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Santé: Les grandes surfaces lancent la vente d’autotests, au grand dam des pharmaciens

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Les autotests arrivent en rayons: au lendemain de la publication d’un décret autorisant leur vente par la grande distribution, ils sont déjà en tête de gondole dans certaines grandes surfaces.

Dans cet hypermarché de l’ouest parisien, difficile de les rater: les autotests Covid trônent à l’entrée du magasin aux côtés des masques et du gel hydroalcoolique, sous une affiche rouge « Bons plans ».

« J’ai eu l’info ce matin que deux magasins allaient recevoir une livraison et qu’on pourrait aller en chercher », raconte la directrice d’un hypermarché Mathilde Dénouël. A 16 heures, quelque 200 boîtes étaient ainsi en rayons.

Depuis la publication mardi au Journal officiel d’un décret autorisant la vente d’autotests antigéniques en dehors des pharmacies jusqu’au 31 janvier, les enseignes se sont précipitées pour être les premières à en proposer. Chez E.Leclerc, deux magasins sur trois devaient ainsi être approvisionnés mercredi. Chez Intermarché et Netto, on en promet dès jeudi tandis que Lidl estime que les commandes devraient prendre dix jours à arriver.

Autour de la tête de gondole, les clients sont nombreux à s’arrêter. Certains hésitent. « On m’a dit que ce n’était pas assez fiable », lance Daniela, une petite dame de 60 ans, avant de reposer ses deux boîtes.

D’autres attendaient les autotests avec impatience comme Yves, qui a pris quatre boîtes: « j’ai appelé deux fois aujourd’hui pour être sûr d’en trouver ». Ce gestionnaire de patrimoine de 62 ans n’est pas vacciné contre le Covid et dit se tester quotidiennement. « Ici c’est moins cher qu’en pharmacie », poursuit-il.

Concurrence avec les pharmacies

Carrefour propose la boîte de cinq tests à 9,75 euros, soit 1,95 euros le test, contre 4 à 5 euros en pharmacie. Comme la plupart de ses concurrents, l’enseigne assure vendre « à prix coûtant », sans faire de marge.

Pour le moment, le magasin limite le nombre de boîtes à cinq par client. « On veut qu’un maximum de personnes puissent en profiter, on avait fait la même chose au début avec les masques », explique Mathilde Dénouël.

Et comme au moment de l’arrivée des masques en grandes surfaces au printemps 2020, la question de l’approvisionnement fait polémique: plusieurs organisations de pharmaciens accusent la grande distribution d’avoir « pillé » les stocks de leurs fournisseurs et d’être à l’origine de ruptures en officines.

De son côté, Carrefour assure qu’une moitié de ses stocks provient de ses propres filières d’approvisionnement à l’étranger et l’autre moitié de grossistes ayant importé des autotests en France.

« Les rôles des pharmacies et des grandes surfaces sont complémentaires et seul doit compter l’intérêt des Français dans une période sanitaire difficile », défend la Fédération du commerce et de la distribution, l’une des principales voix du secteur.

Les pharmaciens dénoncent surtout la disparition de leur rôle de conseil avec cette vente en libre-service. Plusieurs syndicats ont signé un communiqué commun avec l’Ordre des pharmaciens qui qualifie le choix du gouvernement d' »incompréhensible et risqué pour la santé publique ». « Les autotests ne doivent pas être confondus avec les tests de dépistage, car ils ne permettent pas le traçage et le criblage », rappellent-ils.

Le gouvernement a pour sa part justifié sa décision par l’explosion de la demande de tests pendant les fêtes et l’importante circulation du virus. « C’est une dérogation, mais en aucun cas cela ne doit contrevenir dans la durée à la question du monopole pharmaceutique pour les dispositifs médicaux », a assuré mercredi le ministre de la Santé Olivier Véran à l’Assemblée nationale.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.

Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.

Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.

La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.

Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.

Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.

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