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Thau : Le centre hospitalier condamné à verser 268 700€ à une patiente et à ses proches

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Le centre hospitalier condamné à verser 268 700€ à une patiente et à ses proches
©CHIThau

Une prise en charge défaillante en 2009 au centre hospitalier intercommunal du bassin de Thau a conduit à un drame évitable et une condamnation marquante pour des fautes graves.

La cour administrative d’appel de Marseille a lourdement condamné le centre hospitalier intercommunal (CHI) du bassin de Thau, mettant en lumière les fautes graves commises lors de la prise en charge d’une patiente hospitalisée en novembre 2009 pour un syndrome dépressif. Le drame, survenu le 17 novembre 2009, a laissé des cicatrices indélébiles et conduit à une condamnation partielle de l’établissement.

Admise le 10 novembre 2009 en hospitalisation libre, la patiente était suivie pour un épisode dépressif majeur. Une semaine plus tard, elle tente de mettre fin à ses jours, entraînant une anoxie cérébrale prolongée et un état neurovégétatif irréversible. Ce drame, qui aurait pu être prévenu, a entraîné une bataille judiciaire acharnée initiée par les proches de la patiente.

Le tribunal administratif de Montpellier, saisi en 2021, avait déjà pointé les défaillances de l’établissement. Les fautes identifiées concernaient l’organisation des soins psychiatriques et une surveillance inadéquate. Ces erreurs ont été estimées responsables d’une perte de chance de 60 % pour la patiente d’éviter les conséquences de son acte. Le tribunal avait alors condamné le CHI à verser 255 600 euros à la tutrice de la patiente, 6 000 euros pour son propre préjudice moral, et 3 600 euros à l’enfant de la patiente.

Cette décision, bien qu’historique, n’avait pas satisfait les plaignants, qui réclamaient des indemnités supérieures, évaluées à près de 900 000 euros. En septembre 2021, ils ont donc interjeté appel pour contester les montants alloués, estimant que les préjudices physiques, esthétiques et moraux justifiaient une révision à la hausse.

Après un passage devant le Conseil d’État, la cour administrative d’appel de Marseille a finalement confirmé la condamnation initiale. Dans son arrêt du 10 janvier 2025, elle a jugé que les indemnisations étaient proportionnées aux préjudices constatés, tout en reconnaissant que l’établissement avait gravement failli à ses obligations. Les fautes relevées, notamment une surveillance insuffisante et l’absence de mesures préventives adaptées, ont été considérées comme la cause majeure des conséquences dramatiques subies par la patiente.

Au-delà des chiffres et des termes juridiques, cette affaire expose crûment les failles des hôpitaux du bassin e Thau qui n’a pas su prévenir l’irréparable. Si la justice a tranché, elle ne saurait effacer les blessures profondes laissées par cet échec collectif. Cette condamnation résonne comme un signal d’alarme pour l’ensemble des établissements de santé du bassin de Thau, les invitant à questionner leurs pratiques et à faire preuve d’une vigilance accrue.

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Sète Agglopôle Méditerranée : le directeur financier suspendu pour harcèlement sexuel

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Sète Agglopôle Méditerranée : le directeur financier suspendu pour harcèlement sexuel
©SèteAgglopôleMéditerranée

Accusé de harcèlement sexuel par plusieurs fonctionnaires, le directeur financier de la SAM, a été suspendu. Témoignages accablants, enquête interne et silence de la hiérarchie, cette affaire qui secoue l’administration met en lumière un climat inquiétant.

Nouvelle affaire trouble à Sète Agglopôle Méditerranée (SAM). Cette fois, ce ne sont pas des élus locaux condamnés qui font la une, mais une affaire de harcèlement sexuel au sein même de l’administration. Le directeur financier de la SAM, Patrick Raffard, a été suspendu avec effet immédiat, indique une source proche du dossier, suite à plusieurs accusations de harcèlement sexuel portées par des fonctionnaires de la collectivité.

L’affaire éclate alors qu’une enquête administrative interne a été ouverte afin de faire toute la lumière sur ces accusations. Plusieurs plaintes auraient été déposées contre l’ancien directeur des ressources humaines de la commune de Balaruc-les-Bains entre 2013 et 2016. Selon des témoignages recueillis par la SAM, il aurait adopté un comportement inapproprié avec le personnel féminin de la SAM. Si des signalements avaient déjà été remontés par le passé, aucune mesure concrète n’avait été prise jusqu’à présent. Un dernier incident, plus grave, aurait conduit le président de l’agglomération, François Commeinhes, à prendre la décision de l’écarter, face à une accumulation de témoignages accablants.

Une fonctionnaire, qui a intégré la SAM avant 2020 après avoir travaillé dans une autre région, décrit une ambiance de travail pesante au sein de l’agglomération. « Les discussions tournent, malheureusement, souvent autour du sexe », confie-t-elle. Elle explique avoir alerté sa hiérarchie à plusieurs reprises sur des propos sexistes et des comportements déplacés dans les couloirs de cette administration publique, mais s’être heurtée à des réponses désarmantes. « On m’a dit : Tu sais, ici c’est le Sud, ils parlent comme ça, ils ont les mains baladeuses, mais ils ne sont pas méchants. » Une banalisation qui l’a profondément marquée.

Concernant la suspension de Patrick Raffard, cette même fonctionnaire témoigne : « C’est vrai qu’il était chaud, wouah ! », avant d’ajouter plus sérieusement : « La hiérarchie ne semble pas mesurer la gravité des faits. Sud ou pas, le code pénal s’applique à tous. Il est très difficile de se faire entendre, car beaucoup ont des liens de parenté et, dès qu’on parle, on est immédiatement ostracisé. »

Un contraste saisissant avec la communication officielle de la SAM, qui revendique un engagement en faveur de l’égalité femmes-hommes. Dans une déclaration publique, l’institution rappelait en effet en septembre 2019 son adhésion à la Charte européenne pour l’égalité entre les femmes et les hommes, affirmant sa volonté de lutter contre toutes les formes de discrimination et de favoriser un cadre de travail respectueux.

Cette nouvelle affaire met en lumière un écart frappant entre les discours et la réalité du terrain. La SAM doit maintenant agir concrètement pour protéger ses employées et restaurer son image. « Le sud » ne saurait être une excuse, et il appartient à l’administration d’assurer un environnement de travail où chaque fonctionnaire puisse exercer ses missions dans le respect et la dignité.

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Frontignan

Frontignan : Une bombe américaine de la Seconde Guerre mondiale découverte sur un chantier

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Frontignan : Une bombe américaine de la Seconde Guerre mondiale découverte sur un chantier
©Pref34

Une bombe américaine de la Seconde Guerre mondiale a été mise au jour sur le site de l’ancienne raffinerie de Frontignan lors des travaux de dépollution. Les autorités ont immédiatement déployé les mesures de sécurité nécessaires en vue de sa neutralisation.

Lors des opérations de dépollution menées sur l’ancien site de la raffinerie Exxon Mobil à Frontignan, une bombe d’aviation datant de 1944 a été découverte le mardi 4 février. L’engin, d’une longueur de 1,2 mètre et d’un poids de 220 kg, contenait environ 100 kg d’explosifs. Cette trouvaille, bien que spectaculaire, n’a pas surpris les experts en raison des bombardements alliés qui avaient ciblé cette zone stratégique du littoral héraultais pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conscient des risques liés à de telles opérations, l’exploitant du site avait prévu la présence d’un démineur privé chargé d’inspecter chaque excavation. Dès la mise au jour de la bombe, les protocoles de sécurité ont été immédiatement activés, et la préfecture a été alertée afin d’organiser l’intervention des démineurs de la sécurité civile. Ces derniers sont intervenus sans délai et ont procédé à la sécurisation du site en enfouissant l’engin sous 100 tonnes de sable et en délimitant un périmètre de sûreté.

Aucune menace ne pèse sur la population ni sur le personnel du chantier, permettant ainsi la reprise des travaux de dépollution. Ce matin, une réunion en préfecture a rassemblé le préfet, le maire de Frontignan et les différents services concernés, notamment les démineurs de la sécurité civile, la police nationale, la DREAL ainsi que les représentants de l’exploitant et de SNCF Réseau. L’objectif de cette concertation était d’élaborer un plan d’action précis en vue de la destruction de la bombe, qui devrait intervenir début mars après une phase d’investigations menée jusqu’à fin février.

Les autorités assurent que toutes les mesures seront prises pour garantir la sécurité des habitants et minimiser les perturbations, notamment sur le trafic ferroviaire et la vie locale. La population sera informée avec précision des modalités d’intervention dès que le calendrier sera finalisé.

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Bouzigues

Bouzigues : Quatre élus de Cédric Raja démissionnent, des élections partielles en vue !

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Bouzigues : Quatre adjoints de Cédric Raja démissionnent, des élections partielles en vue !
©VilledeBouzigues

La crise municipale atteint son paroxysme à Bouzigues. En l’espace de quelques jours, quatre adjoints ont présenté leur démission, plongeant la mairie dans une impasse politique inédite. Face à cet exode, des élections partielles pourraient bientôt être organisées.

La tourmente politique qui sévit à Bouzigues franchit un nouveau cap. Alors que la municipalité était déjà fragilisée par des tensions internes, le départ fracassant de quatre adjoints de ce qu’il restait de la majorité municipale est venu déstabiliser encore davantage l’échiquier local. Selon nos informations, Alicia JAMMA, Élodie KERBIGUET, Natacha CAMBOULAS et Benoît COUDERC auraient remis leur démission, laissant le maire, Cédric Raja, presque seul aux commandes d’une mairie à la dérive.

L’hémorragie ne s’arrête pas là. Le 20 décembre dernier, Françoise CHASTEL, troisième adjointe, a vu l’ensemble de ses délégations lui être retirées sans préavis, découvrant la nouvelle sur le panneau d’affichage municipal. Une méthode pour le moins cavalière qui en dit long sur la méthode du maire, et le climat tendu régnant au sein du conseil municipal.

Avec ce nouvel exode, le maire Cédric RAJA ne peut compter que sur un unique soutien : Nicolas CARTIER. Un maigre rempart face à une majorité qui s’est effritée au fil des mois. Désormais, plus aucun élu n’est en charge des délégations, hormis le maire lui-même et son dernier fidèle. Une situation qui inquiète fortement les habitants et les observateurs de la vie politique locale, tant elle présage d’un blocage institutionnel profond.

Pour tenter d’occuper les sièges vacants, la préfecture de l’Hérault devrait, dans les prochains jours, solliciter trois nouveaux conseillers – Marjolaine FAVRE, Frédéric QUINONERO et Sandra LASNE –, derniers noms figurant sur la liste victorieuse des municipales de 2020. Toutefois, cette mesure ne suffira pas à éviter une nouvelle échéance électorale. En effet, quoi qu’il arrive, un siège restera vacant, rendant possible l’organisation d’élections partielles. Si l’un des trois appelés venait à décliner la proposition, ce ne serait plus un, mais plusieurs sièges à pourvoir.

Malgré l’effondrement de son équipe, Cédric RAJA ne semble pas prêt à jeter l’éponge et continue de prendre la commune en otage. Mais pourquoi s’accroche-t-il à son fauteuil de maire, alors que tout indique qu’il n’a plus les moyens de gouverner ? Selon certaines indiscrétions, l’enjeu pourrait dépasser les seules frontières de Bouzigues. En tant que vice-président de Sète Agglopôle Méditerranée, le maire de Bouzigues bénéficie d’une indemnité qui lui serait essentielle pour faire face à ses obligations personnelles. Un facteur qui expliquerait pourquoi il n’a aucune intention de renoncer à ses fonctions, même au prix d’un chaos municipal persistant.

Face à cette situation jugée intenable par une partie des élus restants et des habitants, certains appellent le préfet de l’Hérault à intervenir pour restaurer une gouvernance viable au sein de la commune. Car aujourd’hui, Bouzigues se retrouve en otage d’un maire et d’un unique soutien, dans une impasse qui ne semble offrir d’autre issue qu’une reprise en main par les autorités de tutelle.

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