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Économie

Stabilité inédite de l’emploi privé en France : un répit fragile en début d’année 2025

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Le marché du travail affiche une pause dans son érosion, avec une création marginale de postes salariés. Un équilibre précaire qui masque des disparités sectorielles persistantes.

Le premier trimestre 2025 marque un répit pour l’emploi salarié privé en France, affichant une stagnation technique (+0,0%) après le recul observé fin 2024. Cette stabilisation, correspondant à 9 400 créations nettes, contraste avec la perte de 68 000 postes au trimestre précédent. Sur un an, le bilan demeure négatif avec 69 900 emplois supprimés, bien que le secteur conserve un avantage structurel de 5,5% par rapport à son niveau pré-pandémique.

L’intérim montre des signes de résilience avec un recul modéré (-0,3%), nettement moins prononcé que la baisse moyenne de 1,6% enregistrée sur les deux années précédentes. Ce secteur reste toutefois en retrait de 8,5% par rapport à 2019. Les dynamiques contrastent fortement selon les branches : l’industrie maintient son plateau hors effets saisonniers, tandis que le bâtiment subit son neuvième trimestre consécutif de contraction (-0,7%). L’agriculture enregistre également un léger fléchissement (-0,5%).

Les services présentent une dualité marquée. Le tertiaire marchand (commerce, transports, services financiers) stagne hors intérim, alors que le non-marchand (santé, éducation, action sociale) connaît un rebond significatif (+0,8%). Cette configuration sectorielle s’inscrit dans un paradoxe statistique : la légère amélioration des indicateurs d’emploi coexiste avec une hausse des inscriptions à France Travail. L’organisme enregistre une progression de 0,8% de son effectif, chiffre qui bondit à +8,7% en intégrant les nouvelles règles d’affiliation des bénéficiaires du RSA.

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