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Navalny: les Européens vont sanctionner le Kremlin, concertation avec Washington

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Européens et Américains vont se concerter lundi à Bruxelles sur la stratégie face à la Russie et l’UE va pour la première fois actionner son régime mondial de sanctions en matière de droits de l’homme contre le Kremlin, selon plusieurs Etats membres.

Les ministres des Affaires étrangères européens vont riposter à la fin de non recevoir opposée par Moscou à leurs demandes de libérer l’opposant Alexeï Navalny et l’affront infligé à leur émissaire Josep Borrell lors de sa visite à Moscou début février.

Une visio-conférence permettra au nouveau secrétaire d’Etat américain Antony Blinken de se joindre à leurs réflexions.

Le retour des Etats-Unis dans l’accord sur le nucléaire iranien, la réponse au coup d’Etat en Birmanie et la mainmise de la Chine sur Hong Kong seront évoqués au cours de l’entretien, a-t-on indiqué de source européenne.

Les Européens devraient sanctionner les violences en Birmanie où la police a tiré samedi contre les manifestants, à Mandalay (centre), faisant deux morts.

Le fait que le secrétaire d’Etat américain ait accepté de participer à cette réunion juste après sa confirmation est considéré comme un « signal » important et l’expression de la volonté du président Joe Biden de renouer avec les Européens, considérés comme des « ennemis » par Donald Trump, ont souligné plusieurs diplomates européens.

La difficile relation avec Vladimir Poutine sera au coeur des débats entre les 27 et avec Anthony Blinken.

« Moscou ne veut pas dialoguer avec l’UE, mais seulement avec certains de ses Etats membres. Nous devons contrecarrer cette stratégie et rester unis », a confié un diplomate européen.

« Avec la visite de Josep Borrell à Moscou, on a vu, on a compris et on va en tirer les enseignements, mais cela doit se faire de manière froide et structurée », a-t-il insisté.

La consigne n’est pas entendue par tous les Etats membres. Les critiques ont fusé dans certains pays contre Josep Borrell et sa démission a été réclamée par des élus européens d’Etats baltes et de pays d’Europe de l’Est. « Tout cela affaiblit sa position », ont déploré plusieurs responsables à Bruxelles.

Une surenchère est par ailleurs en cours pour les sanctions. Les noms de plusieurs oligarques et de journalistes proches du pouvoir ont été cités par Léonid Volkov, un des plus proches collaborateurs d’Alexeï Navalny. Et des pressions sont exercées sur l’Allemagne pour l’abandon du projet de gazoduc Nord Stream 2.

Le chef de la diplomatie de la Lituanie, Gabrielius Landsbergis, organise une réunion dimanche soir à Bruxelles avec Léonid Volkov, à laquelle il a invité tous ses homologues. Une douzaine de ministres participeront et les autres pays seront représentés, a-t-on appris auprès des délégations.

« Accord politique acquis »

Les ministres vont décider lundi de préparer de nouvelles sanctions et d’identifier les personnes et les entités visées. « Un accord politique est acquis », ont assuré plusieurs diplomates. Elles devraient être adoptées pour le sommet européen des 25-26 mars, a précisé l’un d’eux.

Pour la première fois, les Européens vont actionner leur nouveau régime mondial de sanctions en matière de droits de l’homme, a annoncé vendredi un responsable européen.

Josep Borrell a annoncé des propositions. Mais « la décision finale revient aux Etats membres et elle doit faire l’unanimité », rappelle son porte-parole.

Peu de chance de voir des oligarques et des journalistes russes interdits de séjour dans l’UE et leurs avoir gelés, ont cependant confié plusieurs diplomates et responsables informés des consultations.

« Sanctionner des journalistes est une arme à double tranchant, car la Russie répondra », a expliqué l’un d’eux. Quant aux oligarques, « il faut démonter leur implication ou leur association » aux faits sanctionnés.

Et aucun accord n’est attendu pour imposer à l’Allemagne d’abandonner le projet Nord Stream 2. Mais les sanctions américaines ralentissent la finalisation de ce pipeline de 1.200 kilomètres cofinancé par cinq groupes privés européens.

La dépendance de l’UE au gaz russe –un tiers des achats annuels européens– est un sérieux frein à une approche plus musclée de la relation avec la Russie, souligne Nicu Popescu, analyste des relations UE-Russie pour l’European Council for Foreign Relations.

En outre, « Washington, comme les capitales européennes, veulent encore trouver des moyens de garder des relations a minima positives avec la Russie », ajoute-t-il.

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« Cessez-le-feu » à Gaza: véto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU

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"Cessez-le-feu" à Gaza: véto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont opposé leur véto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un “cessez-le-feu humanitaire immédiat” à Gaza.

Les Etats-Unis ont mis leur véto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, malgré la pression du secrétaire général qui a dénoncé la « punition collective » infligée aux Palestiniens.

Le projet de résolution qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni) avait été préparé par les Emirats arabes unis après l’invocation sans précédent par Antonio Guterres mercredi de l’article 99 de la Charte des Nationsunies permettant au secrétaire général d’attirer l’attention du Conseil sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Mais les Américains, alliés d’Israël qui ont vendredi mis leur véto pour la 35e fois depuis 1970 à une résolution sur le dossier israélo-palestinien (sur 39 au total), ont répété vendredi leur hostilité à un cessez-le-feu.

L’ambassadeur américain adjoint Robert Wood a également dénoncé l' »échec moral » de l’absence dans le texte de condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre.

De son côté, l’ambassadeur israélien à l’ONU Gilad Erdan a remercié les Etats-Unis de « rester fermement à nos côtés », estimant qu’un cessez-le-feu ne serait possible que par la « destruction du Hamas ».

« Nous n’abandonnerons pas », a quant à lui assuré l’Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour.

Le projet de résolution, soutenu par près de 100 pays exigeait « un cessez-le-feu humanitaire immédiat », la libération des otages et l’accès humanitaire.

« Alors que la crise à Gaza s’aggrave et qu’elle menace de s’étendre, (le Conseil) ne se montre pas à la hauteur de la mission fondamentale que lui confie la Charte », a déclaré l’ambassadeur français Nicolas de Rivière. Une déception partagée par de nombreux membres du Conseil.

« Nos collègues américains ont devant nos yeux condamné à mort des milliers voire des dizaines de milliers de civils palestiniens et israéliens supplémentaires », a abondé l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU Dmitry Polyanskiy.

Malgré le vote du Conseil, Antonio Guterres « reste déterminé à pousser pour un cessez-le-feu humanitaire », a déclaré à l’AFP son porte-parole Stéphane Dujarric.

Le secrétaire général avait vendredi matin appelé avec force le Conseil à agir pour éviter l »effondrement total de l’ordre public » dans la bande de Gaza.

« Je condamne sans réserve » les attaques du Hamas du 7 octobre, mais « les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien », a-t-il déclaré.

A Washington, les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et de la Turquie ont appelé aussi à une fin « immédiate » de la guerre.

Après l’attaque sans précédent contre Israël menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a fait selon les autorités israéliennes environ 1.200 morts, majoritairement civils, Israël a imposé un « siège complet » et pilonné massivement la bande de Gaza, réduisant en ruines de vastes zones.

Nourriture, eau, carburant et médicaments n’y entrent qu’au compte-gouttes, alors qu’environ 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont dû quitter leur logement selon l’ONU depuis le début des hostilités, qui ont fait plus de 17.000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, c’est le cinquième projet de résolution rejeté par le Conseil largement divisé depuis des années sur le dossier israélo-Palestinien.

Quatre projets avaient déjà été rejetés dans les semaines suivant le 7 octobre, par faute de voix suffisantes, ou en raison de vétos russe, chinois ou américain. Le Conseil était finalement sorti de son silence mi-novembre, réussissant à adopter une résolution qui appelait à des « pauses et couloirs humanitaires » dans la bande de Gaza, pas à un « cessez-le-feu » ni même une « trêve ».

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Europe

Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

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Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.

Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.

Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.

Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.

Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.

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Culture

Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

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Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.

Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.

La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.

Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».

Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »

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