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Un lycée musulman dans la tourmente : accusations d' »entrisme islamiste » et dénonciation de « rumeurs »

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Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qualifie le lycée Averroès de « bastion de l’entrisme islamiste », tandis que l’établissement dénonce des propos infondés et une atteinte à l’état de droit.

Le lycée Averroès, établissement musulman de Lille, se retrouve au cœur d’une polémique après les déclarations du ministre de l’Intérieur. Bruno Retailleau a affirmé que cette institution scolaire représentait un « bastion de l’entrisme islamiste », appelant l’État à faire appel d’une décision de justice récente ayant rétabli son contrat d’association.

L’association gestionnaire du lycée a vivement réagi, dénonçant des accusations sans fondement et une instrumentalisation politique. Dans un communiqué, elle accuse le ministre de « fouler aux pieds l’état de droit » et de propager des « rumeurs » visant à diviser la société française en stigmatisant les musulmans.

Le litige remonte à décembre 2023, lorsque la préfecture du Nord avait résilié le contrat d’association du lycée, invoquant des « manquements graves aux principes fondamentaux de la République ». Cependant, le tribunal administratif de Lille a annulé cette décision, estimant que la procédure était entachée d’irrégularités et que les accusations n’étaient pas suffisamment étayées.

Bruno Retailleau a néanmoins maintenu ses critiques, affirmant détenir un rapport « accablant » sur l’influence des Frères musulmans en France. Selon lui, cette mouvance chercherait à infiltrer divers secteurs de la société, des associations aux municipalités, dans une logique de conquête progressive. Le ministre a annoncé son intention de rendre ce document public prochainement.

Du côté du lycée, les responsables déplorent une « récupération politique » et un « acharnement administratif ». Ils appellent les pouvoirs publics à cesser ces attaques, rappelant leur attachement aux valeurs républicaines. La tension reste vive, alors que certains élus, comme Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, soutiennent la position du gouvernement et refusent de reprendre les financements tant qu’un jugement définitif n’est pas intervenu.

Cette affaire relance le débat sur la place de l’islam dans l’enseignement et les limites de la laïcité, dans un contexte politique déjà tendu.

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