Sports
Tour de France: abandon de Romain Bardet, victime d’une commotion cérébrale
Romain Bardet, meilleure chance française pour le classement général après la chute de Thibaut Pinot dès la première étape, a dû abandonner le Tour de France vendredi soir, souffrant d’une commotion cérébrale après avoir chuté dans une descente lors de la 13e étape.
Le coureur auvergnat a passé des examens au CHU de Clermont-Ferrand après l’arrivée de la course au Puy Mary (Cantal). Il occupait la 11e place du classement général.
« La chute a été violente, en descente, et j’ai lutté toute la journée », a déclaré Romain Bardet. « Les examens médicaux ont confirmé ce que je pressentais et je ne suis pas en mesure de poursuivre la course ».
Deuxième du Tour en 2016 et troisième en 2017, Bardet était la meilleure chance française pour le classement général après la chute de Thibaut Pinot à Nice.
Son abandon est le premier de sa carrière dans le Tour de France auquel il participe chaque année depuis sa première participation en 2013.
« Une part de fatalité »
Vainqueur de plusieurs étapes de montagne les années précédentes, il avait ramené l’an passé le maillot à pois du meilleur grimpeur sur les Champs-Elysées.
« Romain a passé un scanner cérébral qui n’a pas révélé de lésion », a précisé le Dr Eric Bouvat, médecin de l’équipe française. « Il est cependant nécessaire qu’il stoppe ses activités sportives. Sa date de reprise de la compétition sera définie en fonction de l’évolution ».
La coïncidence veut que Romain Bardet ait perdu toutes ses chances dans l’étape qui était la plus chère à son coeur, sur ses terres auvergnates.
Le départ a été donné à Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme), près de son lieu de résidence dans les environs de Clermont-Ferrand. L’arrivée a été jugée au Puy Mary qu’il décrivait vendredi matin comme « un super spot », « l’un des mes lieux favoris ».
En début de course, il a croisé sur le bord de la route son épouse Amandine et son premier enfant Angus, né pendant le confinement du début d’année provoqué par le coronavirus. Sa femme a posté ensuite une photo noir et blanc immortalisant la rencontre et intitulée « Tendresse infinie ».
« Les jambes, c’est une chose, la réussite, c’est autre chose », avouait-il avant cette étape. « C’est OK pour l’instant. Mais il y a une part de fatalité là-dedans ».
Une chute à 65 km/h
Bardet a chuté au 100e kilomètre du parcours de cette étape de 191,5 kilomètres, en même temps que le Néerlandais Bauke Mollema, sitôt contraint à l’abandon (fracture du poignet gauche), et d’autres coureurs parmi lesquels le Colombien Nairo Quintana. Sonné, la hanche droite à vif, il est remonté sur le vélo pour reprendre place dans le peloton et terminer l’étape.
S’il a été distancé sur les rampes des deux dernières montées, le Français a réussi à limiter la perte de temps au classement général, en reculant de la quatrième à la onzième place, à trois minutes du porteur du maillot jaune, le Slovène Primoz Roglic.
La chute s’est produite dans une large courbe en descente, à une vitesse de 65 km/h selon les précisions qu’il a données à l’arrivée. « A cette vitesse, ce n’est pas une chute anodine », avait réagi en course son directeur sportif Julien Jurdie.
« Ça ne pouvait pas plus mal se passer aujourd’hui », a déclaré le coureur après l’arrivée. « J’ai buté et j’ai tapé la tête. J’ai eu du mal à retrouver mes esprits sur le coup. J’ai des grosses douleurs à la jambe droite. J’ai perdu toutes mes sensations dans ma chute, j’ai été maudit aujourd’hui ».
Le 8e Tour de France de Bardet, son dernier sous les couleurs de l’équipe AG2R La Mondiale pour laquelle il court depuis ses débuts, s’est donc achevé prématurément. L’an prochain, le natif de Brioude (Haute-Loire) courra pour la formation allemande Sunweb.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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