Europe
Économie : L’Europe s’est bien remise des dégâts de la pandémie en 2021
L’économie européenne, tirée par la France et l’Italie, a vite surmonté l’an dernier l’impact de la pandémie, enregistrant une croissance record, bien que toujours à la traîne des Etats-Unis et de la Chine.
Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a augmenté de 5,2% l’an dernier, comme dans l’ensemble de l’UE, en ligne avec les prévisions de Bruxelles, selon une première estimation publiée lundi par Eurostat.
Jamais la croissance n’avait été aussi élevée depuis le début de la série statistique en 1996.
Ce chiffre historique confirme que l’économie s’est rapidement relevée après l’effondrement lié à la pandémie de Covid-19. En 2020, le PIB avait enregistré une chute non moins historique de 6,4% dans les 19 pays partageant la monnaie unique et de 5,9% au sein de l’UE, d’après l’office européen des statistiques.
Dans ses dernières prévisions de novembre, la Commission européenne avait anticipé une croissance de 5% en zone euro pour 2021.
L’économie européenne a subi un net coup de frein au quatrième trimestre, affecté par la résurgence des contaminations au Covid-19 qui a entraîné de nouvelles mesures de restrictions notamment dans l’hôtellerie et la restauration.
D’octobre à décembre, le PIB n’a progressé que de 0,3% par rapport aux trois mois précédents dans la zone euro (+0,4% dans l’UE), après des progressions de 2,2% et 2,3% lors des deux trimestres précédents.
Mais, l’impact de la pandémie est bien moindre qu’en 2020, quand des confinements à grande échelle avaient provoqué des arrêts d’usine et la fermeture de pans entiers de l’économie. L’an dernier, la vaccination d’une grande majorité de la population et des mesures de restriction plus ciblées ont préservé l’activité.
« La croissance a plutôt bien résisté en fin d’année malgré le Covid et les perturbations des chaînes d’approvisionnement qui ont touché l’industrie », a souligné Rory Fennessy, analyste pour Oxford Economics.
Crise mieux gérée qu’en 2008
Ces facteurs, tout comme la forte inflation liée aux prix de l’énergie, « continuent à peser sur l’expansion », estime Bert Colijn, pour la banque ING, mais il anticipe tout de même la poursuite d’une croissance modérée au premier trimestre.
L’an dernier, la France, avec un PIB en hausse de 7%, et l’Italie (+6,5%), respectivement deuxième et troisième économie européenne, ont tiré la performance du bloc, après avoir été parmi les pays les plus affectés en 2020.
L’Espagne s’est située dans la moyenne avec une croissance de 5%. Tandis que l’Allemagne, qui avait certes mieux résisté pendant la crise, n’a progressé que de 2,8%, pénalisée par le poids de son secteur automobile particulièrement affecté par les pénuries de semi-conducteurs.
La Commission européenne voit dans ce redressement le succès de sa politique anti-crise. Le commissaire à l’Economie, Paolo Gentiloni, s’est félicité le 17 janvier d’un rebond bien plus rapide qu’après la grande récession de 2008.
« Après la crise financière mondiale, il a fallu sept ans pour que le PIB de la zone euro retrouve son niveau d’avant-crise », a-t-il rappelé, en soulignant qu’après la pandémie le niveau d’avant-crise avait déjà été atteint à la fin de 2021.
L’UE avait notamment décidé d’un endettement commun inédit pour financer un plan de relance de plus de 800 milliards d’euros, soutenant en priorité les pays les plus touchés et qui a donné lieu à de premiers déboursements l’été dernier.
Les perspectives pour 2022 sont bonnes.
« Les restrictions dans de nombreux pays touchés par le variant Omicron seront bientôt levées, permettant à la croissance de réaccélérer dans les prochains mois », anticipe Jessica Hinds pour Capital Economics. Elle prévoit pour 2022 une croissance de 3,5% en zone euro, plus faible que le chiffre attendu par le FMI (3,9%) ou la Commission européenne (4,3%).
L’économie européenne reste cependant à la traîne de ses rivales chinoise et américaine. La croissance a atteint 5,7% l’an dernier aux Etats-Unis, alors que le PIB y avait reculé de « seulement » 3,5% l’année précédente. La Chine a publié une croissance annuelle de 8,1% pour 2021, après une progression de 2,3% en 2020.
Europe
Irlande : Scènes de chaos à Dublin après une attaque au couteau sur des enfants
Des heurts violents attribués à des groupes d’extrême droite ont éclaté jeudi soir à Dublin, suite à une attaque au couteau survenue en début d’après-midi. Cette attaque, qui a laissé plusieurs personnes blessées, dont trois enfants, a été déclarée non terroriste par la police.
La soirée a été marquée par des scènes de chaos : des véhicules incendiés, dont une voiture de police et un bus, ainsi que des magasins pillés. Le calme n’est revenu que tard dans la nuit, après que le superintendant en chef Patrick McMenamin a qualifié les événements de « sauvagerie gratuite ». Heureusement, aucun blessé grave n’a été signalé malgré les confrontations violentes avec les forces de l’ordre.
Au cœur des troubles, des pancartes proclamant « Irish Lives Matter » et des drapeaux irlandais ont été aperçus, témoignant d’une tension inédite depuis des années. Ces incidents ont éclaté dans un quartier abritant une importante population immigrée, sur fond de rumeurs concernant l’origine de l’agresseur présumé.
Le commissaire Drew Harris a souligné le rôle d’une « faction de hooligans dingues » mus par une idéologie d’extrême droite, tout en mettant en garde contre les « rumeurs » et « insinuations » diffusées à des fins malveillantes.
La ministre de la Justice Helen McEntee, dans un appel au calme, a condamné fermement ces actes et promis une réponse sévère contre toute attaque envers la police.
L’enquête, menée par la police locale sous la direction de Liam Geraghty, s’oriente vers une attaque isolée, écartant tout motif terroriste. Le Premier ministre Leo Varadkar, tout en annonçant l’arrestation d’un suspect, a exprimé sa solidarité avec les victimes et leurs familles.
Les faits, qui se sont déroulés près d’une école, ont laissé une femme et une petite fille grièvement blessées, tandis qu’un garçon de cinq ans a pu être libéré de l’hôpital.
Cet événement soulève de nouvelles questions sur la montée de l’extrémisme et de la violence urbaine en Irlande, dans un contexte de crise du logement et de discours anti-immigration alimentés par des figures d’extrême droite.
Europe
Pays-Bas : large victoire de l’extrême droite aux législatives
Porté par un discours anti-immigration, le parti de Geert Wilders s’est imposé dans les urnes mercredi. Un séisme électoral qui risque d’être ressenti dans toute l’Europe.
Une victoire monstre et une situation bloquée : le populiste de l’extrême-droite, Geert Wilders, a réussi un exploit. Le leader (et seul membre) de son parti PVV (Parti de la Liberté) a, selon les sondages à la sortie des urnes, gagné les élections législatives aux Pays-Bas, et aura probablement 37 sièges (une augmentation de 18 par rapport à l’Assemblée actuelle) sur 150. Le bloc de gauche GL-PvdA obtiendra 25 sièges pour devenir le deuxième plus grand parti. Le VVD, de loin le plus important parti lors des élections précédentes, recule fortement et devrait terminer à 24 sièges. Le débutant, le parti de centre droit « Nouveau contrat social », gagnerait 20 sièges.
Selon la tradition, le plus grand parti peut prendre la tête de la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, bien qu’il ne s’agisse pas d’une règle écrite. Geert Wilders a déclaré mercredi soir qu’il pourrait essayer de former une coalition de centre droit avec le BBB, le VVD et le NSC. Le PVV « ne peut plus être ignoré », a-t-il martelé. Mais il reste à voir si ces partis souhaitent entrer en pourparlers avec Wilders.
La cheffe du parti libéral VVD, Dilan Yeşilgöz-Zegerius, qui se voyait déjà comme la première femme Premier ministre, a déclaré qu’elle ne voyait pas comment Wilders pourra former une majorité. Frans Timmermans, le leader du bloc de gauche GroenLinksPvda, a été plus explicite et a exclu à nouveau d’entrer « dans une coalition qui exclut des Néerlandais ».
A Bruxelles, on étudiera minutieusement les résultats des élections à La Haye. Par le passé, Wilders a souvent plaidé en faveur d’un Nexit et d’un retour au florin. Par conséquent, la première réaction européenne est venue du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X (anciennement Twitter) : « Le vent du changement est là ».
Même enthousiasme en France où la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a félicité Geert Wilders et son parti d’extrême droite pour « leur performance spectaculaire » aux législatives.
Économie
Protection des consommateurs: l’UE ouvre une enquête visant Amazon
Amazon face à des questions sur la sécurité des produits et le respect des nouvelles règles numériques de l’UE
La Commission européenne a intensifié son action réglementaire dans le domaine du commerce en ligne en annonçant ce mercredi une enquête approfondie sur les mesures adoptées par Amazon pour protéger les consommateurs, notamment contre la vente de produits illégaux. Cette initiative fait suite à l’enquête lancée début novembre contre AliExpress pour des problématiques similaires.
Cet examen minutieux d’Amazon s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA), entrée en vigueur fin août, qui impose des obligations accrues aux géants du web. La Commission, en tant qu’organe d’exécution de cette législation, dispose de pouvoirs étendus, incluant la capacité d’imposer des sanctions aux plateformes ne respectant pas les règles.
La Commission a spécifiquement demandé à Amazon de fournir plus de détails sur les mesures prises pour se conformer aux exigences de la DSA. Ces informations concernent les stratégies d’évaluation et de réduction des risques pour la protection des consommateurs et la prévention de la diffusion de produits illégaux. Les questions de la Commission touchent également à la protection des droits fondamentaux et à la conformité des systèmes de recommandation avec les nouvelles régulations.
Une préoccupation majeure soulignée par la Commission concerne la possibilité pour les consommateurs de refuser les recommandations de produits personnalisées, qui impliquent l’utilisation de données personnelles. De plus, le DSA exige que les plateformes de vente en ligne vérifient l’identité des vendeurs avant de les autoriser sur leurs sites et les contraint à bloquer les vendeurs fraudeurs récidivistes.
Amazon a jusqu’au 6 décembre 2023 pour répondre à ces demandes. Les réponses fournies détermineront les actions futures de la Commission. Bien que cette demande d’information ne constitue pas une accusation formelle à ce stade, elle représente une étape importante qui pourrait mener à de sévères sanctions financières en cas de non-conformité prolongée. Les amendes pourraient atteindre jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial des entreprises concernées.
Dans un contexte réglementaire similaire, la Commission a également lancé des enquêtes sur les mesures de protection des mineurs mises en place par Meta, Snap, TikTok et YouTube, mettant en lumière l’engagement accru de l’UE pour la sécurité et le bien-être des utilisateurs numériques.
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