Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

L’économie française a refleuri au deuxième trimestre, mais l’inflation menace toujours

Article

le

L'inflation remonte à 6,2% sur un an en février, annonce l'Insee

Les nuages de la récession sont dissipés, pas ceux de l’inflation: la France a enregistré une nette croissance de 0,5% au printemps, mais la hausse des prix continue à peser sur la consommation.

La première estimation du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, publiée vendredi par l’Insee, devra certes être confirmée fin août.

Mais alors que la croissance au deuxième trimestre était attendue à 0,2% par la Banque de France et à 0,25% par l’Institut national de la statistique, elle s’est finalement établie à 0,5% par rapport au premier trimestre.

« C’est une bonne surprise, mais il faut regarder les détails », a réagi Ana Boata, directrice de la recherche économique chez Allianz Trade.

Elle s’inquiète notamment de la faiblesse persistante de la consommation des ménages, qu’elle attribue aux tensions sur le pouvoir d’achat liées à la forte inflation.

L’indice des prix à la consommation, dont l’Insee a publié vendredi matin une première estimation pour le mois de juillet, vient d’ailleurs de franchir la barre des 6% (+6,1% sur un an après +5,8% en juin).

Commerce extérieur

« Le fait que la consommation soit encore en baisse malgré une politique de soutien généreuse est révélateur », a commenté sur Twitter Gilles Moëc, chef économiste du groupe Axa.

Malgré les dizaines de milliards de dispositifs d’aides aux entreprises et aux ménages déployés par le gouvernement, le soutien budgétaire « peine à compenser l’érosion des revenus réels et/ou la perte de confiance des consommateurs dans un environnement difficile », a-t-il ajouté.

En dehors de cette inquiétude, la bonne tenue de l’économie française au deuxième trimestre s’explique par une contribution nettement positive du commerce extérieur à la croissance.

Selon cette première estimation des comptes nationaux, les importations ont reculé de 0,6% au deuxième trimestre, tandis que les exportations ont bondi de 0,8%.

Ces dernières ont été « tirées notamment par les services de transport (+6,3% après +5,0% au premier trimestre) et les dépenses des voyageurs étrangers en France (+8,6% après +5,0%) », détaille l’Insee.

« À l’inverse, les exportations de biens se replient (-0,6% après +1,4%), notamment dans les matériels de transport et l’agroalimentaire », précise encore l’institut.

« La baisse des importations signifie que la hausse de la demande globale (extérieure et intérieure) ce trimestre a été satisfaite par une hausse de la production et non par une hausse des importations, et c’est en ce sens qu’elle contribue à la croissance du PIB », explique l’Insee.

Contexte « volatil »

Quant à la consommation, traditionnel moteur de l’économie française, elle reste négative pour les achats de biens (-1,3%), mais les achats de services repartent nettement à la hausse (+1,5%). Deux tendances contradictoires qui aboutissent à un recul global de 0,2% de la consommation des ménages au deuxième trimestre.

« La consommation de biens et services sur le territoire est notamment soutenue par les dépenses des voyageurs étrangers en France », note l’Insee.

Avec les chiffres publiés vendredi, l’institut évalue à 2,5% l’acquis de croissance de l’économie française pour l’année 2022.

Un chiffre « confortable », estime Ana Boata, et conforme à l’anticipation de croissance annuelle du gouvernement. La Banque de France ou le FMI (+2,3%) sont légèrement moins optimistes.

Mais entre la guerre en Ukraine et l’inflation qui atteint des niveaux plus vus depuis les années 1980, le contexte économique promet de rester « volatil » d’ici à la fin de l’année, avertit Ana Boata.

Les données de l’Insee sont publiées au lendemain de la parution des chiffres de la croissance américaine au deuxième trimestre (-0,9% en rythme annualisé après -1,6% au 1er trimestre), qui ont techniquement fait entrer le pays en récession.

En Europe, les estimations de croissance de la zone euro et de plusieurs grands pays du Vieux Continent doivent aussi être dévoilées vendredi matin.

En Espagne, la croissance a fortement rebondi au deuxième trimestre pour atteindre 1,1%. Et l’inflation s’est encore accélérée en juillet pour atteindre 10,8% sur un an, soit un record « depuis septembre 1984 », selon l’Institut national de la statistique (INE) espagnol.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Économie

Inflation : les prix de l’alimentation ont augmenté de 15,8% depuis le mois de mars 2022

Article

le

Inflation : les prix de l'alimentation ont augmenté de 15,8% depuis le mois de mars 2022

Dans l’ensemble, l’inflation a atteint 5,6% en un an au mois de mars. Si la hausse des prix semble ralentir, cela ne concerne pas les produits alimentaires.

Les prix de l’alimentation ont augmenté de 15,8% entre mars 2022 et mars 2023, tandis que l’inflation dans son ensemble était de 5,6% en un an en mars, selon une première estimation de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 31 mars.

Dans le détail, les prix de l’alimentation ont continué d’augmenter en mars, avec une inflation alimentaire sur un an de 15,8% contre 14,8% en février. Les produits frais se sont renchéris de 16,6% sur un an (après 15% en février) et les autres produits alimentaires de 15,6% (contre 14,8% un mois plus tôt).

Dans l’ensemble, l’indice des prix à la consommation s’est établi à 5,6% en mars sur un an, contre 6,3% en février. Les prix de l’énergie ont progressé d’un peu moins de 5% sur un an en mars, une hausse nettement moins rapide que celle enregistrée en février (14,1% sur un an).

Il y a un an, le déclenchement de l’invasion russe de l’Ukraine avait achevé de faire flamber les cours de l’électricité et du gaz, déjà orientés à la hausse, et précipité le retour de taux d’inflation inédits depuis les années 1980

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

Économie

Journée morte au port de Sète : les marins pêcheurs crient leur détresse face aux réglementations

Article

le

Sète : les marins pêcheurs crient leur colère face aux réglementations et à la hausse des carburants

Aucun bateau n’est sorti du port de Sète. Les marins pêcheurs ont lancé une opération inédite « filière morte ». Ils protestent contre les réglementations européennes qu’ils jugent inadaptées et la hausse des carburants, qui fragilisent leur secteur.

La pêche, qui ne représente plus que 25% du poisson vendu sur les étals de l’hexagone, est en danger. Dans ce contexte, les professionnels ont décidé de faire entendre leur voix en organisant une journée morte dans les ports de pêche de France, de Boulogne-sur-Mer à Sète en passant par Brest.

Les marins pêcheurs de Sète ont dénoncé le plan d’action présenté par la commission européenne, qui prévoit l’interdiction de certains de leurs outils, comme les chaluts et les dragues, dans les aires marines protégées en 2030. Ils ont également critiqué la décision du Conseil d’État qui impose la fermeture de certaines zones de pêche en Atlantique afin de préserver les dauphins dont les échouages se sont multipliés dans le golfe de Gascogne.

Près de 100 marins pêcheurs de l’Occitanie ont rejoint le mouvement pour exprimer leur détresse et leurs difficultés au quotidien. Les empilements administratifs et la restriction des zones de pêche sont autant de freins qui fragilisent le secteur. Les marins pêcheurs sont inquiets pour leur avenir.

« Si on n’a plus de poissons, c’est toute la filière qui coule », a déclaré un marin pêcheur. Cette journée morte vise à alerter l’opinion publique sur la situation difficile que traverse le secteur de la pêche en France.

Les pêcheurs ont pu bénéficié du soutien du député de la 7e circonscription de l’Hérault, Aurélien Lopez-Liguori, présent jeudi matin aux côtés des manifestants pour soutenir leurs revendications lors de l’opération « filière morte ».

La flotte française a diminué d’un quart en 20 ans. Face à cette situation, les marins pêcheurs ont adressé une lettre ouverte au président de la République pour réclamer une audience à l’Élysée. Ils souhaitent être reçus pour discuter des mesures à mettre en place pour soutenir leur secteur et garantir leur avenir.

Malgré les difficultés, les marins pêcheurs ont affirmé leur détermination à continuer à exercer leur métier et à défendre leur filière

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

Économie

Sophie Binet devient la première femme élue à la tête de la CGT

Article

le

Sophie Binet devient la première femme élue à la tête de la CGT

Ce 53e congrès a déjoué tous les pronostics. Le poste pourtant promis à Marie Buisson ou Céline Verzeletti leur a finalement échappé.

Le 53e congrès de la CGT a connu un dénouement inattendu lorsque Sophie Binet, la responsable du syndicat des cadres (Ugict-CGT), a été élue secrétaire générale, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste en 128 ans d’histoire du syndicat. Cette élection a eu lieu après une longue nuit de discussion entre le Comité confédéral national (CCN) et le comité exécutif confédéral (CEC), qui propose les candidats.

Après que la première proposition pour élire Marie Buisson a été rejetée à deux voix près, les instances ont décidé de se tourner vers Sophie Binet malgré son statut de cadre peu compatible avec l’image de la CGT. Bien qu’elle ait su incarner un profil de rassemblement au sein du syndicat, il reste à voir comment elle réussira à s’imposer face aux puissantes fédérations.

La nouvelle numéro un est maintenant attendue sur la réforme des retraites, alors que l’intersyndicale doit être reçue en début de semaine par la première ministre et que tous les membres se demandent quelle sera la nouvelle position de la CGT sur le sujet.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

Les + Lus