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Politique

Sénatoriales: la majorité de droite « confortée », un groupe écologiste annoncé

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Le Sénat vote une proposition de loi visant à interdire l'écriture inclusive

La majorité de droite et du centre au Sénat sort renforcée des élections de dimanche, marquées globalement par une grande stabilité, et l’annonce par les écologistes de la formation d’un groupe politique.

« Cette élection, dans un contexte sanitaire, économique et social inédit, vient conforter la majorité sénatoriale de la droite et du centre », s’est félicité Gérard Larcher (LR), qui a toutes les chances d’être réélu à la présidence jeudi.

Selon lui, « les grands électeurs ont signifié aujourd’hui qu’ils veulent que le Sénat soit à la fois ouvert et un contre-pouvoir exigeant, participant à un rééquilibrage des pouvoirs au profit des collectivités ».

Le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a été lui-même réélu avec 70,8% des voix en Vendée. « Les élections sénatoriales ont renforcé le groupe Les Républicains », ce qui est « le résultat d’une opposition ni caricaturale ni complaisante », a-t-il estimé.

Le président du groupe centriste Hervé Marseille vante aussi « un bon cru », avant les prochaines échéances des régionales et départementales de mars 2021.

Le patron du groupe LR voit dans ces élections sénatoriales une « nouvelle défaite » pour LREM, avec des scores « du parti du Président de la République pas à la hauteur de ses espérances ».

Les deux membres du gouvernement en lice, Sébastien Lecornu dans l’Eure et Jean-Baptiste Lemoyne dans l’Yonne, ont cependant été élus. Ils ne siègeront pas au Sénat dans l’immédiat.

Menacé en Côte d’Or par la socialiste Colette Popard, le président du groupe La République en Marche François Patriat l’a aussi finalement emporté. « C’est pas la bérézina qu’on avait annoncée » compte tenu des mauvais résultats du parti présidentiel aux municipales, a-t-il déclaré à l’AFP, en prévoyant autant d’élus LREM (au nombre de 23 jusqu’alors) voire plus.

le RN sauve son siège

Cette année étaient concernés par le renouvellement 172 sièges sur 348, soit les élus de 58 départements de métropole compris entre l’Ain et l’Indre et entre le Bas-Rhin et le Territoire de Belfort, hors Ile-de-France. Les Outre-mer ont aussi renouvelé les sénateurs de la Guyane et de 4 collectivités (Wallis et Futuna, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Polynésie française).

117 sortants se représentaient.

Dès dimanche soir, les écologistes ont annoncé la formation d’un groupe au Sénat, une renaissance. Un tel groupe existait déjà entre 2011 et 2017.

« Il y aura un groupe vert au Sénat », soit au moins 10 élus, a assuré la sénatrice EELV Esther Benbassa, qui va briguer sa présidence, tandis que son collègue Ronan Dantec tablait même sur un total de « 14 ou 16 élus », en comptant ceux en place.

En début de soirée dimanche, la sénatrice dénombrait déjà six candidats écologistes victorieux, dont deux dans le Rhône.

Les socialistes vont « peut-être perdre trois ou quatre sièges » mais « le bloc de gauche va sortir renforcé » des élections, s’est consolé leur chef de file Patrick Kanner. Le PS conservera sa place de 2e groupe du Sénat.

Le scrutin de dimanche a réservé quelques surprises et nouveautés.

Peu concerné par le renouvellement (3 sur 16 sénateurs), le CRCE à majorité communiste « se renforce », avec des sièges confirmés dans les Côtes d’Armor et en Seine-Maritime, et de nouveaux élus dans les Bouches-du-Rhône et en Dordogne.

Pour la première fois, un nationaliste corse accède à la Haute assemblée, Paul Toussaint Parigi, appelé en corse Paulu Santu Parigi et élu en Haute-Corse.

Claude Malhuret, président du groupe des Indépendants, le plus petit du Sénat avec 13 sièges, est lui confirmé sans surprise dans l’Allier et prévoit « un groupe aussi nombreux ».

Le RDSE à majorité radicale (14 renouvelables sur 24) a perdu plusieurs sièges, mais son président Jean-Claude Requier croit en son maintien.

Dans les Bouches-du-Rhône, le sénateur RN Stéphane Ravier a sauvé son siège. Jean-Noël Guérini, renvoyé devant le tribunal correctionnel pour « prise illégale d’intérêts », a aussi été réélu. Et la députée LR Valérie Boyer rejoindra le Sénat.

Quelque 87.000 grands électeurs ont voté ce dimanche, essentiellement des représentants des communes, mais aussi des départements et régions, pour partie au scrutin majoritaire et pour partie au scrutin proportionnel.

Dès lundi, vont s’affiner les compositions des différents groupes. La liste de leurs membres et leurs déclarations politiques doivent être remises avant le lundi 5 octobre à 16H00, mais les choses devraient être calées pour la reprise des séances dans l’hémicycle jeudi, avec l’élection du président du Sénat.

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Politique : la gauche s’entend enfin et propose pour Matignon une haute fonctionnaire, Lucie Castets

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Politique : la gauche s'entend enfin et propose pour Matignon une haute fonctionnaire, Lucie Castets

Après plus de deux semaines de tensions et d’atermoiements, le Nouveau Front populaire a trouvé in extremis un accord pour Matignon : c’est Lucie Castets, une haute fonctionnaire inconnue du grand public mais engagée dans la défense des services publics, qui est proposée à Emmanuel Macron.

Une heure avant l’interview télévisée du chef de l’État, la gauche, en tête des législatives mais sans majorité absolue, a enfin trouvé un nom consensuel après 16 jours de négociations houleuses menaçant l’unité de l’alliance. Ce consensus tardif porte sur Lucie Castets, une haute fonctionnaire de 37 ans, issue de la société civile, que le Nouveau Front populaire (NFP) a immédiatement réclamé à Emmanuel Macron pour Matignon.

Les discussions, morcelées ces derniers jours, avaient repris mardi, avec le Parti socialiste fixant cette date comme limite aux interminables pourparlers. Le choix de Lucie Castets, une figure inattendue mais respectée pour son engagement envers les services publics, a été perçu comme une solution de compromis au sein des formations du NFP.

Cependant, le Président Macron a rejeté cette proposition, affirmant que le NFP n’avait « pas de majorité quelle qu’elle soit ». Il a insisté sur l’importance d’une majorité parlementaire stable pour adopter des réformes et faire avancer le pays, plutôt que de se concentrer sur un nom pour le poste de Premier ministre.

Cette position a provoqué l’indignation des leaders de gauche. Jean-Luc Mélenchon a accusé Macron de vouloir imposer un nouveau Front républicain, tandis qu’Olivier Faure, chef du PS, a dénoncé un déni qui conduirait à une « politique du pire ».

Contactée par le NFP, Lucie Castets a accepté la proposition « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction », se disant « crédible et sérieuse » pour Matignon. Parmi ses priorités figurent l’abrogation de la réforme des retraites de Macron, une grande réforme fiscale, l’amélioration du pouvoir d’achat et la défense des services publics. Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, a souligné qu’elle serait « la Première ministre des avancées sociales et écologiques ».

Marine Tondelier, patronne des Écologistes, a confirmé la solidité et la crédibilité de Castets, validée par consensus des quatre formations politiques de l’alliance.

Inconnue du grand public, Lucie Castets est actuellement directrice des finances et des achats à la ville de Paris. Elle est également une figure de proue du collectif « Nos services publics », opposé aux politiques du gouvernement sortant concernant la fonction publique. Anne Hidalgo, maire de Paris, a loué sa gestion sérieuse d’un budget de 10 milliards d’euros.

Sans affiliation partisane actuelle, Castets a été membre du PS entre 2008 et 2011 et a été active dans le think tank « Point d’ancrage », revendiqué « social-réformiste ». Elle s’est engagée pour des causes telles que le mariage pour tous, l’égalité hommes-femmes et une meilleure redistribution des finances mondiales.

Castets fait également partie du bureau de l’Observatoire national de l’extrême droite, aux côtés de figures de la gauche comme Thomas Portes et Caroline Fiat. Son parcours, marqué par un engagement constant envers la justice fiscale et la lutte contre la fraude, en fait une candidate aux multiples compétences pour le poste de Premier ministre.

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
©Paris2024

Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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Politique: Yaël Braun-Pivet réélue à la présidence de l’Assemblée nationale

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Politique: Yaël Braun-Pivet réélue à la présidence de l'Assemblée nationale

Avec 220 voix obtenues lors du vote de ce jeudi 18 juillet, Yaël Braun-Pivet redevient la présidente de l’Assemblée nationale. Elle était talonnée par André Chassaigne, candidat du Nouveau Front populaire arrivé en tête au premier tour, et le candidat RN Sébastien Chenu.

Une nouvelle législature s’ouvre ce jeudi 18 juillet, avec l’élection du président de la nouvelle Assemblée nationale. Rassemblés pour la première fois depuis leur élection au second tour des législatives le 7 juillet, les 577 députés ont fait leur rentrée parlementaire au Palais Bourbon, où ils ont voté, en trois tours, pour élire le nouveau quatrième personnage de l’État.

C’est finalement Yaël Braun-Pivet qui l’a emporté, avec 220 voix, la majorité relative étant suffisante pour remporter le troisième tour. Candidate à sa propre réélection, elle faisait face à André Chassaigne du Nouveau Front populaire, arrivé second avec 207 voix, et Sébastien Chenu, du Rassemblement national, arrivé troisième avec 141 voix. Le scrutin s’est joué serré, après un premier tour remporté par André Chassaigne (NFP) à 200 voix, talonné par Sébastien Chenu (RN) à 142 voix et Yaël Braun-Pivet (ERP), arrivée troisième avec 124 voix. Philippe Juvin (Droite républicaine) et Naïma Moutchou (Horizons), ont eux quitté la course lors de ce premier round. La présidente sortante a créé la surprise au second, en devançant son adversaire du NFP avec 210 voix. Charles de Courson, candidat Liot courtisé car pouvant faire pencher la balance, s’est lui désisté au second tour après s’être maintenu au premier malgré ses 18 voix. Ce dernier a néanmoins exprimé son opposition au retour de Yaël Braun-Pivet au perchoir.

Un scrutin aux forts enjeux, sur lequel planait l’ombre des alliances, notamment avec le Rassemblement national, pouvant tout faire basculer. Cette XVIIe législature s’est ouverte à 15 heures, présidée par le député RN José Gonzalez, doyen de l’hémicycle. « Personne ne souhaite revivre les débordements malheureux qu’on a pu connaître dans la précédente mandature », a-t-il déclaré dans son discours, applaudi par une partie seulement de l’Assemblée. Même ambiance lors du vote, lorsque plusieurs élus, dont les Insoumis Clémence Guetté, Louis Boyard et David Guiraud, ont refusé la poignée de main tendue par le nouveau benjamin de l’Assemblée, le RN Flavien Termet, 22 ans. Cette tension palpable s’est maintenue jusqu’au troisième tour.

Du côté du parti présidentiel, rebaptisé Ensemble pour la République (EPR), certains députés ont confié à Libération craindre « un baiser de la mort » du RN, avec le désistement de Sébastien Chenu au profit de Yaël Braun-Pivet. Une hypothèse déjà esquissée par Le Figaro, qui pointait une entente de la présidente sortante avec l’extrême droite, ce que l’intéressée a fermement nié. « On ne demande pas les voix du RN, on ne leur donne pas nos voix. Si le RN veut faire ça pour nous embêter, c’est leur problème, on n’est pas responsables de leurs votes », a confié un député à Libération, rappelant la ligne établie lundi par Gabriel Attal lors d’une réunion avec le groupe EPR : ni-LFI, ni-RN.

Pour cette première séance, en l’absence de président, les cartes étaient plus que jamais rebattues avec le placement par ordre alphabétique. Ainsi, note Libération, Gabriel Attal s’est retrouvé à côté de l’ex-Insoumise Clémentine Autain, la cadre de LFI Sophia Chikirou à droite du candidat RN au perchoir Sébastien Chenu, et Jérôme Guedj, dissident socialiste opposé à toute alliance avec LFI, a dû s’asseoir à côté de Clémence Guetté, Insoumise de premier plan.

Le Nouveau Front populaire, groupe majoritaire en sièges, s’est par ailleurs inscrit du côté de l’opposition plutôt que de la majorité. Un positionnement obligatoire mais réversible, nécessaire pour la publication au Journal Officiel du lendemain, qui annonce la teneur de la nouvelle Assemblée.

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