Europe
Ukraine : Poutine supervise des exercices stratégiques, les tensions au plus haut
Le président russe Vladimir Poutine a lancé samedi des exercices militaires « stratégiques » impliquant des tirs de missiles, nouvelle démonstration de force de Moscou au moment où Washington se dit convaincu d’une invasion imminente de l’Ukraine par la Russie.
Tandis que les incidents se multiplient sur le front dans l’Est ukrainien, les séparatistes pro-russes, qui accusent Kiev de vouloir reprendre leurs régions, ont annoncé une « mobilisation générale » des hommes en état de combattre.
Côté ukrainien, le commandement militaire a annoncé samedi qu’un soldat avait été tué dans des affrontements avec les séparatistes soutenus par Moscou.
Ces annonces interviennent au moment où Vladimir Poutine supervise personnellement des manoeuvres militaires de grande ampleur et des essais de missiles balistiques et de croisière capables de porter des charges nucléaires.
Le président américain Joe Biden s’est déclaré « convaincu » vendredi soir que Vladimir Poutine avait décidé d’envahir l’Ukraine, et que la multiplication des heurts visait à créer une « fausse justification » pour lancer l’offensive dans la semaine ou même les jours qui viennent.
Mais il a laissé la porte ouverte au dialogue. Tant qu’une invasion ne s’est pas produite, « la diplomatie est toujours une possibilité », a-t-il estimé, annonçant une rencontre entre son secrétaire d’Etat Antony Blinken et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov jeudi prochain.
Echanges de tirs
Si le Kremlin continue de nier toute intention d’attaquer son voisin, il réclame des garanties pour la sécurité de la Russie, comme le retrait de l’Otan d’Europe de l’Est, ce que l’Occident refuse.
Dans l’est de l’Ukraine, les forces armées ukrainiennes et les séparatistes prorusses se sont mutuellement accusés samedi de violations graves du cessez-le-feu.
L’armée ukrainienne a fait état de 66 échanges de tirs de mortiers, de 82 et 110 mm de calibre, sur les villes du front jusqu’à 07h00 (04H00 GMT), un nombre particulièrement élevé.
Et les observateurs de l’OSCE ont affirmé samedi avoir constaté une « augmentation spectaculaire » des violations du cessez-le-feu, pour un total de 870 vendredi.
Selon eux, le nombre d’incidents armés sur la ligne de front est désormais identique à celui d’avant juillet 2020, date à laquelle avait été conclu un accord pour renforcer le cessez-le-feu.
Malgré la dégradation de la situation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a décidé de maintenir son déplacement prévu samedi à la conférence sur la sécurité de Munich.
Selon la présidence, la situation dans l’est du pays « reste pleinement sous contrôle ».
De son côté, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a estimé samedi que la Russie menait une « une tentative flagrante de réécrire les règles de l’ordre international ». « Nous ne pouvons pas laisser cela se produire », a-t-elle affirmé.
Civils évacués
Le séparatistes prorusses et les forces ukrainiennes se battent depuis 2014 dans l’est de l’Ukraine, dans un conflit qui a déjà fait plus de 14.000 morts.
Par ailleurs, l’agence d’Etat russe Ria Novosti a rapporté vendredi deux explosions, dont celle d’un oléoduc, à Lougansk, ville de l’est de l’Ukraine tenue par les séparatistes. Et les autorités des territoires sécessionnistes prorusses ont ordonné l’évacuation des civils vers la Russie.
Samedi, la région russe de Rostov, frontalière de l’Ukraine a déclaré l’état d’urgence face à l’afflux de réfugiés en provenance des régions séparatiste de l’est de l’Ukraine. Plusieurs milliers de personnes ont quitté ces régions, selon les responsables locaux pro-russes.
Pour sa part, la Russie n’a jamais divulgué le nombre de ses soldats massés aux frontières de l’Ukraine ou participant à des manoeuvres au Bélarus voisin.
Or, Washington estime que la Russie dispose de 190.000 hommes aux abords de l’Ukraine et sur son territoire, en comptant les forces séparatistes. C’est « la plus grande concentration de troupes militaires » depuis la Guerre froide, a dit le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, jugeant que Moscou était « en mesure, sans autre forme d’avertissement, d’attaquer ».
Les troupes russes massées à la frontière de l’Ukraine « se déploient » et « s’apprêtent à frapper » ce pays, a pour sa part déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin lors d’une visite samedi en Lituanie.
« Campagne de déstabilisation »
Les exercices menés par la Russie samedi mobilisent des forces du district militaire Sud, les forces aérospatiales, les flottes du Nord et de la mer Noire ainsi que les « forces stratégiques ». Ces dernières sont équipées de missiles à portée intercontinentale, de bombardiers stratégiques, de sous-marins, de navires de surface et d’une aviation navale porteuse de missiles conventionnels.
Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, il s’agit d’un « processus d’entraînement régulier ».
L’Occident unanime a promis à Moscou des sanctions économiques dévastatrices en cas d’invasion de l’Ukraine.
Mais Vladimir Poutine a de nouveau balayé la menace: « Les sanctions seront introduites quoi qu’il arrive. Qu’il y ait une raison ou pas, ils en trouveront une car leur but est de freiner le développement de la Russie ».
Le président de la chambre basse du Parlement russe, Viatcheslav Volodine, a assuré que la Russie allait « défendre » les « citoyens russes » qui vivent dans les territoires séparatistes en Ukraine si leurs vies étaient « menacées ».
« Si la guerre commence, c’est l’Europe qui deviendra le théâtre des hostilités », a-t-il prévenu.
Europe
Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran
Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.
Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.
Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.
Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.
Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.
Culture
Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal
La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.
Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.
La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.
Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».
Hey everyone , yesterday just before the top of the hour I was joking around a bit with the team in the gallery.
I was pretending to count down as the director was counting me down from 10-0.. including the fingers to show the number. So from 10 fingers held up to one.
When…
— Maryam Moshiri (@BBCMaryam) December 7, 2023
Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
Europe
La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »
La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.
Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.
Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.
La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?
Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.
-
MarseillanEn Ligne 3 jours
Marseillan : Bungalows municipaux : 7 millions d’euros de pertes !
-
SèteEn Ligne 5 jours
Sète : La ville condamnée à verser 2,5 millions d’euros à Vinci Park
-
SociétéEn Ligne 2 semaines
Tabac: l’interdiction de fumer va être étendue aux plages, parcs et abords de lieux publics
-
ÉconomieEn Ligne 2 semaines
Flambée des Prix : le kilo de pommes de terre grimpe de 23% en un an
-
SociétéEn Ligne 2 semaines
Prisons: le nombre de détenus bat un nouveau record en France
-
CultureEn Ligne 2 semaines
TV : Record d’audience pour le « Complément d’enquête » sur Hanouna
-
SportsEn Ligne 2 semaines
JO d’hiver 2030 : les Alpes françaises, seule candidature retenue
-
HéraultEn Ligne 1 semaine
Le député Sylvain Carrière défend la baisse de la TVA dans tous les transports en commun