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Gauche 2027 : Glucksmann et Ruffin s’affrontent déjà sur la stratégie électorale

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À deux ans de la présidentielle, les divisions resurgissent au sein de la gauche. Tandis que Raphaël Glucksmann rejette toute primaire, François Ruffin en fait un préalable incontournable.

Les prétendants à la candidature de gauche pour 2027 commencent à dévoiler leurs stratégies, et les divergences sont déjà palpables. Raphaël Glucksmann, figure montante de la social-démocratie, a clairement exclu de participer à une primaire, qu’il estime contre-productive et source de compromis affaiblissants. Pour lui, seule une dynamique naturelle, portée par les sondages et le vote utile, peut désigner le meilleur candidat.

À l’inverse, François Ruffin défend l’idée d’une large consultation populaire, ouverte à toutes les sensibilités de gauche, des écologistes aux socialistes en passant par les insoumis. Convaincu de pouvoir l’emporter, il y voit un moyen de redonner de l’élan à une gauche morcelée et d’éviter une nouvelle dispersion des voix au premier tour.

Ces prises de position interviennent dans un contexte tendu pour le Parti socialiste, en pleine réflexion sur son avenir. Olivier Faure, sortant affaibli, mise sur une alliance des forces non-mélenchonistes, tandis que Nicolas Mayer-Rossignol prône un recentrage autour d’un PS refondé, sans concessions aux autres mouvances.

Du côté des écologistes et des maires de gauche, l’appel à l’union reste fort. Une tribune récente, signée notamment par Marine Tondelier et plusieurs élus locaux, plaide pour un programme commun et une candidature unique. Une réunion est d’ailleurs prévue début juillet, à laquelle Ruffin participera, contrairement à Glucksmann.

Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, reste sourd à ces appels. Persuadé de pouvoir rassembler les abstentionnistes et les quartiers populaires, il prépare une quatrième candidature en solitaire, comptant sur un effet de barrage face à l’extrême droite pour fédérer in extremis.

Alors que les lignes bougent et que les ambitions s’affichent, la gauche semble encore loin d’une stratégie unifiée. Le risque d’une nouvelle fragmentation plane, avec en toile de fond la crainte de manquer une nouvelle fois le second tour.

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