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Culture

Pedro Pascal à Cannes : un plaidoyer vibrant pour la liberté d’expression face à l’extrémisme

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L’acteur star de « The Last of Us » a livré un message sans concession contre l’intimidation politique, défendant le rôle crucial du cinéma comme rempart contre les dérives autoritaires.

Sur la Croisette, Pedro Pascal a transformé la promotion de son nouveau film « Eddington » en tribune engagée. Le comédien, révélé par « Narcos » et « The Last of Us », a dénoncé avec virulence les tentatives de museler la création artistique, visant implicitement l’ère Trump. Dans ce néo-western d’Ari Aster, il incarne un maire confronté aux fractures d’une Amérique rongée par les théories complotistes et les tensions raciales – une fiction prémonitoire tournée avant le retour de l’ancien président américain.

« Que ceux qui veulent nous réduire au silence aillent au diable ! », a-t-il lancé sous les applaudissements, exhortant ses pairs à résister par l’art. « Les récits sont nos armes. Refusons de céder à la peur. » Pascal a lié ce combat à son histoire personnelle : enfant de réfugiés chiliens ayant fui la dictature de Pinochet, il a rappelé le rôle crucial des politiques d’accueil. « Sans l’asile offert par le Danemark puis les États-Unis, ma famille n’aurait pas survécu. Je me battrai toujours pour protéger les exilés. »

Ce discours rejoint celui tenu par Robert De Niro en ouverture du festival, où l’acteur avait fustigé la menace que font peser les démagogues sur la démocratie. En filigrane, les deux artistes dessinent une même ligne rouge : face à la montée des populismes, le 7e art doit rester un espace de résistance et de vérité. Un message d’autant plus fort sous les ors de Cannes, temple d’un cinéma souvent accusé de se complaire dans l’apolitisme.

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