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Économie

Trump relance le feuilleton du rachat de U.S. Steel par le japonais Nippon

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Le président américain ordonne un nouvel examen du projet controversé, faisant bondir les cours des deux sidérurgistes.

Dans un revirement stratégique, l’administration Trump a demandé lundi un réexamen du projet d’acquisition de l’américain U.S. Steel par le géant nippon Nippon Steel. Cette décision inattendue relance les espoirs d’une transaction évaluée à près de 15 milliards de dollars, que Joe Biden avait bloquée en janvier au nom de la sécurité nationale.

Les deux groupes avaient scellé leur accord fin 2023, mais la Commission des investissements étrangers (CFIUS) n’avait pas validé l’opération, conduisant à son veto par l’ancien président. Donald Trump, pourtant hostile pendant sa campagne à une cession à des intérêts étrangers, exige désormais une analyse approfondie des risques éventuels pour les intérêts stratégiques des États-Unis. Les marchés ont immédiatement réagi : les actions de Nippon Steel ont grimpé jusqu’à 11% à Tokyo, tandis qu’U.S. Steel enregistrait une hausse de 16% à Wall Street.

Nippon Steel s’est félicité de cette reprise des discussions, affirmant que son projet renforcerait à la fois l’économie et la sécurité nationale américaine. Le sidérurgiste japonais espère une issue rapide pour concrétiser ses investissements prévus. U.S. Steel, de son côté, a salué une décision « courageuse », cruciale selon lui pour moderniser ses infrastructures et contrer la concurrence chinoise.

Cependant, les oppositions persistent. Le syndicat USW dénonce une menace pour l’emploi et la souveraineté industrielle, rappelant que ni Nippon Steel ni U.S. Steel n’ont garanti des investissements suffisants pour pérenniser le secteur. Des analystes restent sceptiques sur la faisabilité du rachat, soulignant que Trump pourrait simplement chercher à débloquer un dossier sans pour autant l’approuver in fine.

Cette annonce survient dans un contexte de tensions commerciales accrues entre Washington et Tokyo, avec des droits de douane supplémentaires imposés sur l’acier japonais. Le Premier ministre Shigeru Ishiba a néanmoins assuré vouloir trouver un compromis avec l’administration Trump, lors d’un récent échange téléphonique.

Le feuilleton du rachat de U.S. Steel entre ainsi dans une nouvelle phase, où considérations économiques, enjeux géopolitiques et pressions syndicales continueront de s’entremêler.

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