte la fin d’une « épreuve longue et traumatisante », ajoutant que le soutien qu’elle a reçu en détention « était ce qui comptait le plus pour » elle.

Sa famille et ses proches ont fait part dans un communiqué de leur immense soulagement après les premières images montrant la jeune femme depuis sa libération, diffusées par la télévision iranienne d’Etat.

Selon ces images, Mme Moore-Gilbert est vue à l’aéroport de Téhéran aux côtés de l’ambassadrice d’Australie en Iran, Lyndall Sach.

Le Premier ministre australien Sott Morrison, qui s’est entretenu avec la chercheuse, a salué cette libération. « C’est une personne extraordinairement forte, intelligente et courageuse, capable de dépasser ce calvaire », a-t-il déclaré à la télévision Channel 9.

« Un homme d’affaires et deux citoyens iraniens, détenus à l’étranger sur la base de fausses accusations ont été libérés en échange d’un espion de double nationalité travaillant pour le compte du régime sioniste », avait annoncé plus tôt Iribnews, site internet de la télévision d’Etat, en donnant le nom de Mme Moore-Gilbert.

La télévision n’a donné aucune autre précision sur l’échange.

Iribnews a simplement publié une vidéo sans commentaire montrant trois hommes non identifiables accueillis avec les honneurs par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, ainsi que les quelques plans de Mme Moore-Gilbert à l’aéroport.

Mais selon le Sydney Morning Herald, il s’agit de Mohamad Khazaei, Masoud Sedaghat Zadeh et de Saeed Moradi. Ces trois hommes sont emprisonnés en Thaïlande depuis une tentative manquée d’assassinat de diplomates israéliens en 2012. Moradi a perdu ses deux jambes dans l’explosion manquée, qui ciblait ces diplomates.

L’arrestation de Mme Moore-Gilbert, enseignante trentenaire en études islamiques à l’université de Melbourne (Australie), avait été confirmée en septembre 2019. Selon sa famille, elle avait été incarcérée plusieurs mois auparavant.

Condamnée à 10 ans de prison pour intelligence avec Israël, la jeune femme a toujours nié être une espionne.

« Une bonne nouvelle en provenance d’Iran, c’est rare », a réagi l’organisation de défense des droits humains Amnesty International sur Twitter. « C’est un énorme soulagement d’entendre parler de sa libération ».

La presse iranienne a très peu écrit sur Mme Moore-Gilbert et le peu d’informations disponibles sur elle provient surtout des autorités australiennes, de sa famille et de journaux britanniques ou australiens.

Selon le quotidien britannique The Guardian, elle aurait été arrêtée en septembre 2018 à l’aéroport de Téhéran après avoir participé à une conférence académique en Iran.

Dans des lettres sorties clandestinement de prison et publiées en janvier par le Guardian et le Times, elle disait avoir refusé une offre des Iraniens d’espionner pour leur compte.

« Prisonnière politique innocente »

« Je ne suis pas une espionne. Je n’ai jamais été une espionne », écrivait-elle.

Se sentant « abandonnée et oubliée », Kylie Moore-Gilbert évoquait également dans ces missives écrites entre juin et décembre 2019 une existence précaire et faite de privations, sans visites ni appels, ainsi que des problèmes de santé récurrents.

Signant « une prisonnière politique innocente », elle demandait à être transférée dans la section générale des femmes de la prison d’Evine à Téhéran, après des mois en isolement dans une petite cellule éclairée en permanence ayant « porté gravement atteinte » à sa santé.

Finalement transférée dans cette section, elle y a côtoyé l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah et l’Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe.

Son comité de soutien a indiqué fin octobre qu’elle avait été transférée à la prison pour femmes de Qarchak, réservées aux détenues de droit commun, avant d’être renvoyée à Evine.

Détenue depuis juin 2019 et condamnée à cinq ans de prison pour « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale » et « propagande contre le système » politique de la République islamique – des accusations qu’elle nie -, Fariba Adelkhah est détenue à domicile sous contrôle d’un bracelet électronique depuis début octobre.

Depuis plusieurs mois, c’est également la situation de Mme Zaghari-Ratcliffe, menacée d’un nouveau procès après avoir été condamnée à cinq ans de prison sur une accusation de complot contre la sûreté nationale, qu’elle nie.

L’Iran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, dénonce comme autant de tentatives d' »ingérence inacceptable » les appels de Paris à libérer Mme Adelkhah et de Londres à élargir Mme Zaghari-Ratcliffe.

Au cours des derniers mois, l’Iran a procédé à plusieurs échanges de prisonniers avec des pays détenant des ressortissants iraniens condamnés, en attente de procès, ou menacés d’extradition vers les Etats-Unis.

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Europe

Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Dans un geste inattendu, le président Joe Biden gracie son fils Hunter, malgré ses précédentes promesses de non-intervention. Cette décision soulève des questions sur l’impartialité du système judiciaire américain.

Dans les dernières semaines de sa présidence, Joe Biden a pris la décision controversée de gracier son fils Hunter, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Cette action, bien que conforme à la tradition des présidents américains d’accorder des grâces à des proches, remet en question l’intégrité du processus judiciaire et l’indépendance de la justice.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, avait plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale à Los Angeles, une affaire qui aurait pu lui valoir jusqu’à 17 ans de prison. De plus, il était également confronté à des accusations pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit passible de 25 ans d’emprisonnement dans l’État du Delaware, où réside la famille Biden.

Joe Biden, dans un communiqué, a défendu la décision en affirmant que son fils a été ciblé uniquement en raison de son lien de parenté avec lui, qualifiant cette poursuite de « sélective et injuste ». Il a souligné que les accusations contre Hunter sont nées après que des opposants politiques au Congrès aient initié des enquêtes visant à attaquer sa présidence.

Cette grâce intervient dans un contexte politique tendu, où le système judiciaire est déjà sous le feu des critiques. Donald Trump, le président élu, a récemment nommé des fidèles à des postes clés au sein du FBI et du ministère de la Justice, ce qui a alimenté les débats sur l’indépendance de ces institutions. L’ironie réside dans le fait que Trump lui-même a promis de gracier les personnes impliquées dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, un acte qu’il qualifie d’injustice judiciaire.

Les avocats de Hunter Biden ont toujours maintenu que leur client n’aurait pas été poursuivi s’il n’était pas le fils du président. Hunter a lui-même exprimé son intention de consacrer sa vie à aider ceux qui luttent contre les mêmes problèmes qu’il a affrontés, notamment la dépendance. Il a également remboursé ses arriérés d’impôts et les pénalités associées, bien que l’accord initial pour éviter la prison ait été rompu à la dernière minute.

Cette affaire a été une source de discorde pour la famille Biden, particulièrement pendant cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils du président de bénéficier d’un traitement de faveur. La décision de Joe Biden de gracier Hunter, malgré ses précédentes déclarations de non-intervention, pourrait alimenter davantage les critiques sur la politisation du système judiciaire américain et l’utilisation de la grâce présidentielle pour des fins personnelles.

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Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l’Otan protège les territoires contrôlés par Kiev

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Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l'Otan protège les territoires contrôlés par Kiev

Le président ukrainien envisage de placer sous protection de l’OTAN les territoires contrôlés par Kiev en échange d’un arrêt des hostilités avec la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment exprimé sa volonté de faire des concessions territoriales à la Russie, à condition que l’OTAN offre des garanties de sécurité pour les zones actuellement sous contrôle ukrainien. Cette proposition intervient dans un contexte de tensions accrues et de menaces d’escalade militaire.

Alors que la guerre se prolonge depuis presque trois ans, l’Ukraine fait face à une situation complexe. La menace de nouvelles frappes russes, notamment avec le missile « Orechnik », et l’imminence du retour de Donald Trump à la présidence américaine, rendent l’avenir incertain. Zelensky, conscient des difficultés sur le terrain, propose une solution qui pourrait stabiliser la situation, même si elle implique un compromis sur les territoires occupés par la Russie.

L’objectif principal de Zelensky est de mettre fin à la phase active du conflit. En plaçant les territoires contrôlés par Kiev sous l’égide de l’OTAN, il espère non seulement sécuriser ces zones, mais aussi créer un cadre diplomatique pour la récupération des régions annexées par la Russie. Cette approche pragmatique reflète une volonté de paix, tout en reconnaissant les réalités militaires actuelles.

Cependant, cette proposition ne se fait pas sans risque. L’Ukraine a toujours maintenu une position ferme contre toute cession de territoire, une ligne rouge que Zelensky semble maintenant prêt à redéfinir. Les pourparlers avec l’OTAN pourraient être compliqués par les exigences de Vladimir Poutine, qui insiste sur un retrait ukrainien de territoires supplémentaires et refuse catégoriquement l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance.

Les récents développements montrent une intensification des hostilités, avec des frappes russes massives sur les territoires ukrainiens et des menaces directes contre Kiev. La rhétorique belliqueuse de Moscou, couplée à une coopération accrue avec des acteurs comme la Corée du Nord, contribue à une escalade dangereuse. Face à cette situation, Zelensky a multiplié les échanges avec les leaders occidentaux, cherchant à renforcer le soutien international.

Les réactions des dirigeants occidentaux sont mitigées. Emmanuel Macron a condamné fermement les actions russes, soulignant l’illégalité et l’inhumanité des frappes indiscriminées. De son côté, Antony Blinken a réaffirmé l’engagement américain à soutenir l’Ukraine, notamment par une augmentation des livraisons d’armes et l’autorisation d’utiliser des missiles longue portée contre la Russie.

La proposition de Zelensky marque un tournant potentiel dans la stratégie ukrainienne face à la guerre. Elle soulève des questions sur l’équilibre entre la sécurité immédiate et les aspirations territoriales à long terme de l’Ukraine. La suite des événements dépendra des réactions de l’OTAN et de la communauté internationale, ainsi que de la réponse de la Russie à cette initiative diplomatique audacieuse.

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