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Société

Gabriel Attal dessine une République ferme mais inclusive, en rupture avec la droite dure

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Le secrétaire général de Renaissance affiche sa singularité, entre fermeté républicaine et refus des positions conservatrices, tout en esquissant une nouvelle ligne pour la majorité.

Dans un entretien marquant, Gabriel Attal a tracé les contours d’une approche équilibrée, mêlant autorité et ouverture, loin des postures radicales. Il réaffirme la nécessité de replacer l’ordre public au cœur des priorités, sans pour autant verser dans les discours alarmistes. Une position qui le distingue clairement de Bruno Retailleau, figure montante d’une droite intransigeante sur les questions sociétales. « Notre mouvement n’est pas Les Républicains », lance-t-il, soulignant les divergences sur des sujets comme l’IVG ou les thérapies de conversion.

Sur le voile, le ministre défend une interdiction ciblée pour les mineures de moins de 15 ans, une mesure qu’il présente comme protectrice plutôt que discriminatoire. « Une adulte doit pouvoir choisir, mais une enfant de 8 ans n’a pas cette liberté », argumente-t-il, rejetant l’idée d’une prohibition générale. Une prise de position qui suscite des réactions contrastées au sein de la majorité, mais illustre sa volonté de concilier principes républicains et respect des libertés individuelles.

Sur le terrain du régalien, Attal avance des propositions précises : quotas migratoires définis par le Parlement, suppression du juge d’application des peines, ou encore renforcement des polices municipales. Il plaide également pour une recentralisation de l’aide sociale à l’enfance et l’instauration d’un cadre national de sanctions scolaires afin de prévenir la délinquance juvénile. Autant de mesures qui dessinent une doctrine claire, à mille lieues des ambiguïtés parfois associées au macronisme.

Sans jamais citer Emmanuel Macron, le secrétaire général de Renaissance semble vouloir incarner une nouvelle génération politique, portée par des idées structurées plutôt que par des positionnements tactiques. « Je veux un projet avec un candidat, pas l’inverse », affirme-t-il, comme pour signifier son ambition d’ancrer durablement sa vision. Une manière habile de s’affirmer, alors que le centre cherche encore son équilibre dans un paysage politique en recomposition.

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