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Société

Fin de vie : l’Assemblée nationale se prononce sur un droit historique à l’aide à mourir

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Un vote crucial aura lieu mardi après des débats apaisés, marquant une avancée majeure dans le débat sur la fin de vie en France.

Les parlementaires s’apprêtent à trancher mardi sur deux textes législatifs majeurs, l’un consacré aux soins palliatifs et l’autre instaurant un dispositif encadré d’accompagnement à la mort. Ces propositions, portées par des élus de la majorité, ont été examinées dans un climat constructif malgré la sensibilité du sujet.

Le texte phare prévoit la possibilité, sous conditions strictes, pour les patients en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, de bénéficier d’une assistance médicalisée pour mettre fin à leurs souffrances. L’accès à cette mesure serait réservé aux personnes majeures capables d’exprimer leur volonté, excluant ainsi les mineurs et les cas où la décision reposerait uniquement sur des directives anticipées.

Le gouvernement a joué un rôle actif dans les discussions, veillant à préserver l’équilibre du dispositif. Parmi les ajustements adoptés figurent le rétablissement d’un délai de réflexion de 48 heures et la priorité donnée à l’auto-administration du traitement, sauf impossibilité physique. Ces garanties n’ont toutefois pas convaincu les opposants au texte, qui redoutent des dérives et pointent le manque de moyens alloués aux soins palliatifs.

Alors que la gauche soutient majoritairement cette évolution législative, les divisions traversent tous les groupes politiques, reflétant la complexité éthique du sujet. Des manifestations ont eu lieu pour alerter sur les risques perçus, notamment parmi les personnes handicapées ou gravement malades.

Ce vote marque une étape clé dans un processus engagé depuis plusieurs années, après les travaux d’une convention citoyenne et l’abandon d’un premier projet. Si l’Assemblée valide ces textes, ils devront encore passer l’épreuve du Sénat avant un éventuel retour devant les députés début 2026. Le calendrier reste serré pour une adoption définitive avant la fin du quinquennat.

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