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Europe

Ukraine : 18 morts dans une frappe russe sur un centre commercial, « crime de guerre » pour le G7

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Un bombardement russe a fait au moins dix-huit morts dans un centre commercial en Ukraine, selon les autorités locales mardi, provoquant une vive condamnation des pays du G7 réunis en Allemagne, qui ont dénoncé un « crime de guerre ».

« 18 morts… Mes sincères condoléances aux familles et aux proches. Les sauveteurs continuent à travailler », a indiqué mardi matin le chef par intérim de l’administration régionale de Poltava Dmitry Lunin, à propos de ce bombardement à Krementchouk, une cité à 330 km au sud-est de Kiev, et à plus de 200 km du front.

Dans la nuit, un précédent bilan des services de secours faisait état de 16 morts et de 59 blessés, dont 25 sont hospitalisés.

C’est « l’un des actes terroristes les plus éhontés de l’histoire européenne », a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Il a frappé « une ville paisible, un centre commercial ordinaire, avec à l’intérieur des femmes, des enfants, des civils ordinaires », a-t-il souligné.

Une frappe russe a également tué dans la journée huit civils à un point de distribution d’eau dans l’est, selon Kiev, qui en a appelé au G7 pour mettre fin à la guerre.

« Les attaques indiscriminées contre des civils innocents constituent un crime de guerre », ont déclaré dans la soirée les dirigeants du G7 depuis leur sommet dans le sud de l’Allemagne, dans une déclaration qui « condamne solennellement l’attaque abominable » de Krementchouk et assure que Vladimir Poutine devra « rendre des comptes ».

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé une « horreur absolue » et a appelé le peuple russe à « voir la vérité » en face.

Cela « ne fera que renforcer la détermination » des Occidentaux à soutenir l’Ukraine, a lâché le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Selon l’armée de l’air ukrainienne, le centre commercial a été atteint par des missiles antinavires Kh-22 tirés par des bombardiers à long rayon d’action Tu-22, de la région russe de Koursk.

A New York, le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a rappelé que les belligérants étaient tenus par le droit international de « protéger les civils et les infrastructures civiles », jugeant la nouvelle frappe « totalement déplorable ».

Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur les derniers bombardements russes contre des cibles civiles en Ukraine est prévue mardi à 19H00 GMT, a-t-on appris auprès de la présidence albanaise de l’instance onusienne.

« Tiré sur une foule »

Quelques heures après l’annonce du bombardement de Krementchouk, les autorités ukrainiennes ont annoncé une autre frappe russe meurtrière contre des civils, à Lyssytchansk, une poche de résistance ukrainienne stratégique dans le bassin du Donbass (est).

Dans cette ville jumelle de celle de Severodonetsk, récemment prise par les Russes, au moins huit civils ukrainiens ont été tués et plus de vingt autres, dont deux enfants, ont été blessés pendant qu' »ils collectaient de l’eau à partir d’une citerne », a annoncé le gouverneur régional de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.

« Les Russes ont tiré sur une foule de gens avec des lance-roquettes multiples Ouragan », a-t-il dénoncé.

Lyssytchansk est la dernière grande ville restant à conquérir pour les Russes dans cette province.

« Nos défenseurs tiennent la ligne, mais les Russes réduisent la ville en ruines par l’artillerie, l’aviation… L’infrastructure est complètement détruite », a détaillé M. Gaïdaï.

La conquête du Donbass, déjà en partie tenu par des séparatistes prorusses depuis 2014, est l’objectif prioritaire des Russes depuis qu’ils ont évacué les environs de Kiev fin mars.

De nouvelles frappes russes sur la grande ville de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, ont par ailleurs fait lundi soir cinq morts et 22 blessés dont cinq enfants, ont affirmé les autorités locales.

« Aussi longtemps » qu’il faudra

Dans une allocution par visioconférence, avant l’annonce des attaques de Krementchouk et de Lyssytchansk, Volodymyr Zelensky a signifié aux dirigeants du G7 rassemblés au château d’Elmau, dans les Alpes bavaroises, que ce n’était « pas le moment de la négociation » avec Moscou et a insisté sur la « nécessité d’un soutien plein, entier, très opérationnel à l’Ukraine », selon des propos rapportés par la présidence française.

Les sept puissances industrielles (Allemagne, Etats-Unis, France, Canada, Italie, Japon, Royaume-Uni) lui ont promis leur soutien « aussi longtemps qu’il le faudra ».

Parallèlement, le G7 va continuer d' »accroître la pression sur (Vladimir) Poutine », a assuré le chancelier allemand Olaf Scholz, hôte de ce sommet, à travers notamment une nouvelle salve de sanctions ciblant l’économie russe.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, veulent resserrer l’étau sur Moscou en visant tout particulièrement l’industrie de défense russe, a dit un haut responsable de la Maison Blanche, et entendent développer un « mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe ».

Le G7 va également « se coordonner pour utiliser les droits de douane sur les produits russes afin d’aider l’Ukraine », selon la même source.

Marathon diplomatique

Malgré la lourdeur des sanctions frappant l’économie russe, le Kremlin a assuré lundi qu’il n’y avait « aucune raison » d’évoquer un défaut de paiement de la Russie.

Les autorités russes ont toutefois reconnu qu’à cause des sanctions, deux versements n’étaient pas parvenus aux créanciers avant la date limite de dimanche.

Tandis que Kiev ne cesse de réclamer davantage de livraisons d’armes, les Etats-Unis envisagent désormais de lui fournir un système sophistiqué de missiles sol-air de « moyenne et longue portées ».

La France va envoyer « dans des quantités significatives » des véhicules blindés de transport de troupes en Ukraine, a annoncé lundi soir le ministre français des Armées Sébastien Lecornu.

Les dirigeants du G7 boucleront leur sommet mardi, jour où Vladimir Poutine doit effectuer son premier déplacement à l’étranger depuis le déclenchement de l’offensive en Ukraine, au Tadjikistan, une ex-république soviétique d’Asie centrale.

Le marathon diplomatique des alliés se poursuit mardi avec le sommet de l’Otan à Madrid, un rendez-vous auquel M. Zelensky doit également participer à distance.

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Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique

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Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique

L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.

Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.

Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.

L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.

L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.

Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.

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En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz

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En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz

La Moldavie, prise dans les tensions énergétiques avec la Russie, navigue entre tradition et modernité, cherchant une solution à la crise du gaz qui la paralyse.

Dans un contexte marqué par l’arrêt des livraisons de gaz russe en Moldavie, les habitants du village de Cocieri, enclave moldave en Transdniestrie, font face à des conditions de vie difficiles. Valera Alexandru Sava, un vétéran de guerre, a dû ressortir son vieux poêle pour chauffer sa maison. Cette situation illustre la dépendance énergétique de la région et les défis économiques qui en découlent.

La Moldavie, en transition vers une économie plus intégrée à l’Europe, se trouve confrontée à un dilemme. D’un côté, l’envie de rompre avec le passé soviétique et de se tourner vers des sources d’énergie plus coûteuses mais moins politiquement conditionnées; de l’autre, la nostalgie d’une époque où le gaz russe était synonyme de stabilité et de prix abordables. La population de Cocieri, comme d’autres villages enclavés, dépend toujours des infrastructures transdniestriennes, un héritage de l’ère soviétique qui complique la transition énergétique.

Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration de la Transdniestrie, reconnaît la complexité de la situation. Il évoque les coûts et les défis techniques pour intégrer ces villages aux réseaux moldaves. L’investissement nécessaire pour relier ces zones aux infrastructures moldaves est colossal, et les travaux de raccordement suscitent des réactions contrastées parmi les habitants. Certains, comme ceux de Copanca, rejettent l’aide de Chisinau, craignant une hausse des tarifs.

La crise énergétique moldave s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu. Les accusations de manipulation et de déstabilisation fusent de part et d’autre. Le gouvernement moldave pointe du doigt l’influence extérieure, tandis que la Russie dénonce des campagnes de propagande. Cette impasse énergétique risque de peser lourdement sur les prochaines élections législatives, où le choix entre l’alignement pro-européen et le maintien d’une certaine dépendance envers la Russie sera crucial.

La population moldave, quant à elle, aspire à une vie normale, loin des jeux de pouvoir et des tensions géopolitiques. À Varnita, les commerçants comme Valentina Gora, vendant des produits de première nécessité à la lueur de leur téléphone, expriment un sentiment de frustration face à la situation. « On se croirait à l’âge de pierre », dit-elle, résumant l’état d’esprit de nombreux Moldaves.

La solution à cette crise énergétique, qui met en lumière les tensions entre tradition et modernité, dépendra de la capacité des acteurs politiques à trouver un compromis qui respecte les aspirations européennes de la Moldavie tout en tenant compte des réalités économiques et sociales de sa population.

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L’UE annonce approfondir son enquête sur X après des provocations de Musk

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L'UE annonce approfondir son enquête sur X après des provocations de Musk

L’Union européenne intensifie ses investigations sur X, le réseau social d’Elon Musk, soupçonné de manipuler le débat public. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre régulation et liberté d’expression.

L’Union européenne a décidé de durcir son enquête sur le réseau social X, dirigé par Elon Musk, en raison de préoccupations liées à la diffusion potentielle de fausses informations et à la manipulation des débats publics européens. Cette annonce fait suite à plusieurs provocations de Musk, qui a publiquement soutenu des partis d’extrême droite, notamment l’AfD en Allemagne, à l’approche des élections de février.

La commissaire européenne à la Souveraineté technologique, Henna Virkkunen, a souligné que de nouvelles mesures techniques seraient mises en œuvre pour évaluer la conformité des systèmes de recommandation de X avec le règlement sur les services numériques (DSA). Cette initiative répond à la pression des eurodéputés et de certains États membres, comme la France, qui exigent une action ferme contre les plateformes soupçonnées de biais politiques.

La Commission européenne a ordonné à X de fournir avant le 15 février une documentation détaillée sur ses algorithmes de recommandation et toute modification récente. De plus, une ordonnance de conservation a été émise, obligeant X à préserver les informations concernant les futurs changements dans ses algorithmes jusqu’à la fin de l’année 2025, sauf si l’enquête se conclut plus tôt. Ces mesures visent à garantir que l’évaluation des risques systémiques de la plateforme soit exhaustive et précise.

Bien que la Commission ait affirmé que ces actions sont indépendantes des positions politiques de Musk, elles soulignent une tension croissante entre la liberté d’expression et la régulation des contenus numériques. Elon Musk, connu pour ses prises de position alignées sur la droite américaine, a critiqué le DSA, le qualifiant d’instrument de censure.

Cette bataille idéologique met en lumière les défis de la régulation des plateformes numériques dans un cadre démocratique. Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui-même dénoncé l’influence de Musk, accusant le milliardaire de menacer la démocratie européenne par son soutien à l’extrême droite. De son côté, la France, par la voix de Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique, a salué la décision de la Commission, soulignant l’importance de protéger les démocraties et les élections face aux ingérences extérieures.

L’enquête sur X, qui a débuté en décembre 2023, n’a pas encore abouti à des accusations formelles de manipulation des algorithmes, mais elle a déjà révélé des manquements potentiels en matière de transparence et de vérification des informations. La Commission pourrait infliger des amendes substantielles si X ne parvient pas à se conformer aux exigences du DSA.

Cette enquête illustre la complexité de l’équilibre entre la régulation des plateformes numériques et le respect de la liberté d’expression, un débat qui promet de se poursuivre dans les instances européennes et au-delà.

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