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Paris plonge dans la Seine : une révolution estivale sous haute vigilance

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Après un siècle d’interdiction, la capitale ouvre trois zones de baignade dans son fleuve emblématique, marquant un tournant historique pour les Parisiens et les visiteurs.

Dès ce week-end, la Seine devient officiellement un lieu de baignade accessible au public, une première depuis 1923. Trois sites spécialement aménagés – près de la tour Eiffel, face à l’île Saint-Louis et à proximité de la bibliothèque François-Mitterrand – accueilleront gratuitement les nageurs jusqu’à fin août. Ces espaces, équipés de pontons, douches et vestiaires, offrent des capacités variables, allant de 150 à 700 personnes simultanément, avec une zone sécurisée pour les familles à Grenelle.

Cette initiative, présentée comme un héritage des Jeux Olympiques, s’inscrit surtout dans une logique d’adaptation aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes. Plus de 1,4 milliard d’euros ont été investis pour améliorer la qualité de l’eau, notamment en limitant les rejets d’eaux usées. Toutefois, le système de gestion des eaux pluviales parisien reste un défi : en cas de fortes précipitations, des déversements ponctuels dans le fleuve restent inévitables, comme lors des JO où les épreuves en eau libre avaient été compromises.

La sécurité est au cœur du dispositif. Des drapeaux colorés indiqueront en temps réel la qualité de l’eau et les conditions de baignade, avec fermeture immédiate si nécessaire. Chaque nageur devra également prouver son aptitude aquatique avant d’accéder aux bassins, dont certains atteignent 3,5 mètres de profondeur. Les autorités rappellent les risques liés aux courants, à la vase et au trafic fluvial, avec déjà plusieurs noyades recensées cette année.

Pour éviter les baignades sauvages, un arrêté préfectoral prévoit des amendes, tandis que la surveillance des bateaux est renforcée. Certains sites, comme celui du bras Marie, ne seront accessibles que le matin en raison de la circulation fluviale intense.

À plus long terme, d’autres zones pourraient voir le jour en aval de Paris, prolongeant cette reconquête des cours d’eau urbains. La Marne, elle aussi, a déjà rouvert plusieurs de ses plages, signe d’une tendance plus large à réinvestir les fleuves comme espaces de loisirs. Une page se tourne, mais sous étroite surveillance.

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