Sports
Soupçons de dopage/Tour de France: Quintana assure être « propre », l’enquête continue
« J’ai été toute ma vie sportive un coureur propre »: face aux soupçons de dopage et à l’enquête qui se poursuit mercredi autour de son équipe Arkéa-Samsic, le grimpeur colombien Nairo Quintana est monté au créneau, défendant sa probité.
« Aucune substance dopante n’a jamais été retrouvée (…). Je n’ai rien à cacher et n’ai jamais rien eu à cacher », a plaidé le leader de la formation française, qui vient de terminer le Tour de France dans l’anonymat, à une piètre 17e place, à plus d’une heure du vainqueur surprise, le Slovène Tadej Pogacar.
« Les autorités sont venues dans ma chambre et y ont trouvé des compléments alimentaires riches en vitamines parfaitement légaux, même s’ils n’étaient pas connus des autorités françaises », a expliqué le Colombien, 2e du Tour de France 2013 et 2015, dans un communiqué.
Après une perquisition des enquêteurs de l’Oclaesp, l’Office central de luttes contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, à Méribel, lors de la 17e étape du Tour de France, Arkéa-Samsic est toujours au cœur d’une enquête préliminaire ouverte par le pôle santé publique du parquet de Marseille, même si les deux gardes à vue de deux membres de l’équipe ont été levées mardi « en début de nuit ».
Des coureurs entendus en audition libre
« Les intéressés ont été laissés en liberté », a précisé Dominique Laurens, la procureure de la République de Marseille mercredi matin dans un communiqué, au sujet du médecin et du kinésithérapeute de l’équipe placés en garde à vue lundi matin, notamment pour « administration et prescription à un sportif, sans justification médicale, de substance ou méthode interdite dans le cadre d’une manifestation sportive ».
Le parquet de Marseille n’a pas précisé si le médecin placé en garde à vue est le praticien colombien à qui Arkéa-Samsic avait fait appel pour remplacer son médecin titulaire, absent de la Grande boucle pour raisons de santé.
Plusieurs coureurs de l’équipe ont également « été entendus en audition libre de suspect », avait précisé Mme Laurens mardi soir dans un précédent communiqué. Ces coureurs, dont l’identité n’a pas été confirmée par le parquet de Marseille, sont soupçonnés d’avoir détenu « sans justification médicale » une « substance ou méthode interdite » pouvant avoir servi de dopage, dans le cadre du Tour de France.
« L’enquête toujours en cours »
Selon des précisions fournies à l’AFP par une source proche du dossier, confirmant des informations du Journal du Dimanche et de L’Equipe, la perquisition de l’Oclaesp avait ciblé plusieurs coureurs de l’équipe Arkéa-Samsic, dont Dayer Quintana, le jeune frère de Nairo.
Si les gardes à vue ont été levées, l’enquête continue bel et bien: elle « est toujours en cours », a insisté mercredi matin Mme Laurens dans son communiqué, précisant que « des investigations et des auditions (devaient) être réalisées avant d’aboutir à une décision du ministère public sur la base des éléments recueillis ».
Sollicité par l’AFP à propos de cette enquête, le manager général de l’équipe bretonne a déclaré que « bien évidemment » il soutenait ses coureurs: « Mais si (…) des éléments venaient confirmer la véracité de pratiques de dopage, l’équipe se désolidariserait immédiatement de tels actes et prendrait sans attendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin aux liens pouvant les unir avec des méthodes inacceptables et toujours combattues ».
Arkéa-Samsic avait pris un accent colombien à la dernière intersaison en recrutant comme leader Nairo Quintana, mais aussi d’autres coureurs sud-américains, notamment Winner Anacona et Dayer Quintana, le frère cadet de Nairo.
L’équipe est l’héritière en ligne directe de la formation Bretagne puis Fortuneo. Elle avait déjà pris une dimension supplémentaire fin 2018 en faisant signer le grimpeur français Warren Barguil, qui venait de réaliser un Tour de France remarqué (deux étapes de montagne, maillot à pois de meilleur grimpeur).
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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