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Cybersécurité : des athlètes appelés à la prudence lors des JO de Pékin

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N’emportez pas votre téléphone… A quelques semaines des Jeux olympiques d’hiver à Pékin, des athlètes occidentaux sont appelés à la vigilance face au risque de piratage en terre chinoise.

Menacés par le Covid-19, boycottés diplomatiquement par plusieurs pays et désormais soupçonnés de servir de terrain de jeu aux pirates informatiques… Les JO de Pékin, du 4 au 20 février, enchaînent les polémiques.

Mardi, le laboratoire de recherche canadien Citizen Lab, spécialiste des questions de cybersécurité, a annoncé avoir identifié plusieurs failles dans l’application que doivent utiliser les dizaines de milliers de participants attendus aux Jeux.

Cette appli, MY2022, est utilisée notamment pour contrôler le statut sanitaire des participants qui resteront dans la bulle mise en place par Pékin pour éviter la transmission du Covid-19 au reste du pays.

Athlètes mais aussi personnel de soutien, hauts fonctionnaires et journalistes sont concernés.

Pour Citizen Lab, le manque de protection des données signifie que des pirates peuvent potentiellement avoir accès à des informations personnelles d’utilisateurs.

« La Chine est connue pour avoir sapé les technologies de chiffrement afin de pratiquer la censure politique et la surveillance », souligne l’auteur de l’étude, Jeffrey Knockel.

« Dès lors, il est raisonnable de se demander si le chiffrement des données de cette application n’a pas été volontairement saboté à des fins de surveillance ».

En réaction, le comité d’organisation des Jeux a affirmé que ces inquiétudes « n’étaient fondées sur aucune preuve » et que les informations contenues dans MY2022 ne seraient utilisées que pour les Jeux olympiques.

De son côté, le Comité international olympique (CIO) a indiqué que deux organes spécialisés en cybersécurité, sollicités par ses soins, avaient testé l’application et n’y avaient décelé aucune « vulnérabilité cruciale ».

Téléphones jetables

Mais ces assurances n’ont guère convaincu les comités olympiques en Australie, au Canada, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, qui ont conseillé à leurs athlètes de laisser leur téléphone et leur ordinateur habituels à la maison et de n’emporter à Pékin que des appareils jetables.

« Nous avons rappelé à tous les membres d’Equipe Canada que les Jeux olympiques présentent une opportunité unique pour la cybercriminalité », a fait savoir le comité canadien, précisant avoir invité ses athlètes à la plus grande vigilance.

En Belgique comme aux Pays-Bas, les médias ont rapporté la semaine dernière que des conseils similaires avaient été donnés. Le Royaume-Uni fournira des téléphones de rechange à ses athlètes qui en feraient la demande et l’Australie a dit qu’elle mettrait son propre Wi-Fi à disposition.

D’autres pays semblent moins inquiets: l’Italie et l’Espagne ont indiqué n’avoir pas transmis de conseils spécifiques.

‘Pas d’exception pour les athlètes’

Le régime communiste a mis en place des outils sophistiqués, surnommés « Grande muraille informatique », qui lui permettent de bloquer en ligne tout contenu jugé sensible.

De nombreux services étrangers dont Twitter, Facebook, Google et YouTube, sont ainsi inaccessibles, à moins d’utiliser un logiciel de contournement (VPN).

Le CIO a cependant annoncé que les participants aux Jeux de Pékin auraient accès à un internet non censuré grâce au réseau Wi-Fi et à leur carte SIM fournie par l’opérateur China Unicom.

Mais une société de sécurité informatique australienne, Internet 2.0, affirme dans un récent rapport qu’un VPN et un anti-virus fournis par deux sponsors des Jeux peuvent servir à collecter des données à l’insu des utilisateurs.

Il n’est pas rare que des diplomates ou des hommes d’affaires de passage en Chine laissent de côté leur téléphone usuel.

« Le problème en Chine vient des applications que le gouvernement vous oblige à télécharger sur votre smartphone en arrivant dans le pays », explique Bastien Bobe, un ingénieur de Lookout, une société qui vend un logiciel de protection pour smartphones.

« L’appli vous géolocalise en permanence, mais on a très peu de visibilité dessus. Avant il s’agissait d’une application pour vous localiser pour votre sécurité en cas d’attaques terroristes, maintenant c’est le Covid… », fait-il remarquer.

Pour Adam Segal, du Council on Foreign Relations à New York, « il vaut mieux partir du principe que se connecter au Wi-Fi dans la bulle n’est pas sûr » et que la police chinoise peut accéder aux données.

« L’Etat policier ne fait pas d’exception pour les athlètes », renchérit Robert Potter, un des co-fondateurs d’Internet 2.0.

« Absence de censure ne signifie pas absence de contrôle ».

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Monde

Des milliers de Syriens exultent en Europe après la chute d’Assad

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Des milliers de Syriens exultent en Europe après la chute d'Assad

La chute du régime de Bachar al-Assad a déclenché des célébrations à travers l’Europe, offrant un souffle d’espoir et de liberté à la diaspora syrienne.

Dans un élan de joie et de soulagement, des milliers de Syriens ont célébré dans les rues des grandes villes européennes la prise de Damas par les forces rebelles et la chute du président Bachar al-Assad. Ce week-end, des scènes de liesse ont marqué les cœurs et les esprits, illustrant un tournant historique pour la Syrie et ses ressortissants à l’étranger.

En Allemagne, où réside la plus importante communauté syrienne de l’Union européenne, Berlin a été le théâtre d’une manifestation festive. Des milliers de personnes, drapeaux syriens en main, ont exprimé leur allégresse, scandant des slogans de liberté et de victoire. Les images de manifestants en costume de Père Noël, symbole de fête et de renouveau, ont capté l’attention mondiale. La capitale allemande, avec son large éventail de Syriens, a vu des familles entières se rassembler, les visages peints aux couleurs nationales, pour célébrer ce qu’ils perçoivent comme une nouvelle ère de liberté.

En Grèce, la liesse a été tout aussi palpable. Le pays, qui a servi de point d’entrée pour de nombreux Syriens fuyant la guerre civile, a vu ses rues résonner de chants de liberté. À Athènes, la foule s’est massée devant le Parlement, brandissant des pancartes et des drapeaux, proclamant leur espoir dans un avenir sans Assad.

Stockholm, Londres, et Vienne n’ont pas été en reste. En Suède, le drapeau de l’opposition syrienne a flotté sur l’ambassade de Syrie, tandis qu’à Londres, Trafalgar Square a été le lieu de rassemblement pour des centaines de manifestants, chantant et exprimant leur détermination à voir la Syrie libre de l’emprise de la famille Assad.

Cet élan de joie n’est pas sans contrepoint. En Allemagne, l’extrême droite a déjà exprimé ses réticences face à un éventuel nouvel afflux migratoire. Alice Weidel, figure de proue de ce courant politique, a fermement déclaré sur les réseaux sociaux que les frontières resteraient closes.

Pour beaucoup de Syriens en Europe, cette chute du régime est l’occasion de réfléchir à leur rôle dans la reconstruction de leur patrie. Des voix comme celle de Bassam Al Hamada, un travailleur social ayant fui Raqqa, expriment le désir de retourner en Syrie pour participer à cette renaissance. D’autres, comme Sabreen, une architecte de Tartous, préfèrent pour le moment aider depuis l’étranger, conscients que la reconstruction nécessite des compétences déjà présentes sur place.

Enfin, une demande forte émane de ces célébrations: la justice. De nombreux manifestants appellent à ce que Bachar al-Assad soit traduit en justice devant un tribunal international pour les crimes commis sous son régime. Ahmad al-Hallabi, qui a fui Alep, témoigne de la nécessité de rendre justice pour les horreurs vécues par le peuple syrien.

Ainsi, au-delà de la joie, ces manifestations reflètent une profonde aspiration à la paix, à la justice, et à une Syrie reconstruite, libre et démocratique.

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Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

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Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

À Montevideo, Ursula von der Leyen tente de faire avancer l’accord UE-Mercosur, mais un front de résistance mené par la France menace de le faire échouer.

L’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, un projet ambitieux visant à créer un marché de plus de 700 millions de consommateurs, se trouve à un tournant décisif. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’efforce de finaliser les négociations lors du sommet du Mercosur à Montevideo, une coalition de pays européens, emmenée par la France, s’emploie à bloquer le processus.

Les discussions autour de cet accord, initiées en 1999, ont récemment connu un regain d’intérêt sous l’impulsion de plusieurs pays clés. Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne notamment, souhaitent conclure avant l’entrée en fonction de Donald Trump, qui menace de renforcer les droits de douane. Le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Omar Paganini, a évoqué des « détails minimes » restant à régler, laissant entendre que l’accord pourrait être scellé dès vendredi. Cependant, la réalité des négociations est plus complexe.

Von der Leyen, optimiste quant à la finalisation de l’accord, a posté sur X : « La ligne d’arrivée est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la. » Pourtant, cette perspective est loin de faire l’unanimité. En France, le président Emmanuel Macron a clairement exprimé son opposition, déclarant que l’accord est « inacceptable en l’état ». Il a réitéré son engagement à défendre la « souveraineté agricole » française, une position soutenue par l’Elysée sur les réseaux sociaux.

Cette opposition n’est pas isolée. La France a réussi à rallier d’autres pays européens à sa cause. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et l’Italie, par la voix de ses sources gouvernementales, ont également manifesté leur désapprobation. Ces pays exigent des garanties supplémentaires pour protéger leurs secteurs agricoles, craignant une concurrence déloyale de la part des produits sud-américains. Pour bloquer l’accord, il suffirait que la France et trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l’UE s’y opposent.

Les défenseurs de l’accord mettent en avant les avantages économiques, notamment pour les exportateurs européens qui pourraient bénéficier de nouveaux débouchés, et l’importance de ne pas laisser le champ libre à la Chine. Toutefois, les critiques, principalement des ONG et des mouvements de gauche, soulignent les risques environnementaux, notamment l’accélération de la déforestation en Amazonie et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace a qualifié le texte de « désastreux » pour l’environnement, privilégiant les profits des entreprises.

En France, les agriculteurs, inquiets de la concurrence que pourrait engendrer cet accord, ont multiplié les manifestations pour exprimer leur désaccord. La tension autour de cet accord illustre les divergences d’intérêts entre les besoins économiques à court terme et les considérations écologiques et sociales à long terme.

L’avenir de l’accord UE-Mercosur dépendra donc non seulement des négociations techniques, mais aussi de la capacité des pays européens à concilier leurs intérêts divergents. La conférence de presse conjointe prévue à l’issue du sommet pourrait apporter des éclaircissements, mais il est clair que la route vers la ratification est encore semée d’embûches.

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Europe

Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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