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« Jour historique » à Venise, protégée de la crue par ses digues artificielles

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« Un jour historique! » : Venise a vaincu la crue samedi grâce au déploiement pour la première fois de digues artificielles dressées contre la montée des eaux qui traditionnellement submergent la célèbre place Saint-Marc, joyau de la Sérénissime.

Alors qu’ils avaient enfilé bottes en caoutchouc et cirés, habitants et touristes venus observer l' »acqua alta », une marée particulièrement haute inondant des dizaines de boutiques et hôtels ainsi que la fameuse place Saint-Marc, en ont été pour leurs frais, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.

« C’est beaucoup mieux pour Venise. Aujourd’hui les magasins sont restés ouverts alors qu’hier beaucoup étaient fermés. Et on n’a pas besoin d’utiliser les passerelles » en bois installées sur la place, devant la basilique, confiait à l’AFP Eric Faure, un touriste venu de Perpignan (sud-ouest de la France).

La montée des eaux, qui était attendue à son pic à la mi-journée, n’a pas eu lieu, retenue par un nouveau système de digues mobiles. L’an dernier le 12 novembre, la cote avait atteint 1,87 m au-dessus du niveau de la mer, une des mesures les plus hautes jamais enregistrées, et avait dévasté la ville.

Des dizaines d’églises de la ville classée au patrimoine mondial de l’humanité avaient été endommagées.

Le patriarche de Venise, Francesco Moraglia, a salué « un jour d’espérance » tandis que le président de l’Association des commerçants de la place Saint-Marc a évoqué lui « un jour historique ».

« C’est juste une petite flaque », s’est félicité Claudio Vernier. « Normalement on aurait dû avoir de l’eau jusqu’aux genoux ».

Un chantier controversé

Soulagement, donc, pour les artisans vénitiens qui ont énormément souffert du confinement et de l’arrêt de l’activité des croisiéristes dus à la pandémie de coronavirus.

« Hier la marée était beaucoup plus basse et l’eau était pourtant plus haute sur la place. Aujourd’hui la place est complètement vide d’eau. C’est incroyable », s’est réjoui Giovanni Fabris, un marchand de vêtements sur la place Saint-Marc.

Venise compte en son coeur seulement 50.000 habitants, mais reçoit chaque année 36 millions de visiteurs, dont 90% d’étrangers souvent débarqués d’immenses paquebots, une manne pour les uns, une plaie et une source de pollution inacceptable pour les autres.

Le projet MOSE (Moïse en italien, Module expérimental électromagnétique), inauguré cette année, est un système d’ingénierie complexe permettant « l’imperméabilisation » de la Sérénissime grâce à 78 digues placées aux points d’entrée de la lagune.

Il s’agit d’un réseau de caissons remplis d’eau, censés pouvoir se relever en 30 minutes, pour créer une barrière capable de résister à une montée des eaux de trois mètres au-dessus de la normale.

Le Premier ministre Giuseppe Conte avait assisté en juillet au test officiel de cette barrière anti-inondation dont la construction controversée a été interminable et coûteuse.

Élaboré dans les années 1980, le chantier du MOSE a démarré en 2003 et il aurait dû être prêt il y a déjà quatre ans. Mais il a pris du retard à cause de scandales de corruption et de surcoûts, pour une facture estimée à plus de sept milliards d’euros.

« Espérons que Moïse continue à bien fonctionner. C’est comme ça qu’on pourra sauver Venise », assurait samedi Nicoletta De Rossi, une Vénitienne de 56 ans.

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Julian Assange obtient un nouveau répit pour contester son extradition

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Julian Assange obtient un nouveau répit pour contester son extradition

La Haute Cour de Londres a accordé à Julian Assange un sursis supplémentaire dans sa lutte contre son extradition vers les États-Unis. Les magistrats ont donné trois semaines au gouvernement américain pour fournir des garanties sur la procédure judiciaire entourant le fondateur de WikiLeaks en cas d’extradition.

Cette décision fait suite à un recours de M. Assange, qui souhaitait une ultime audience en appel pour contester son extradition. Les magistrats britanniques ont exigé des garanties de la part des États-Unis, notamment concernant le traitement de M. Assange en tant que ressortissant australien, l’assurance qu’aucune peine de mort ne serait requise à son encontre, ainsi que sa protection en vertu du premier amendement de la Constitution américaine, garantissant la liberté d’expression.

Si ces garanties ne sont pas jugées suffisantes par la justice britannique, une nouvelle audience sera organisée pour débattre à nouveau de la légitimité de la demande d’appel de Julian Assange. En revanche, si les garanties sont considérées comme valables, l’audience en appel aura lieu et une décision sera prise sur le fond de l’affaire.

Cette décision accorde à Julian Assange quelques semaines de répit et lui offre une nouvelle opportunité de se défendre. Cependant, une extradition reste possible à l’issue de cette procédure. En cas d’extradition, M. Assange pourra encore faire appel devant la Cour européenne des droits de l’homme.

La justice américaine poursuit Julian Assange pour avoir publié plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines à partir de 2010, en partenariat avec plusieurs médias internationaux, dont Le Monde. Parmi ces documents, une vidéo montrait des civils, dont des journalistes, tués par un hélicoptère de combat américain en Irak en 2007.

Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en 2019 après sept ans passés à l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une affaire d’enquête pour viol, classée sans suite la même année.

Des voix se sont élevées pour exhorter le président américain Joe Biden à abandonner les dix-huit chefs d’accusation retenus contre Julian Assange, qualifiés d’espionnage, durant le mandat de Donald Trump. La santé de M. Assange, détenu depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, suscite également des préoccupations, certains craignant un risque de suicide en cas d’extradition.

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Quatre suspects mis en examen pour terrorisme après l’attentat en Russie

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Quatre suspects mis en examen pour terrorisme après l'attentat en Russie

Quatre hommes originaires du Tadjikistan ont été formellement inculpés pour terrorisme en relation avec l’attaque meurtrière survenue dans une salle de concert près de Moscou. Ces hommes sont soupçonnés d’être les assaillants responsables du carnage ayant coûté la vie à au moins 137 personnes.

Trois des suspects ont plaidé coupable de toutes les accusations portées contre eux. Ces mises en examen surviennent dans le cadre de l’enquête diligentée par les autorités russes, qui ont également arrêté un total de onze personnes en lien avec cet attentat terroriste.

L’attaque, revendiquée par l’État islamique au Khorassan, la branche d’Asie centrale de Daesh, a secoué la Russie et suscité des réactions au-delà de ses frontières. Vladimir Poutine a soulevé la possibilité d’une implication de l’Ukraine dans l’attaque, une thèse rapidement réfutée par Kyiv et les États-Unis.

Cette tragédie, la plus meurtrière que l’Europe ait connue depuis un certain temps, ravive les craintes d’une résurgence du terrorisme sur le continent. En réponse, la France a élevé son niveau d’alerte au « urgence attentat », le plus haut niveau du plan Vigipirate, soulignant ainsi la gravité de la menace terroriste.

Dimanche, une journée de deuil national a été décrétée en Russie en mémoire des victimes de cette attaque dévastatrice.

Cette série d’événements rappelle la nécessité d’une coopération internationale renforcée dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que l’importance d’une vigilance constante pour prévenir de telles tragédies à l’avenir.

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Attentat près de Moscou : 115 morts, le groupe État islamique revendique, l’Ukraine accusée

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Attentat près de Moscou : 115 morts, le groupe État islamique revendique, l'Ukraine accusée

L’horreur frappe la capitale russe lors d’un concert de rock, les autorités renforcent la sécurité.

Au moins 115 personnes ont perdu la vie dans un attentat perpétré près de Moscou, tandis que le groupe État islamique a revendiqué cette attaque terroriste. Les services de renseignement américains auraient alerté les autorités russes de préparatifs en cours de la branche afghane de l’organisation terroriste. En réponse, onze individus ont été appréhendés.

L’attaque s’est déroulée alors que des milliers de personnes se rassemblaient au Crocus City Hall, une salle de concert emblématique de la capitale russe, pour assister à un concert du groupe de rock russe Picnic.

Le comité d’enquête russe a confirmé samedi matin que le bilan provisoire des victimes s’élevait à au moins 115 morts, alors que les recherches et les secours se poursuivent sur les lieux du drame.

Dans un communiqué relayé sur des canaux affiliés des médias sociaux, l’organisation État islamique a revendiqué la responsabilité de l’attentat. Un responsable du renseignement américain a précisé à l’Associated Press que les autorités américaines avaient informé leurs homologues russes de possibles préparatifs d’attaque à Moscou de la part de la branche afghane de l’organisation terroriste.

Selon les informations fournies par le Service fédéral de sécurité russe au président Vladimir Poutine, onze individus ont été appréhendés en lien avec l’attentat. Quatre d’entre eux sont directement impliqués dans l’organisation de l’attaque.

Des témoins de l’attaque ont décrit des scènes de panique et de chaos alors que des assaillants armés pénétraient dans la salle de concert, ouvrant le feu sur les spectateurs. Des vidéos amateurs montrent des hommes armés tirant à bout portant sur la foule terrifiée.

La sécurité a été renforcée dans toute la ville de Moscou, avec des mesures spéciales prises dans les aéroports, les gares et le réseau de métro, tandis que le maire de la ville a annoncé l’annulation de tous les rassemblements de masse pour le week-end.

Ce tragique événement survient dans un contexte de tensions accrues entre la Russie et l’Ukraine. Bien que le Kremlin n’ait pas immédiatement attribué la responsabilité de l’attentat, certains législateurs russes ont rapidement accusé l’Ukraine et ont appelé à une escalade des mesures de représailles.

Précédemment, quelques heures avant l’attaque, l’armée russe avait mené une offensive contre le réseau électrique ukrainien, provoquant une panne d’électricité touchant plus d’un million de personnes.

Les autorités ukrainiennes ont nié toute implication dans l’attaque, tandis que les services de sécurité russes ont déclaré que les suspects avaient des « contacts » en Ukraine, sans pour autant impliquer directement les autorités de Kyiv.

Cet attentat rappelle les précédents épisodes tragiques que la Russie a connus, notamment les attaques terroristes perpétrées au début des années 2000 par des militants tchétchènes.

En cette période de deuil national, les autorités russes promettent une enquête approfondie pour traduire en justice les responsables de cette attaque brutale qui a endeuillé le pays tout entier.

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