Un crime glaçant qui défraie la chronique : le procès d’un tenancier niçois s’ouvre après la macabre découverte d’un corps emmuré dans les sous-sols de son établissement.
L’affaire remonte à une nuit de février 2022, lorsqu’un homme de 58 ans, gérant d’un bar situé en plein cœur de Nice, aurait commis l’irréparable. La victime, un habitué des lieux, avait disparu sans laisser de traces après une série d’appels téléphoniques tendus avec l’accusé. Les investigations ont rapidement mené les enquêteurs vers l’établissement, où des indices troublants ont été relevés : des traces de sang dans une salle réservée aux paris et, surtout, dans la cave attenante.
C’est là que le drame a pris une tournure particulièrement sordide. Sous une couche de béton fraîchement coulée, les forces de l’ordre ont exhumé le cadavre momifié du disparu. Les analyses ont confirmé qu’il s’agissait bien du client porté disparu, dont les relations avec le gérant étaient notoirement conflictuelles. Selon plusieurs témoignages, les deux hommes s’étaient déjà affrontés physiquement par le passé.
La soirée fatidique aurait basculé lorsque la victime, excédée, s’était rendue sur place pour provoquer une altercation. Un boxeur présent dans le bar ce soir-là aurait été impliqué dans une première rixe, avant que le gérant n’intervienne de manière brutale. Armé d’une arme de poing, il aurait asséné des coups violents à l’homme avant de l’étouffer sous son pied. Le boxeur, bien que témoin de la scène, n’aurait rien fait pour empêcher le meurtre. Pire, il aurait aidé à dissimuler le corps en participant à son ensevelissement dans le béton.
Face aux enquêteurs, l’accusé a tenté de justifier son geste en invoquant des provocations répétées. « Sans son attitude, rien ne serait arrivé », a-t-il déclaré. Pourtant, la justice ne semble pas encline à minimiser les faits. Le gérant encourt une peine maximale de trente ans de réclusion, tandis que son complice, jugé pour non-assistance et complicité, risque jusqu’à huit ans d’emprisonnement.
Le verdict, attendu dans les prochains jours, mettra un terme à une affaire qui a profondément marqué la région. Entre violence, vengeance et dissimulation macabre, ce drame rappelle une fois de plus les dérives possibles des conflits interpersonnels mal gérés.