Trump et le Royaume-Uni sur le point de sceller un pacte commercial historique

Le président américain a annoncé la signature imminente d’un accord bilatéral majeur, marquant un tournant dans sa politique commerciale agressive.

Donald Trump s’apprête à officialiser ce jeudi un important traité commercial avec un partenaire stratégique, très probablement le Royaume-Uni. L’annonce a été faite sur Truth Social, où le locataire de la Maison Blanche a évoqué une collaboration avec « un grand pays très respecté », sans toutefois le nommer explicitement. Plusieurs médias américains confirment qu’il s’agirait bien de Londres, après des mois de discussions discrètes entre les deux gouvernements.

Cet accord intervient dans un contexte particulier, alors que l’administration Trump a instauré ces derniers mois des barrières douanières massives sur les importations, bouleversant les équilibres économiques mondiaux. Bien que certaines mesures aient été assouplies face aux réactions internationales, les tensions persistent, notamment avec la Chine où les droits de douane atteignent des niveaux records. Le Royaume-Uni, en revanche, bénéficie d’un traitement privilégié, avec des taxes moins élevées que celles imposées à d’autres partenaires.

Les échanges commerciaux entre les deux nations restent équilibrés, avec des flux de biens et services qui profitent largement aux entreprises britanniques. Les constructeurs automobiles, notamment, surveillent de près les négociations, les États-Unis constituant leur principal débouché à l’exportation. Du côté des services, le Royaume-Uni affiche un excédent notable, un secteur qui, pour l’instant, échappe aux mesures protectionnistes de Washington.

Les discussions ont été menées en coulisses par la ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, qui a défendu les intérêts de son pays tout en maintenant des lignes rouges, notamment sur les normes industrielles et la fiscalité des géants du numérique. Parallèlement, Londres tente de rééquilibrer ses relations avec l’Union européenne, reconnaissant l’importance cruciale de ce marché malgré le Brexit. Un sommet inédit est d’ailleurs prévu mi-mai avec les dirigeants européens, signe d’un possible réchauffement diplomatique.

Pour Donald Trump, cet accord s’inscrit dans une stratégie plus large visant à conclure des « deals » avec les principaux partenaires économiques des États-Unis, après les turbulences provoquées par sa politique commerciale offensive. Reste à voir si ce premier pas ouvrira la voie à d’autres négociations, notamment avec Pékin, où des pourparlers sont attendus ce week-end en Suisse.